Les déplacés de Mugunga reçoivent 2 tonnes de vivres de la Monusco

Nord-Kivu Les déplacés de Mugunga reçoivent 2 tonnes de vivres de la Monusco Deux tonnes de vivres et de non-vivres constitués notamment des médicaments ont été remises à plus de 10 000 déplacés de Mugunga 3 par le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies en RDC, en charge des questions humanitaires, Moustapha Soumaré lors de sa mission d’évaluation à Goma samedi 8 décembre. Lors de cette mission, Moustapha Soumaré a échangé avec le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku Kahongya, au quartier général de la Monusco . Celui-ci a brossé brièvement la situation sécuritaire et humanitaire que traverse sa province surtout après la guerre du M23 qui a contraint, pour la énième fois, des milliers des personnes, à l’errance. Les camps de déplacés ont été la cible des rebelles du M23, dont les pensionnaires ont été soumis aux pillages, aux viols et autres violences dégradantes. Ce qui a provoqué, par conséquent, une situation humanitaire qui nécessite un appui urgent, a plaidé le Gouverneur de province. Touché, le coordonnateur onusien des questions humanitaires n’a pas tardé à annoncer qu’il était porteur de deux tonnes des médicaments en faveurs des déplacés. Sa visite aux camps des déplacés de Mugunga lui a permis de s’enquérir de la situation humanitaire. II a été marqué par la volonté manifeste des déplacés de retourner dans leur localité d’origine si la paix s’y rétablissait. Les déplacés de Mugunga 3 viennent pour la plupart du camp Kanyaruchinya qu’ils ont fui lors de l’offensive des rebelles du M23 contre la ville de Goma. La semaine passée, des hommes armés ont attaqué le camp Mugunga 3, violant des femmes et emportant des vivres. Moustapha Soumaré a salué les efforts des organisations humanitaires qui se déploient pour venir en aide aux déplacés, en insistant toutefois sur les efforts qui doivent être multipliés pour subvenir aux besoins des déplacés. Concernant la question judiciaire, les deux personnalités ont décidé de la mise sur pied d’un programme devant asseoir et renforcer l’appareil judiciaire, mais aussi devant créer une police humanitaire pour sécuriser les camps des déplacés. La guerre du M23, déclenchée en mai dernier, a jeté sur les routes plus de trois cent mille déplacés contraints à une vie d’errance du Nord Kivu, selon une source proche du gouvernorat du Nord-Kivu. Kléber Kungu