lundi 28 janvier 2013
Lancement de la campagne de civisme sur la route
Transport en commun à Kinshasa
Lancement de la campagne de civisme sur la route
Le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba Mwana Ngongo, a lancé, samedi 26 janvier à Kinshasa, pour un mois, la campagne de civisme sur la route. Il appelle les conducteurs et autres usagers de la route au respect du code de la route pour éviter les accidents qui endeuillent quotidiennement de nombreuses familles dans la capitale.
Une campagne de civisme sur la route, qui prendra un mois, qui ambitionne de sensibiliser les conducteurs et autres usagers de la route sur le respect du code de la route. L’objectif principal est d’éviter les nombreux accidents qui se produisent chaque jour sur les artères de la capitale.
Pour le ministre des Transports et Voies de communication, il n’est pas question de se livrer à une sorte d’exhibitionnisme qui n’aura aucun impact, mais plutôt il s’agit d’attirer l’attention des uns et des autres sur ces nombreuses morts dues essentiellement à l’irresponsabilité et l’incivisme sur les routes.
Le ministre des Transports et Voies de communication a plaidé pour que la priorité soit accordée à la vie humaine sur la route. «A travers cette moralisation du comportement routier, l’objectif poursuivi est de réduire de moitié le nombre des personnes tuées sur la route dans les cinq prochaines années. Parce qu’il s’agit de prêcher le civisme routier, nous mettrons l’accent d’abord sur l’éducation avant la répression. A l’issue de cette campagne, la délinquance et l’incivisme sur la route seront exemplairement sanctionnés», a-t-il prévenu.
Tous concernés
Pour le ministre, tout le monde est concerné par cette campagne de civisme, en commençant par les autorités publiques qui «brulent les feux rouges et empruntent le sens interdit avec leurs cortèges».
Justin Kalumba Mwana Ngongo a, par ailleurs, invité le service de délivrance de permis de conduire, les policiers de circulation routière, les propriétaires des véhicules, les chauffeurs de taxis-bus et taxis, les motards, les receveurs, les piétons ainsi que les marchands ambulants au bon sens.
Selon les statistiques de la ville de Kinshasa, fournies par la Commission nationale de prévention routière (CNPR) en 2012, la ville de Kinshasa a enregistré 2 916 accidents, 444 morts et 1516 blessés graves. Ce chiffre ramène à une moyenne de trente sept personnes tuées par mois.
Au regard de ces chiffres effarants, qui montrent le taux de la mortalité due aux accidents, il est temps que tout le monde soit sensibilisé sur cette situation.
En mars 2011, la CNPR avait lancé à Kinshasa, la campagne de sensibilisation des usagers sur la traversée du boulevard du 30 juin.
Ce service de l’Etat voulait aider les piétons et les conducteurs à comprendre les signes de marquage au sol pour réduire le taux d’accidents de circulation enregistré depuis la modernisation de cette chaussée.
Il est évident que bien des efforts sont fournis par les autorités ayant en charge la circulation routière pour tenter de réduire les morts dues aux accidents de circulation. Ce qui est loin d’atteindre les résultats escomptés. C’est que parfois le suivi des mesures prises n’est pas d’application stricte, d’autant plus que certains pesanteurs ou facteurs empêchent la concrétisation de ces mesures. Au rang desquelles, il faut relever la corruption au sein de la police de circulation routière, la légèreté observée dans la délivrance des permis de conduire, le comportement incivique des conducteurs et des receveurs, l’imprudence des piétons…
C’est pourquoi le sens de responsabilité de tous est interpellé. La réussite de cette campagne passe par la concrétisation des paroles en actes et que toutes les mesures à prendre soient suivies. Au sujet du suivi, on retient que dans le secteur des transports en commun, il y a quelques années des mesures avaient été prises, comme l’interdiction faite aux conducteurs de rouler avec des portières ouvertes, les receveurs debout, les camions surchargés, les remorques roulant la journée… Mais que voit-on pourtant aujourd’hui ?
A tout prendre, il ne suffit pas de prendre des mesures, mais surtout de les encadrer, d’en faire le suivi. C’est bon de mener une campagne de civisme routier, mais à quoi peut-elle servir si le suivi reste le cadet des préoccupations des autorités ayant les transports en charge ?
Kléber Kungu
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