dimanche 10 mars 2013

Les femmes de la CEC Bandalungwa sensibilisées sur le mariage, l’affiliation et l’héritage

Campagne de sensibilisation initiée par le BCPAD/CEC Les femmes de la CEC Bandalungwa sensibilisées sur le mariage, l’affiliation et l’héritage Comment contracter un mariage, ses étapes, les sortes de mariages (coutumier, civil, religieux) ? Les types de régimes matrimoniaux, qu’est-ce que la filiation ? Un enfant né hors-mariage a-t-il droit à un héritage laissé par son père ? Quand peut-il devenir enfant légitime ? Qui a droit à un héritage ?...Autant de questions débattues au cours de la causerie-débat de la campagne de sensibilisation sur le mariage, la filiation et l’héritage que le Bureau de la coordination des projets et d’appui aux actions de développement (BCPAD) de la 23ème Communauté évangélique du Congo (CEC) a organisée vendredi 8 mars au temple de la paroisse de Ngiri-Ngiri en faveur des femmes des 7 paroisses du consistoire de Bandalungwa (Bandalungwa, Ngiri-Ngiri, Mikasi, Yolo, Bumbu, Lingwala et Nkamba) de cette Eglise. Norbert Lunsevila Mayenikini, responsable du BCPAD/ pool de Kinshasa et Me Mulang Sanza ont co animé cette causerie-débat. Une centaine de femmes, fidèles de la CEC et quelques hommes ont été sensibilisés sur le mariage, la filiation et l’héritage, des questions capitales de la vie courante. Quelques pasteurs responsables de ces paroisses y ont également pris part : les pasteurs Marie-France Bayedila Bahunina, responsable du consistoire de Bandalungwa, Kavenafuluko (paroisse de Ngiri-Ngiri), Makiadi Lwamba (paroisse de Mikasi) et Bikoyi Nlemvo (paroisse de Bumbu). Dans une démarche pédagogique basée sur la causerie-débat avec les participantes, favorisant une participation active des femmes, l’orateur principal, Norbert Lunsevila, a d’abord défini le mariage avant d’en citer les sortes (coutumier, civil et religieux). Les fiançailles, la présentation de la dot à la belle-famille et la cérémonie du mariage lui-même sont les étapes du mariage, qui est un lien entre deux personnes institué par Dieu. Norbert Lunsevila Mayenikini a insisté sur l’importance pour les mariés de contracter les 3 mariages, surtout civil. En effet, un mariage non reconnu par l’Etat est un mariage sans valeur, vulgairement surnommé « Yaka tovanda, littéralement, Vivons ensemble, NDLR », une union libre. Par conséquent, tout enfant issu d’un mariage non officialisé auprès de l’Etat, est reconnu comme appartenant à la seule mère. Ainsi est-il recommandé aux maris de régulariser leur situation de mariage auprès de l’Etat-civil. En plus, un mariage ne peut avoir de sens que si la dot a été versée à la belle famille. Les droits matrimoniaux ont été également abordés. Il en existe deux grandes catégories : les régimes communautaires, dans lesquels la plupart des biens appartiennent en commun aux époux (communauté réduite aux acquêts, communauté de meubles et acquêts, communauté universelle) et les régimes séparatistes, dans lesquels l'un des époux, ou les deux, est ou a vocation à être, à la tête d'un patrimoine personnel et où chacun répond seul de ses dettes (séparation de biens, participation aux acquêts). Quant au divorce, quelques principales causes ont été épinglées, à savoir : l’infidélité, le décès, l’incompatibilité des comportements, l’incompatibilité sanguine. Tout divorce, a souligné l’orateur, doit être fait auprès de l’Etat. Des conseils ont été prodigués aux mariés (fiancés) de se faire examiner avant de se marier dans un centre de santé pour éviter plus tard des cas d’incompatibilité sanguine, par exemple. La filiation Ce sujet a suscité un intérêt auprès des participants tel que beaucoup de questions de compréhension ont été posées appuyées par maints cas vécus. Mais ici il était plus question des enfants nés hors mariage (filiation naturelle) dont le cas constitue un sérieux problème pendant le partage de l’héritage. Pour que tout enfant né hors mariage soit reconnu comme tous les autres enfants de la filiation légitime, il appartient au père ou à la mère qui a eu un ou des enfants hors mariage de les enregistrer au bureau de l’Etat-civil endéans 30 jours après sa naissance. Faute de quoi, des pénalités sont prévues et l’enfant ne sera pas reconnu comme héritier. Des dispositions faites pour protéger et les enfants et la femme. Héritage Le troisième point abordé est l’héritage qui prend sa force avec la présence du testament. Ce document, qui doit être écrit, sert à permettre le partage des biens laissés par le défunt, sans qu’un intrus sans droit de jouir de l’héritage vienne perturber le partage. Qui peut prétendre bénéficier de l’héritage et à quelle proportion ? Telles sont les principales questions abordées à ce point. Il existe trois catégories d’héritiers : la première catégorie est constituée des enfants issus du mariage (filiation légitime), les enfants nés hors mariage (filiation naturelle) mais reconnus par l’Etat ; la deuxième catégorie concerne la femme, le père et la mère du défunt ; et la troisième, les frères, les sœurs du défunt. La première catégorie bénéficie des trois quarts de l’héritage, tandis que la femme en tire le un quart. Cependant, il est à souligner que la parcelle où résidait le défunt avec sa famille appartient de droit aux enfants. Norbert Lunsevila a souligné le fait qu’il appartient au liquidateur reconnu par l’Etat de liquider (vendre) les biens laissés par le défunt et de distribuer le produit de la vente aux héritiers. Pour terminer, il a fustigé le comportement de certains fidèles de la CEC, particulièrement les femmes, qui prennent le plaisir de martyriser les veuves en leur arrachant les biens laissés par leurs maris et parfois en les chassant de la maison. Kléber Kungu

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