jeudi 28 mars 2013

L’Onu sur le point d’adopter la résolution sur cette force

Création de la brigade spéciale d’intervention en RDC L’Onu sur le point d’adopter la résolution sur cette force Les membres du Conseil de sécurité doivent avoir adopté, jeudi 28 mars, une résolution relative au renforcement de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco) et s’être prononcés sur la création d’une brigade spéciale d’intervention destinée à combattre les groupes armés dans l’Est de la RDC. Une force forte de quelque deux mille cinq cents hommes devant se baser à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, l’une des provinces les plus instables et très riche en matières précieuses. Cette brigade marque un tournant dans la doctrine du maintien de la paix. La brigade spéciale d’intervention en RDC force pourrait être dotée d’un effectif d’au moins deux mille cinq cents hommes et sera basée Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, une province en proie à une insécurité quasi chronique due à l’activisme très accru de nombreux groupes armés et autres miliciens. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, reste persuadé que cette brigade spéciale mettra fin au règne des groupes armés dans la région des Kivu. Repérage des sites où déployer la brigade Une mission internationale, constituée d’officiers supérieurs et des généraux d’armées de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud et du Malawi, a effectué une visite à Goma mardi 12 mars. Le but de cette mission était de faire un repérage des sites où pourraient être déployées les troupes de la future Brigade internationale d’intervention au Nord-Kivu. L’Afrique du sud, la Tanzanie et le Mozambique sont prêts à lui fournir des troupes. Les officiers militaires en mission sont notamment passés à la Rwindi (150 km au Nord de Goma) et à Saké (27 km au Sud de la capitale provinciale du Nord-Kivu). Mardi 5 mars dernier, le secrétaire général de l’Onu avait demandé au Conseil de sécurité d’autoriser le déploiement de la brigade internationale d’intervention. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs sont à l’origine de l’idée qu’une force d’imposition de la paix soit déployée pour faire face à la menace que constituent les groupes armés. . La création de cette force tarde à se concrétiser en raison des négociations qui ont été longues et difficiles. Cet état des choses est dû à la réticence de certains pays du Conseil qui ont des troupes dans la mission, notamment le Guatemala et le Pakistan) redoutant des représailles contre leurs Casques bleus, tandis que la Russie et la Chine avaient soulevé des objections de principe sur le thème de la non-ingérence. Renforcée par une “Brigade d’intervention, la Monusco aura désormais pour tâche de “mener des opérations offensives et ciblées”, seule ou aux côtés des forces armées de la RDC pour “stopper le développement de tous les groupes armés, (les) neutraliser et les désarmer”. A ce jour, la principale mission de la Monusco était la protection des civils mais elle avait été critiquée pour n’avoir pas réussi à stopper la progression du M23 vers Goma en novembre dernier. La Monusco se voit également dotée de drones pour surveiller les frontières entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda. Ces deux derniers pays ont été accusés par des experts de l’Onu de soutenir et d’équiper la rébellion du M23, ce qu’ils démentent. Le scepticisme de plusieurs membres du Conseil de sécurité sur l’efficacité de cette brigade est adouci par le fait qu’après dix ans d’échec à stabiliser la RDC, l’Onu et les pays africains de la SADC tiennent à relever ce défi en changeant de stratégie. Kléber Kungu

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