lundi 14 janvier 2013

La force internationale neutre sera intégrée dans la Monusco

Frontière Rwanda-RDC La force internationale neutre sera intégrée dans la Monusco Pour permettre son financement, la force internationale neutre (FIN) à déployer à la frontière entre la RDC et la Rwanda sera intégrée au sein de la Monusco. Le conseiller militaire du secrétaire général des Nations unies, le général Babacar Gaye, l’a déclaré à Radio Okapi, dimanche 13 janvier. Pour lui, l’intégration de cette force à la mission de l’Onu en RDC va permettre notamment de répondre à la question de son financement. Le général Gaye revenait d’Addis-Abeba où il a participé à la réunion de ministres et chefs d’état-major des pays des Grands Lacs consacrée au déploiement de la FIN. Selon l’officier de l’Onu, les Nations unies vont résoudre trois problèmes, notamment : le problème de financement de la FIN, le problème des violences qui ont élu domicile dans l’Est de la RDC. « Ce que les Nations unies apportent c’est une solution à trois problèmes. Tout d’abord une solution du problème de financement de cette force puisqu’elle sera au sein de la Monusco. Nous apportons également une solution aux problèmes récurrents des violences à l’Est [de la RDC] », a expliqué Babacar Gaye. Cette force constituera une nouvelle brigade de la Monusco qui en compte déjà trois (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri). « Ce sera une brigade commandée par un général qui sera sous les ordres du commandant de la Force des Nations unies en RDC » (actuellement le lieutenant-général indien Chander Prakash, NDLR), a précisé le général Babacar Gaye, ajoutant que la nouvelle brigade aura des « tâches spécifiques et non équivoques en vue de stabiliser durablement la région ». Parlant du mandat de la Force internationale neutre, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Ramtane Lamamra, qui a également pris part à la réunion d’Addis-Abeba, il est prévu une nouvelle résolution des Nations unies qui accorderait « un mandat renforcé, robuste » a la force internationale neutre. « Un mandat d’imposition de la paix et non pas de maintien de la paix, signifiant qu’il y aura un certain nombre d’objectifs exprimés très clairement et que dans la mesure où les dites tâches ne peuvent pas être accomplies pacifiquement, il sera fait recours à la violence légitime», s’était-il exprimé auparavant sur Radio France internationale (RFI). Interrogé au sujet de la constitution de cette force internationale, le général Babacar Gaye a affirmé que les Nations unies vont demander aux pays de la sous-région d’envoyer des soldats : « Les organisations régionales avaient insisté sur l’indépendance, l’autonomie de la force internationale neutre. Nous ne sommes plus dans ce schéma. Nous sommes dans le schéma où les Nations unies approcheront les pays de la sous-région pour leur faire l’offre de venir constituer une brigade au sein de la Monusco. » Pour lutter contre les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC, dont le M23, les pays des Grands Lacs ont décidé en juillet 2012 du déploiement d’une force internationale neutre à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Elle est censée combattre notamment les rébellions du M23 et des FDLR. Aujourd’hui, six mois après la décision des chefs d’Etat des pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), les contours de la FIN sont en train de se préciser, même si la date de son déploiement reste encore floue. Kléber Kungu

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