mardi 4 décembre 2012

Le M23 accusé à nouveau de pillages à Goma

Ancien maître du chef-lieu du Nord-Kivu Le M23 accusé à nouveau de pillages à Goma Les rebelles du M23 sont accusés d’avoir pillé plusieurs habitations et bâtiments de Goma le jeudi 29 novembre dans la journée, avant de passer, dans la soirée, d’une porte à une autre, pour extorquer des biens, emporter véhicules, argent et téléphones portables. Ce butin aurait été acheminé vers Kibumba, futur quartier général du M23, à près de 30 Km de Goma. Les quartiers Katindo, Katoyi et Keshero sont les endroits les plus pillés. Ce pillage a semé la panique au sein de la population de cette ville où les activités socio-économiques, notamment le commerce et le transport, ont été paralysés durant toute l’après-midi. Si la plupart des édifices publics n’ont pas été pillés, ils ont eu leur salut grâce à la garde assurée par les forces de la Monusco à Goma. Dans un communiqué de presse rendu public jeudi 29 novembre, l’ONG Congo Peace Network, a dénoncé ce pillage, exigeant que les rebelles du M23 restituent ces biens à la population avant toute négociation avec le gouvernement. A l’actif des hommes de Sultani Makenga, plusieurs violations des droits de l’Homme depuis qu’ils sont devenus maîtres de la ville de Goma. Plusieurs ONG de défense de droits de l’homme ainsi que des experts de l’Onu ont dénoncé des actes. Pour l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho), la population civile du Nord-Kivu est actuellement confrontée à des exactions et abus de toutes sortes dans les zones occupées par les rebelles M23. De leur côté, des experts de l’Onu ont publié un rapport dans lequel ils imputent au M23 des violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire perpétrées contre des civils depuis le début de la rébellion en mai dernier. Il s’agirait notamment des exécutions sommaires, des violences sexuelles, ainsi que le recrutement et l’emploi à grande échelle d’enfants soldats. Le Comité d’observateurs des droits de l’homme, pour sa part, a dénoncé, dans un communiqué, une « guerre d’agression sur fond des crimes de guerre et de haute trahison ». Relayant ce communiqué, les ONG Action pour l’accès à la justice et l’Association des victimes de la guerre du Kivu ont à leur tour dénoncé « des violences dues à la guerre » et appelé à « un dialogue pour la paix ». Le Comité internationale de la Croix rouge rapporte que soixante-quatre personnes ont trouvé la mort à l’entrée du M23 à Goma. Ces associations de défense des droits de l’homme exigent des sanctions contre les auteurs de ces crimes. Le gouvernement congolais a également accusé le M23 de pillage et de vandalisme. Mercredi 28 novembre à Kinshasa, son porte-parole, Lambert Mende, a parlé d’un « razzia systématique », indiquant que tous les biens publics et privés pillés sont emportés vers un pays voisin sans le citer nommément. De son côté, la direction politique de ce mouvement rebelle rejette ces accusations, en attribuant aux criminels évadés de la prison de Munzenze « quelques cas isolés de vols armés ». Kléber Kungu

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