mercredi 19 décembre 2012
Suspension du dialogue : le M23 exige la signature d’un cessez-le-feu
Pourparlers de Kampala
Suspension du dialogue : le M23 exige la signature d’un cessez-le-feu
Les pourparlers de Kampala entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 ont été suspendus mercredi 19 décembre quelques heures après le début de la séance. Les rebelles du M23 conditionnent la poursuite des travaux à la signature du cessez-le-feu.Les deux parties ne se sont pas accordées au sujet de la signature du cessez-le-feu. Des sources proches de la médiation indiquent que les pourparlers pourraient reprendre à 15 heures locales et 13 heures à Kinshasa. Le facilitateur, ministre ougandais de la Défense, Cripsus Walter Kiyonga, tente de consulter séparément les deux parties.
Les discussions ont achoppé sur la signature d’un cessez-le-feu dont la délégation rebelle fait un préalable avant la poursuite des pourparlers. «Si on ne signe pas d’abord un accord de cessez-le-feu, il est difficile de continuer les négociations », a déclaré le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, qui ne participe pas aux discussions.
De son côté, la délégation du gouvernement de la RDC ne veut pas aborder la question de la signature du cessez-le-feu qui, selon elle, n’est pas reprise dans l’agenda de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL).
Ce sont les chefs d’Etat de la sous-région qui ont obtenu l’organisation de ce dialogue entre le gouvernement et le M23 en échange du retrait des rebelles de la ville de Goma qu’ils avaient prise le 20 novembre.
Pour la partie gouvernementale, la question du cessez-le feu devait être traitée au niveau du mécanisme de la vérification conjointe initié par la CIRGL et installé à Goma (Nord-Kivu). «Comment aller poser pareil problème devant une structure qui n’implique que les Etats », rétorquent les négociateurs rebelles qui ont introduit une autre motion informative accusant le gouvernement de la RDC de recruter des rebelles des FDLR et de réarmer les FARDC sur différents fronts pour attaquer les différentes positions rebelles.
Au cours de la séance de mardi, le gouvernement et le M23 avaient adopté et signé le règlement intérieur des négociations. Ce document comprend vingt-deux articles fixant les règles de jeu et les modalités des discussions pendant toute la période du dialogue.
Les négociations entre le M23, groupe de mutins qui combat l'armée de RDC depuis avril dans la riche province minière du Nord-Kivu (est de la RDC), et Kinshasa ont débuté il y a dix jours à Kampala.
Ces pourparlers avaient été promis aux rebelles en échange de leur retrait de la ville de Goma prise le 20 novembre, au terme d'une médiation des pays membres de la CIRGL orchestrée par l'Ouganda.
Mais depuis leur ouverture, les négociations piétinent, les deux parties n'ayant toujours pas vraiment abordé le fond du problème qui les oppose.
Selon un document élaboré par la médiation ougandaise, le M23 continue de reprocher à Kinshasa de n'avoir jamais tenu ses promesses en termes d'intégration militaire, attribution de rangs. Il l'accuse de ne pas avoir non plus respecté l'intégration politique qui avait aussi été demandée et obtenue sur le papier.
Mais les reproches du M23 dépassent la simple application de l'accord du 23 mars 2009. Ils ont élargi leurs revendications aux problèmes d’ordre politique, économique, social, de développement, de bonne gouvernance.
Obama exhorte le Rwanda à cesser son soutien aux rebelles
Dans l’entre temps, du côté de Wansington, le président américain Barack Obama uerre d’est sorti de son mutisme dans lequel il était plongé depuis le début de la guerre d’agression contre la RDC.
Selon un communiqué de la Maison Blanche, Baraco Obama a demandé mardi 18 décembre à son homologue rwandais Paul Kagame de mettre fin à tout soutien aux rebelles en RDC.
Lors d'un appel téléphonique, le président américain a "souligné que tout soutien au groupe rebelle M23 était incompatible avec le désir de stabilité et de paix du Rwanda".
La publication de ce communiqué intervient quelques heures après que les Etats-Unis ont fermement appelé à l'arrestation et la poursuite en justice de deux chefs rebelles rwandais et congolais recherchés pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI). Durant leur conversation, Barack Obama et Paul Kagame ont également discuté des "problèmes de gouvernance de longue date" de la RDC, selon la Maison Blanche.
"Le président Obama a salué l'engagement du président Kagame à promouvoir la recherche d'une solution pacifique dans l'est du Congo Kinshasa. Le président américain a lancé un appel en faveur d'un accord politique en RDC et adressé le même message à son homologue congolais Joseph Kabila.
Kléber Kungu
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