mardi 29 janvier 2013

Kinshasa souhaite un aboutissement rapide des négociations avec le M23

Pourparlers de Kampala Kinshasa souhaite un aboutissement rapide des négociations avec le M23 Ouverts le 9 décembre dernier, les travaux des pourparlers de Kampala viennent de faire…53 jours. Les délégués, particulièrement ceux du gouvernement, commencent en avoir marre. Aussi souhaitent-ils que les pourparlers avec le M23 prennent fin dans les jours à venir. Il n’y a pas que les négociations à faire ! Kinshasa tient à la fin des assises des pourparlers de Kampala qui ne font que tirer en longueur. Les délégués du gouvernement congolais ont estimé que si la mise en commun des rapports de l’évaluation du 23 mars 2009 par les deux parties se concluait avec succès, les autres points de l’ordre du jour seraient rapidement vidés. Le cheik Abdallah Mangala, responsable de la communauté islamique en RDC, cité par radiookapi.net, qui fait partie de la délégation gouvernementale, très optimiste, estime que les autres points de l’ordre du jour, les questions sécuritaires, politiques et économiques, peuvent être examinés en un temps record. « On ne devrait pas faire même un mois ou deux mois. Faire une évaluation doit prendre un ou deux jours », a-t-il expliqué, indiquant que si ces pourparlers perdurent « c’est à cause des caprices des politiciens ». Quant au porte-parole du Mouvement du 23 mars (M23), Bertrand Bisimwa, il a affirmé, dimanche 27 janvier, que si le dialogue reprenait avec l’examen de tous les points inscrits à l’ordre du jour, une issue favorable serait possible. Les travaux des pourparlers de Kampala ont été momentanément suspendus, le temps pour le facilitateur des négociations, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Walter Kiyonga, d’assister au 20ème sommet de l’Union africaine qui s’est tenu du 27 au 28 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Son retour dans la capitale éthiopienne prévu lundi le 28 janvier, estiment les délégués, va accélérer les choses. Le président de la société civile du Nord Kivu, Thomas D’Acquin Mwiti, estime aussi que l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009 renferme l’essentiel des autres points inscrits à l’ordre du jour. « Ce qu’il faut retenir est que l’évaluation de l’accord contient les trois autres points qui restent à l’ordre du jour, notamment la question sécuritaire. Si on termine ce premier point, il y a moyen de considérer que les autres points seront traités de manière à apporter des propositions concrètes allant dans le sens de terminer le dialogue », a-t-il soutenu. Ces pourparlers entre le gouvernement et le M23 ont débuté le 9 décembre 2012. Jusqu’à présent, les deux délégations n’ont abordé qu’un seul point à l’ordre du jour l’évaluation de l’accord du 23 mars 2009. C’était la principale revendication des rebelles quand ils avaient lancé leur mouvement en mai 2012, avant d’élargir leur seule revendication à d’autres, notamment les questions politiques, sociales, les droits de l’homme... En le faisant, les hommes de Jean-Marie Runiga cherchaient à rallier à sa cause l’opposition congolaise. Qui, prudente, n’a pas mordu à cet hameçon qui sentait de la complicité, de la trahison à plusieurs milliers de kilomètres. Cet accord signé par le gouvernement et l’ancienne rébellion du CNDP dont sont issus la majorité de membres du M23 prévoyait notamment l’intégration des rebelles de l’armée congolaise avec leurs grades ainsi que celle des cadres civils dans l’administration. Le gouvernement affirme avoir respecté ses engagements. Ce que conteste le M23. Un alibi que ces rebelles soutenus par le Rwanda et l’Ouganda ont cherché à mettre en exergue pour justifier leur mouvement dont les véritables motivations ne trompent plus à ce jour. Kléber Kungu

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