Pour sa première visite au Congo Kinshasa
La procureure de la CPI à Kinshasa pour renouveler la coopération avec la RDC
La procureure de la Cour pénale internationale
(CPI), Fatou Bensouda, est arrivée à Kinshasa mercredi 12 mars, pour renouveler
la coopération entre son institution et la République démocratique
du Congo (RDC). Elle a été reçue par le ministre des Affaires étrangères et Coopération
internationale, Raymond Tshibanda.
Dans leur entretien, Fatou Bensouda
et Raymond Tshibanda ont évoqué plusieurs questions, notamment le renforcement
de la collaboration entre la Cour
et le gouvernement congolais, le refus de la RDC de livrer à la CPI le président soudanais Omar El-Bechir, visé
par un mandat d’arrêt international, lors de la tenue à Kinshasa du XVIIème
sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa) auquel le
président soudanais a pris part.
À l’issue de cet entretien, la
procureure de la CPI
a déclaré que le gouvernement congolais avait expliqué que le cas du président
soudanais était une affaire complexe.
«Et maintenant, on essaie de voir comment faire pour
que pareille chose ne se répète pas dans le futur», a conclu Fatou
Bensouda.
La
procureure de la CPI
a en outre affirmé que le travail de son institution en RDC n’était pas encore
fini, car il y avait beaucoup à faire. Ce qui a expliqué ses entretiens avec les
autorités du pays pour s’assurer de leur coopération.
«Il y a beaucoup à faire. On fait nos enquêtes par
phase. C’est important de renouveler notre engagement et la coopération avec le
gouvernement», a-t-elle dit.
La visite
de la procureure de la CPI
en RDC est la première qu’elle y effectue depuis sa prise de fonction à la Cour le 15 juin 2012, après
son élection par consensus le 12 décembre 2011 Procureur de la Cour pénale internationale
par l’Assemblée des États parties.
La CPI avait demandé l’arrestation
et le transfert à la Cour
du président soudanais Omar El-Behir présent à Kinshasa le 27 février dernier
pour participer au sommet du Comesa.
Le porte-parole
du gouvernement, Lambert Mende, avait appelé à la
compréhension la CPI
et les ONG réclamant cette arrestation, évoquant «une contrariété majeure déjà
suffisamment difficile».
Omar
El-Bechir est recherché par la CPI
pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. La cour l’accuse
d’avoir commis ces crimes en 2003 au Darfour, région soudanaise alors en
rébellion contre Khartoum.
Plusieurs
Congolais sont détenus à la CPI. Il
s’agit du sénateur Jean-Pierre Bemba, Germain Katanga, Mathieu Ngudjolo, Thomas
Lubanga. Si le procès du premier est en cours, Germain Katanga vient d’être
reconnu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Mathieu
Ngudjolo a été acquitté, alors que Thomas Lubanga a été condamné à 14 ans de
prison ferme après avoir été reconnu coupable entre de recrutement d’enfants
soldats. Par ailleurs, Bosco Ntaganda, ce Rwandais qui se dit Congolais est
aussi détenu à la CPI
où il attend d’être fixé sur les griefs qui lui sont reprochés.
Kléber Kungu
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