jeudi 31 janvier 2013
La Fépak en voie de sortir de sa torpeur
Sous l’impulsion de Guy Matondo
La Fépak en voie de sortir de sa torpeur
La Fédération provinciale des artisans de Kinshasa (Fépak), mise en place depuis 2010, bat de l’aile et semble enveloppée dans une grande torpeur qui la rend inopérante. Sous l’impulsion du ministre provincial des Finances, Economie, Commerce et IPMEA, Guy Matondo Kingolo, elle est décidée de sortir de cette torpeur. La première action qu’elle tient à réaliser est l’organisation à Kinshasa du Salon de l’artisanat probablement au mois de mars, selon le chargé d’études en charge de l’artisanat au ministère, Laure Songi Songi.
Depuis des années, les artisans de la ville de Kinshasa qui évoluent dans l’informel évoluent en ordre dispersé sans structure de coordination. Du côté du ministère en charge des artisans, on déplore l’absence des textes légaux. Face à cet état des choses, ils ne pouvaient bénéficier d’aucune attention de la part des autorités provinciales en particulier. Aussi se plaignent-ils d’être abandonnés par ces autorités provinciales.
Le ministre provincial des Finances, Economie, Commerce & IPMEA, Guy Matondo Kingolo, n’avait pas voulu faire perdurer les choses. C’est ainsi que, sur son initiative, pour organiser les choses et répondre aux desiderata des artisans, va naître la Fédération provinciale des artisans de Kinshasa (Fépak) qui regroupe une vingtaine d’associations d’artisans.
Cependant, trois ans après, la Fépak a du plomb dans l’aile, elle a du mal à fonctionner. Plusieurs raisons à cet état des choses, imputables aussi bien aux artisans eux-mêmes qu’aux autorités. C’est-à-dire des responsabilités partagées.
Alors que chez les artisans, le problème de leadership au sein de la structure serait à la base de cette situation, à en croire Laure Songi Songi, avec qui nous nous sommes entretenu, chez les autorités, l’absence des textes légaux les empêche de faire évoluer les choses.
Cependant, les choses sont en train de bouger positivement. Les autorités provinciales, à commencer par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, en passant par le ministre des FEC & IPMEA, des efforts sont en train d’être menés pour mettre en place des textes légaux régissant les artisans. Mais en attendant d’y arriver, un arrêté est en voie d’être pris pour doter la Fépak d’une personnalité juridique qui lui fait encore défaut à ce jour.
En plus, les autorités provinciales avaient pris deux initiatives louables. Elles avaient notamment décidé que les artisans de Kinshasa se rendent à Ouagadougou au Burkina Faso pour assister au Salon international des artisans (SIAO 2012) et qu’ils exposent lors de la tenue du XIVe sommet de la Francophonie au stand de l’Hôtel de ville réservé aux artisans. Malheureusement, pour diverses raisons, les deux activités n’ont eu lieu.
Parmi les rêves qui hantent quotidiennement le ministre des FEC & IPMEA, c’est celui de laisser des traces indélébiles de son passage à ce ministère en élaborant des textes légaux sur le fonctionnement des associations qui font encore défaut dans ce pays. Pourquoi ne pas s’inspirer de l’exemple du Burkina Faso sur les artisans.
Il existe déjà une charte des associations de la ville de Kinshasa, mais qu’il faut faire entériner au gouvernement provincial en la soumettant d’abord à une commission mixte composée des ministères impliqués.
Selon Laure Songi Songi, l’ambition de Guy Matondo est de relancer la Fépak et organiser les élections au sein de cette structure pour lui permettre de fonctionner avec professionnalisme comme sous d’autres cieux rompus en cette matière.
Tout compte fait, il y a lieu de remarquer beaucoup de volonté de la part des autorités provinciales pour booster le secteur artisanal.
La Fépak, qui lutte pour avoir sa personnalité juridique et qui tient à y parvenir avec l’appui du ministre des FEC & IPMEA, appelle toutes les associations œuvrant dans le domaine de l’artisanat à y adhérer.
Pour montrer à la face du monde que les choses sont en train de bouger, la Fépak entend organiser le Salon de l’artisanat de Kinshasa au mois de mars. Ce salon est un cadre de concertation, d’exposition, d’échanges, de réflexion en vue de permettre l’émergence de la classe moyenne telle que prônée par le chef de l’Etat et de se doter d’une politique rationnelle favorisant la promotion de l’ingéniosité congolaise en général et kinoise en particulier.
Kléber Kungu
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