mercredi 26 décembre 2012
La route Kimpese-Kimbemba entretenue par le CLER
La route Kimpese-Kimbemba entretenue par le CLER
Le dernier voyage à Luozi le 13 décembre pour l’installation de la section de la Sodéma à Luozi nous a permis de découvrir que le tronçon entre l’entrée la route de Luozi et Kimbemba de la route Kimpese-Kimbemba est dans un état assez satisfaisant. La raison : une équipe de cantonniers manuels travaillent avec un salaire de 37 euros par mois, soit environ 49 dollars (environ 45080 FC) mais qui n’est pas payé en entier. Pour des raisons connues par la CTB qui finance les travaux par le Comité local d’entretien routier (CLER) interposé.
Le Comité local d’entretien routier (CLER)/Kimbemba, coordonné par Nkiwatuala Nestor, entretient un tronçon de 34 km, soit six villages compris entre le tronçon allant de Kimbemba à Kumbi en passant par Nienge, Kiyadi, Mazinga, Kikayi et Mbanza-Ngombe.
Il est à la tête d’un groupe de cantonniers à qui est attribué un kilomètre de route à entretenir par chacun. A la fin du mois, il revient à un ingénieur de la Coopération technique belge (CTB) de procéder au contrôle du travail effectué avant le paiement.
Le plus souvent, et sans raison apparente, l’agent de la CTB reste très critique sur le travail des cantonniers dans son évaluation. Il est difficile qu’un cantonnier, selon des cantonniers contactés sur place, arrive à avoir réalisé une tâche à 100%. Généralement, c’est à 50%, 60% voire 70% qu’il estime que les travaux des cantonniers sont réalisés.
Par conséquent, le salaire est payé en fonction du pourcentage de réalisation du travail. En termes clairs, le cantonnier qui réalise un travail réalisé à 50% ne perçoit que 50% des 37 euros mensuels prévus. Donc, il ne percevra que 18,50 euros autant en francs congolais.
Nous avons été très émerveillé par le travail que les cantonniers manuels réalisent, faute duquel le tronçon route Luozi-Kimbemba serait un véritable calvaire à ce jour, alors que la tombée des pluies est quasiment quotidienne dans cette partie du territoire de Songololo.
Si nous sommes également convaincu de l’importance du travail que la CTB réalise, aussi bien dans la réhabilitation de cette route d’importance agricole sans conteste, la création de l’emploi en embauchant un nombre important d’habitants de ce coin que la rigueur mise dans l’évaluation du travail des cantonniers, nous nous demandons cependant quelle direction prend le reste des salaires des cantonniers dont le travail n’est pas souvent réalisé à 100%.
Le cantonnage manuel pose quand même quelques soucis à ceux qui le réalisent. On note entre autres difficultés des endroits très boueux qui nécessitent qu’on y jette des graviers, le manque de moyen de déplacement pour le responsable du CLER Kimbemba, Nkiwatuala Nestor
, qui lui permettrait une grande mobilité pour surveiller les travaux.
En dépit du nombre assez élevé de barrières de pluies sur la route Kimpese-Kimbemba, certains endroits restent à ce jour un casse-tête pour les cantonniers pour les réhabiliter, faute du matériel adéquat.
Si la route Kimpese-Kimbemba bénéficie du financement de la CTB, d’autres routes de desserte agricole de l’espace Manianga sont dans un tel état de délabrement qu’y engager son véhicule, même réputé performant, en cette période des pluies, est un grand sacrifice à prendre. Cette situation a pour conséquence le pourrissement de beaucoup de produits vivriers dont l’espace manianga demeure un grand producteur. Mangues, safous, avocatiers, arachides haricots, fufu, maniocs, ananas, orangers, mandariniers, bananes plantains, bananes fruits, la région de l’espace manianga en produit en grande quantité. Aussi réhabiliter ses routes de desserte agricole est une façon de permettre aux habitants de ce coin de les évacuer pour nourrir les millions de Kinois qui en ont grandement besoin.
La Sodéma a fait de la réhabilitation de ces routes son cheval de bataille.
Kléber Kungu
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