jeudi 27 décembre 2012
Des experts congolais réfléchissent sur une politique nationale de protection des déplacés
Plus de 2 millions de déplacés internes en RDC
Des experts congolais réfléchissent sur une politique nationale de protection des déplacés
Le nombre de déplacés internes en RDC a atteint un tel nombre que la nécessité de la mise en place d’une politique nationale pour protéger les déplacés internes n’est plus discutable. Ainsi des experts congolais des questions humanitaires réfléchissent depuis jeudi 27 décembre à Kinshasa sur l’élaboration d’une politique nationale pour la protection des déplacés internes. Les travaux sont dirigés par Baudouin Hamuli, coordinateur national de la Conférence internationale des Grands lacs (CIRGL).
Des experts congolais sont en train de réfléchir sur la mise en place d’une politique nationale pour protéger les déplacés internes. Selon lui, la question des déplacés internes se posent depuis vingt ans en RDC qui compte à ce jour plus de deux millions de déplacés internes ayant fui les conflits armés dans l’Est du pays.
Jeudi, jour d’ouverture desdits travaux, les experts ont notamment discuté d’un projet de loi sur la protection et l’assistance à apporter aux déplacés internes. D’autres documents tels que le projet d’un plan d’action sur la protection et le protocole sur les droits des déplacés internes seront examinés ce vendredi 28 décembre avant l’adoption d’un document final qui sera soumis au ministère des Affaires sociales.
La tenue de cet atelier fait suite à une demande de l’Onu et de l’Union africaine qui veulent que chaque pays se dote d’un document qui définit clairement la politique de gestion des questions liées aux déplacés internes.
La RDC est l’un des pays au monde dont les conflits armés provoquent le déplacement des milliers d’habitants à l’intérieur du territoire congolais. Sa partie orientale est particulièrement secouée par ce phénomène.
A l’occasion de la journée internationale des migrants célébrée le mardi 18 décembre dernier, le vice-ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Tunda wa Kasende a demandé à l’Organisation internationale de migration (OIM) d’être l’ambassadeur du pays auprès de la communauté internationale au sujet du flux de déplacés que provoquent les guerres à répétition dans l’Est.
En novembre dernier, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) a réclamé des fonds pour répondre aux besoins humanitaires dans l’Est de la RDC en proie à des combats entre l’armée et plusieurs groupes armés notamment la rébellion du 23 mars (M23). Son directeur des opérations, John Ging, a appelé la communauté internationale à financer notamment l’action humanitaire pour secourir 1,6 million de déplacés qui ont fui les combats entre groupes armés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Au mois d’août dernier, la secrétaire générale adjointe des Nations unies en charge des questions humanitaires, Valérie Amos, avait indiqué que la situation de plus de cent mille personnes déplacées du Nord-Kivu nécessitait une intervention humanitaire.
Ces personnes vivent généralement dans des conditions des plus précaires qui nécessitent que les autorités congolaises ainsi que la communauté internationale fassent de leur sécurité et de leur aide humanitaire une préoccupation majeure.
Kléber Kungu
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