dimanche 31 mars 2013
Lancement de la 2è phase des travaux d’implantation
Fibre optique
Lancement de la 2è phase des travaux d’implantation
Le Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a lancé, samedi 30 mars à Kinshasa, la deuxième phase des travaux d’implantation de la fibre optique à travers la République démocratique du Congo (RDC). Cette phase, couvrant une distance d’environ 3 500 kilomètres, va introduire la fibre optique de Kinshasa à Kasumbalesa dans le Katanga en passant par les provinces du Bandundu et les deux Kasaï. Les travaux, à être exécutés par une entreprise chinoise, seront financés par une banque chinoise à hauteur de 215 millions de dollars américains.
Le ministre de Postes, téléphone et nouvelle technologie de l’information et de la communication, Tryphon Kin-kiey Mulumba, a souligné l’importante de cette phase, estimant que cette deuxième phase est la plus importante du processus car elle va relier l’Est et l’Ouest du pays en fibre optique.
«En deux ans et demi, nous pouvons déjà faire la deuxième phase. Il suffit qu’on passe des contrats avec les ONG dans chaque territoire. Pour la troisième phase, si les financements sont trouvés dans un maximum de cinq ans, nous pouvons basculer tout le pays dans la fibre optique», a assuré le ministre de PTT.
La première phase comprise entre la cité de Moanda (Bas-Congo) et Kinshasa, environ 1500 km, est déjà finie.
La République démocratique du Congo est l’unique pays africain, sur quatorze ciblés, à ne pas être connecté à la fibre optique à l’occasion du lancement du projet WACS (West africain submarin cable system). Cette technologie permettra notamment à la République démocratique du Congo de pouvoir accéder à l’Internet à haut débit.
L’administrateur directeur général de la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT), Placide Mbatika avait expliqué, en octobre dernier, que la RDC avait raté d’être connectée pour n’avoir pas fini, en ce temps là, la construction du point d’atterrage à Moanda.
Il est dit que les revenus attendus de l’exploitation de la fibre optique seraient de l’ordre de 30 à 40 millions de dollars américains par mois.
Le dossier de l’installation du fibre optique est marqué par des couacs dès le début qui ont retardé son exécution. Mauvais départ pour la mise en œuvre de la fibre optique. Il a connu un mauvais départ avec des divergences persistantes entre l’opérateur public (SCPT, ex-OCPT) et les privés. Ceux-ci refusaient de se plier aux conditions d’exploitation imposées par la SCPT. Ils avançaient comme motif, la surévaluation du coût d’installation de la fibre optique, laquelle aurait pour origine la corruption à large échelle ayant entouré le processus en cours.
Odeur de détournement
La construction de la station d’atterrage avait coûté la bagatelle de 12 millions USD. Les experts et les opérateurs privés avaient refusé d’avaliser ce coût surévalué. Pour eux, le coût de construction de la station d’atterrage ne pourrait dépasser 4 millions dollars américains. Pour eux, la surfacturation ne peut être expliquée par un détournement.
Quant au coût de la pose de la ligne Muanda-Kinshasa, les experts et les opérateurs privés y avaient également senti l’odeur de détournement. Alors qu’ailleurs on a déboursé 35 000 USD par kilomètre de câble posé, des estimations intégrées dans la structure des coûts de la SCPT donnaient 100 000 dollars américains au kilomètre.
Kléber Kungu
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