jeudi 27 décembre 2012
Ngongo Lusana échappe à une destitution
Vice-président de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu
Ngongo Lusana échappe à une destitution
Les députés provinciaux du Sud-Kivu ont rejeté mercredi 26 décembre la motion de défiance initiée contre le vice-président de l’Assemblée provinciale, le député Ngongo Lusana, au second tour d’un scrutin serré. L’auteur de la motion, le député provincial Jean-Lucien Namusisi, accusait le vice président de cette institution d’incompétence.
Le député Jean-Lucien Namusisi reproche notamment à son collègue Ngongo Lusana le fait que son bureau n’ait jamais initié un quelconque édit, ni une action sociale et encore moins un contrôle parlementaire. L’auteur de la motion lui reproche également le manque de transparence dans la gestion d’un financement provenant de l’Onu Femmes, en faveur des femmes candidates aux élections provinciales et locales, d’un montant de 380 000 dollars américains.
Au premier tour du vote de la motion, la moitié des députés étaient pour et l’autre moitié contre. Une seule voix a pu départager les votants au second tour du scrutin, à l’avantage du vice-président de l’Assemblée.
En dépit de tout cela, le président de l’Assemblée provinciale reste néanmoins visé par une plainte pour coups et insultes publiques sur la secrétaire particulière du questeur, la députée Kinja Mwendanga.
Au cours de la même plénière, les députés ont accusé certains ministères provinciaux d’avoir mal géré plus de cinq millions de francs congolais (environ 5 500 dollars américains) alloués à différents services de leur ressort.
Pour combien de temps Ngongo Lusana va-t-il échapper à cette épée de Damoclès ? Bien d’autres autorités provinciales, notamment des gouverneurs de province ont réussi à échapper à une motion de défiance des députés de leur entité avant d’être emporté pour la seconde fois.
Depuis les premières élections dites libres, démocratiques et transparentes organisées en 2006 en RDC et ayant installé des autorités dans des provinces, un vent nouveau y souffle, un vent démocratique qui ne cesse d’empoter ceux des dirigeants qui continuent à se complaire dans une gestion peu orthodoxe. Plusieurs gouverneurs de province notamment ont déjà fait les frais des motions de défiance des députés provinciaux.
Jean-Claude Baende, de la province de l’Equateur, qui a contesté sa destitution, est le dernier à être emporté par le vent démocratique. Il vient d’allonger la liste des gouverneurs destitués par les députés provinciaux, à savoir : Richard Ndambu du Bandundu, Hubert Kabasubabu Katulondi du Kasaï occidental, José Makila de l’Equateur.
Kléber Kungu
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