Ultimatum de Martin Kobler aux rebelles rwandais
L'Onu appelle les FDLR à se rendre "sans délai"
Les Nations
unies sont passées à la vitesse supérieure dans la traque des miliciens des
FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda). Ainsi le chef de la Monusco, Martin Kobler,
a-t-il appelé mardi les rebelles rwandais présents dans l'est de la RDC à se rendre "sans
délai" sous peine d'être "désarmés de force".
"Je
demande à tous les rebelles des FDLR de se désolidariser immédiatement de leurs
leaders poursuivis par la justice, sous peine d'être désarmés de force", a
déclaré Martin Kobler, chef de la
Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), dans
un communiqué rendu public.
La Monusco, ajoute le communiqué, appelle "tous les membres des
FDLR à faire reddition sans délai et à rejoindre le processus de désarmement,
démobilisation, rapatriement, réinsertion et réintégration (DDRRR)."
L’appel de la Monusco est un ultimatum
que Martin Kobler vient de lancer aux FDLR avant le lancement, retardé à
plusieurs reprises, d'une vaste offensive contre les rebelles hutus rwandais annoncée
par le gouvernement congolais en novembre au lendemain de la victoire des FARDC
contre la rébellion pro rwandaise..
Lundi 10
mars, le colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, avait indiqué que
l'armée congolaise et les Casques bleus se préparaient en vue d'une offensive
devant être lancée "très bientôt" contre les rebelles hutu rwandais
des FDLR.
Pour l'instant, la stratégie des Casques bleus de la Monusco et des FARDC est d'occuper le terrain pour inciter les FDLR à se rendre. Depuis dimanche 9 mars, des militaires des Forces armées de la RDC et de la Brigade d’intervention de l’Onu ont été aperçus en train de manœuvrer dans la région de Tongo, située à une soixantaine de kilomètres au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Pour l'instant, la stratégie des Casques bleus de la Monusco et des FARDC est d'occuper le terrain pour inciter les FDLR à se rendre. Depuis dimanche 9 mars, des militaires des Forces armées de la RDC et de la Brigade d’intervention de l’Onu ont été aperçus en train de manœuvrer dans la région de Tongo, située à une soixantaine de kilomètres au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Les FDLR affaiblies
Les
miliciens des FDLR ont perdu terrain dans la région de Luofu après qu’un
régiment des FARDC qui y était déployé a réussi à les mettre en fuite sans
combats dans la nuit de dimanche à lundi.
Les FDLR,
qui compteraient à ce jour, selon les estimations, entre 1 500 et 2.000
combattants environ, sont disséminées dans les provinces du Nord Kivu et
Sud-Kivu.
Il y a
quelques semaines, des dirigeants des FDLR ont annoncé avoir déposé les armes,
mais continuent à les garder, conditionnant leur reddition et la remise
effective des armes à l’ouverture par Kigali du dialogue avec eux. Exigence à
laquelle les autorités rwandaises n’ont jamais voulu accéder, sous quelque
manière que ce soit.
Les FDLR
sont issues de Hutu rwandais réfugiés au Congo après le génocide de 1994 contre
les Tutsi au Rwanda et sont accusées de compter encore dans leurs rangs des
génocidaires.
Accusé d'atrocités à grande échelle contre des civils, le
mouvement est d'abord une menace pour la population locale congolaise. Le
président rwandais Paul Kagame continue néanmoins de le considérer comme un
danger existentiel.
Depuis deux
décennies, la partie orientale de la
RDC est déchirée par les conflits. Les milices y prospèrent,
trouvant dans le contrôle de l'exploitation de ressources minières ou
forestières une source importante de revenus.
Kléber Kungu
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