jeudi 31 janvier 2013
Les pourparlers piétinent, l’accord encore lointain, la violence s’ancre
Nord Kivu
Les pourparlers piétinent, l’accord encore lointain, la violence s’ancre
Alors que les pourparlers de Kampala entre le gouvernement et les rebelles du M23 en veilleuse pendant quelques jours ont timidement repris mercredi 30 janvier et que l’accord de paix tant attendu par la majorité des Congolais, des Kivutiens du Nord en particulier de plus en plus incertain, la population du territoire de Lubero, au Nord-Kivu se trouve livrée à la violence armée.
Les pourparlers de Kampala ont du mal à reprendre entre Kinshasa et le M23, après leur interruption due à la tenue du 20ème sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba en Ethiopie les 27 et 28 janvier en raison du désaccord des deux parties sur la méthode proposée par la médiation ougandaise. Sur le fond, les deux parties se trouvent divisées : les rebelles tiennent à aborder tous les sujets politiques, tandis que le gouvernement ne les entend pas de cette oreille.
C’est pourquoi le facilitateur a proposé de les organiser en deux commissions pour continuer la négociation. Deux commissions mixtes qui travailleraient simultanément avec chacune un nombre égal de représentants du M23 et de Kinshasa.
L’une travaillerait sur les questions sécuritaires, l’autre sur la politique, le social, l’économie. Mais Kinshasa ne l’entend pas du tout de cette oreille. Car, estiment les délégués du gouvernement, une telle mise en œuvre équivaut à organiser un débat sur la politique globale de la RDC.
Pour le gouvernement congolais, il n’est pas question, au cours des pourparlers de Kampala, de refaire le Congo à Kampala. Pour lui, un simple échange d’argumentaires écrits aurait suffi.
Voilà donc le facilitateur contraint de faire l’équilibriste en cherchant un consensus sur la méthode. Ce qui risque encore de rallonger la durée des négociations qui ont déjà assez duré. Alors que le 31 janvier avait été fixée comme date de clôture des pourparlers de Kampala.
Entre temps, à Kinshasa, le Représentant du Secrétaire général des Nations unies en RDC, Roger Meece, est revenu sur l’importance du déploiement d’une force « d’imposition de la paix » qui permettrait de mieux protéger les populations et de favoriser la recherche d’une solution politique durable.
28 femmes violées
Alors qu’on va de tergiversations en tergiversations de part et d’autre, les rebelles des FDLR ne tergiversent dans les violences. Pendant ce temps, dans l’est de la RDC, en ce mois de janvier, au moins 28 femmes ont été violées par les FDLR dans 7 villages des groupements Tama et Itala au sud du territoire de Lubero, selon Omar Kavota, président de la société civile du Nord Kivu, qui ajoute que les rebelles rwandais pillent les récoltes des paysans.
Celui-ci interpelle le gouvernement provincial pour une solution rapide à ce problème. «C’est depuis pratiquement plus de trois mois que la situation empire dans les localités Kasiki, Kaniki, Mbwavinywa et Luhanda. Et les autorités coutumières de ces localités répondent aux ordres des FDLR. Une situation pour laquelle nous sommes entrain d’interpeller le gouvernement provincial pour qu’on envisage des opérations parce que ce sont les FDLR qui règnent en maitres dans ces localités», a déclaré le porte-parole de la coordination de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota.
Pendant que les femmes qui travaillent dans leurs champs sont violées, les hommes, eux, sont tabassés et obligés de servir de porteurs des vivres ou récoltes volées par les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda.
Une situation très préoccupante pour une population dont les 90% vivent de l’agriculture. Omar Kavota affirme que cette population n’arrive plus à subvenir à ses besoins vitaux, car les champs constituent sa seule source de revenu. Il a par ailleurs plaidé pour la sécurisation par le gouvernement de cette contrée, en proie à ces rebelles.
Les autorités coutumières locales à Luofu, en groupement Tama, qui confirment ces nouvelles, ajoutent que la présence massive de ces rebelles insécurise les routes de desserte agricoles et ne permet pas aux habitants d’accéder aux champs.
Selon ces autorités traditionnelles, des voyageurs sont constamment dévalisés dans cette partie du Nord-Kivu. Elles craignent ainsi que ces exactions puissent amener la famine dans cette partie du Nord-Kivu.
Malheureusement, le 20ème sommet de l’UA qui devait apporter une lueur d’espoir à cette population constamment meurtrie, n’a pas pu accoucher d’un accord de paix tant attendu. Ce sommet a justement vu échouer l’accord du plan de paix régional pour l’Est de la RDC. Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a expliqué dans une conférence de presse, le 28 janvier, que cela était dû à « des questions de procédure ». Quant aux dirigeants africains, ils ont dit avoir besoin de plus de temps.
400 écoliers dans la crainte des Maï-Maï
Plus de quatre cents écoliers de l’école primaire Mapera dans la localité de Kinyondo, en territoire de Lubero (Nord-Kivu), étudient, depuis deux jours, dans la peur suite à l’installation d’un groupe de deux cents Maï-Maï armés à 15 mètres de leur établissement. Une présence déplorée par le président de la société civile de Lubero, Joseph Malikidoko, qui accuse ces miliciens d’effrayer les écoliers, d’imposer des travaux forcés aux habitants de la localité pour la construction de leur quartier général, en qualifiant l’installation de ces Maï-Maï à proximité de l’école «d’une violation grave des droits de l’enfant».
Aussi a-t-il suggéré que ces miliciens soient délogés pour permettre aux écoliers de Mapera d’étudier dans la quiétude. Avis partagé également par le commandant 5è secteur FARDC basé à Lubero, colonel Mumgobo qui n’a cessé de demander aux miliciens d’intégrer l’armée régulière.
Kléber Kungu
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