lundi 4 mars 2013
Une association des journalistes du Bas-Congo en gestation
A l’initiative de Joseph Mambwini
Une association des journalistes du Bas-Congo en gestation
(Par Kléber Kungu, envoyé spécial à Mbanza-Ngungu)
Des journalistes des Cataractes se sont réunis samedi 2 mars à l’hôtel Makani à Mbanza-Ngungu pour discuter sur l'idéecréer une association devant regrouper tous les journalistes du Bas-Congo et qui s’appellerait «Association des journalistes du Bas-Congo, AJBC, dont l’objectif principal est la défense des intérêts des hommes des médias de cette partie du territoire national. Une vieille idée qui est en train d’être ressuscitée et qu’il faut concrétiser à tout prix. De son avènement dépend la survie des journalistes du Bas-Congo.
« Les fourmis, les arbres s’organisent, les loups, les lions également ; mais les journalistes ne s’organisent pas. Nous risquons de disparaître si nous ne nous organisons pas avec l’avènement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication… ». Ces exhortations, José Mambwini, propriétaire des médias GKV à Mbanza-Ngungu, les a adressées à ses confrères au cours de cette rencontre qu’il a initiée.
Une quinzaine de journalistes des médias des Cataractes ont répondu à l’invitation de José Mambwini qui tenait à les sensibiliser sur les enjeux du moment quant à la nécessité de se liguer, de s’associer pour devenir plus forts, sinon, on ne compte pas, dans un monde de plus en plus associatif.
Il s’est agi de faire revenir à la surface un vieux projet que les journalistes de Mbanza-Ngungu avaient lancé à l’époque, mais qui s’était terminé à mi-chemin, ayant été étouffé par la Direction provinciale du ministère de tutelle.
L’initiateur a donné les contours de cette association. « Elle sera une association à dimension provinciale. C’est une instance qui va représenter tous les journalistes du Bas-Congo avec des sections dans chaque territoire », a déclaré José Mambwini.
Cette structure, selon José Mambwini, va permettre à ses membres d’exister comme une force puisque associés et d’avoir une carte de presse provinciale qui dépendra d’une instance et qui protégera le détenteur.
« Nous devons être organisés pour pouvoir bénéficier des subsides de l’Etat. Si nous arrivons à créer cette association, les autres provinces ne tarderont pas à nous emboîter le pas », a encouragé José Mambwini hanté profondément par l’idée de la concrétisation de ce projet. Comme pour pousser ses confrères à adhérer à son projet, il leur a lancé cette exhortation sous forme d’interrogation : « N’est-il pas possible de réaliser ce que vous avez déjà commencé ? »
Avènement de la TNT
L’avènement de la télévision numérique terrestre (TNT) est pour demain. En effet, en juin 2015, la télévision analogique prendra officiellement fin, ce sera l’avènement de la TNT qui viendra bouleverser le paysage médiatique audiovisuel. Et M. Mambwini de prévenir ses confrères: « Si nous n’arrivons pas à nous associer, certains médias vont disparaître », la solution étant de nous associer, étant donné que l’Etat ne sera pas en mesure d’investir dans l’installation de la TNT à Mbanza-Ngungu.
José Mambwini a montré à ses confrères l’importance de s’associer et de s’organiser, tout en expliquant que des structures comme le Réseau des médias associatifs et communautaires du Bas Congo (Remacob) et l'Initiative de formation mobile des radios communautaires (Informorac) ne sont pas des associations des journalistes mais des projets qui se chargent du renforcement des capacités des professionnels des médias.
Les journalistes des Cataractes ont été unanimes pour reconnaître la nécessité de s’associer en adhérant à l’idée de José Mambwini. Cependant, ils ont souligné le fait que l’AJBC est loin de faire ombrage ni une doublure à l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) qui, bien qu’à caractère national, tous les journalistes congolais n’y sont pas membres. En effet, à l'époque, la Direction provinciale du ministère de tutelle s'était opposée farouchement à la création de cette association, arguant qu'elle serait la doublure de l'UNPC. Ce qui n'était pas vrai.
Commission chargée de rédiger les statuts
Pour marquer leur volonté de voir naître le plus vite possible l’AJBC, les journalistes des Cataractes ont créé, séance tenante, une commission devant se charger, d’ici à mai prochain, de la rédaction des statuts de l’association pour qu’au plus tard juin ou juillet, leur idée soit concrétisée par la naissance de l’AJBC.
Les journalistes Kadiwaku Kaddy (Radio-télé Mbanza-Ngungu, RTMB), Hugo Maseka (Radio-télé kimbanguiste, RTK2), Diambu Mansita (Global Kongo Vision, GKV), Matondo Thérèse (Radio Vuvu Kieto), Nzinga Mananga (Zing pro33), Jules Makwakala (Ralik/Kwilu-Ngongo) et José Mambwini sont les membres de cette commission.
La mise sur pied d’une association des journalistes du Bas-Congo reste une idée géniale. Il arrive souvent que ceux qui ont choisi d’exercer ce métier en provinces constituent de plus en plus le cadet des soucis des autorités nationales. Sait-il l’homme qui a pris l’initiative de ressusciter le vieux projet de création d’une association des journalistes du Bas-Congo qu’il était inspiré en réunissant ses confrères à l’hôtel Makani ? Que veut dire « makani » en français? N’est-ce pas « idées, projet… » ?
A tout prendre, mettre sur pied l’AJBC demeure un grand défi que les journalistes du Bas-Congo sont tenus de relever. Tant mieux si cette grande entreprise peut commencer par la création de l’AJBC des Cataractes avant de l’étendre, comme sous l’effet d’onde de choc, à d’autres districts du Bas-Congo.
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