dimanche 23 mars 2014

Escroquerie à la banque UBA



Incroyable mais vrai

Escroquerie à la banque UBA

  • Une dizaine de cadres de la DGI (Direction générale des impôts) contractent, depuis 2012, un crédit auprès de la banque UBA dont ils n’ont jamais joui jusqu’à présent, alors que des retenues de remboursement sont opérées depuis août 2012.
  • Saisi depuis août 2013 par les cadres de la DGI, le Tribunal de commerce de la Gombe mis devant ses responsabilités.
            Ce qui se passe à la banque UBA RDC SARL (United Bank for Africa) sort de l’ordinaire, tellement les faits étonnent plus d’un. Onze inspecteurs des impôts de la Direction générale des impôts ont signé chacun un contrat de prêt de l’ordre de 17 700 dollars américains en mai 2012 pour financer l’achat d’une Jeep de marque Lifan. L’article 2 dudit contrat, dont L’Observateur a obtenu copie, stipule ceci : « Le prêt est destiné à financer l’achat d’un véhicule de marque Lifan par l’emprunteur. A cet effet, la banque versera directement au concessionnaire le montant total qui constitue le prix du véhicule. En cas de non livraison dans le délai par le concessionnaire, le montant du prêt sera ainsi mis à la disposition de l’emprunteur ».
            Le premier signe du manque de sérieux d’UBA RDC SARL va se faire voir lors de la signature du contrat. Alors que les 11 inspecteurs de la DGI ont signé le contrat, la banque ne l’a jamais signé. Pourquoi ?
            Il se fait qu’une année plus tard, les emprunteurs n’ont reçu ni le véhicule ni le remboursement du montant total versé, alors que les véhicules sont déjà arrivés à Kinshasa depuis mars 2013 et que des retenues de remboursement sont opérées régulièrement depuis le mois d’août 2012. Toutes les tentatives menées auprès de la banque UBA, d’abord par les emprunteurs eux-mêmes, ensuite par leur avocat, n’ont abouti. Saisi le 12 août 2013 par l’avocat des emprunteurs, le Tribunal de commerce de la Gombe tarde à rendre le jugement pour une affaire aussi claire que celle opposant UBA aux 11 inspecteurs de la DGI.

Prêt de 17 700 dollars contre un Jeep Lifan
            Toute cette affaire, qui devait faire grimper la crédibilité de la banque UBA, prend son origine lorsque 11 inspecteurs de la DGI contractent chacun un prêt d’un montant de 17 700 dollars américains pour financer l’achat d’une Jeep Lifan. Selon la source contactée, la banque a aussitôt remis le montant total, soit 194 700 dollars américains, au concessionnaire avec lequel elle a également signé un contrat.
            Celui-ci, renseigne la source, s’acquitte de ses obligation en passant, au nom de la banque, la commande des véhicules Lifan qui vont atterrir à Kinshasa en mars 2013. Depuis, les emprunteurs attendent d’entrer en possession de leurs véhicules. Sans succès.
            Après avoir attendu de mars à juin 2013 et se conformant à l’esprit de l’article 2 du contrat de prêt signé avec la banque, les emprunteurs vont écrire le 24 juin à la banque pour réclamer le remboursement de la totalité de l’emprunt. La banque va réserver une fin de non recevoir à la lettre.
            Le concessionnaire, Paul Kasembele, à son tour, va écrire à la banque, le 29 juin, au sujet de la livraison en retard des véhicules. Sans succès. Le 24 juillet 2013, les emprunteurs vont saisir leur avocat-conseil, Me Nsimapasi Jean Glorieux, qui va adresser à la banque une mise en demeure de 48 heures. Comme d’habitude, UBA va répondre à cette lettre par un épais silence.

Un dédouanement de véhicules qui n’a jamais eu lieu
            Le 10 août 2013, Paul Kasembele écrit à nouveau à la banque pour lui exiger le dédouanement des véhicules des emprunteurs de la DGI, regrettant en passant que ce dédouanement confié à la Fédération congolaise pour la santé et la sécurité (FECOSSA ONGD ASBL) n’ait rien fait. Celle-ci s’est fait engagée à « accorder un délai de 7 jours franc, sauf imprévu, pour remettre à la disposition de la société précitée ses véhicules. Nous sommes le 17 juillet 2013.
            L’attente des emprunteurs est si longue que leur avocat conseil revient à la charge pour saisir le Tribunal de commerce de la Gombe pour une audience prévue le 22 octobre 2013. Fidèle à ses habitudes, UBA a brillé par son absence. Mais le Tribunal de commerce traîne encore le pas pour rendre le jugement pour une affaire aussi claire dont 11 inspecteurs des impôts de la DGI sont victimes de ce qui ne peut être appelé qu’escroquerie par la banque United Bank for Africa RDC SARL.
            Pourquoi cette banque se comporte de cette manière qui frise de l’arrogance, le mépris à l’endroit de ses clients qui ont respecté l’exécution du contrat en se faisant retenir 477 dollars américains auxquels il faut ajouter quelques frais pour donner 500 dollars sur leurs rémunérations? Et c’est depuis août 2012 que des retenues de remboursement s’opèrent. Aujourd’hui, 20 mois au total de retenues de remboursement viennent d’être opérées sans que les emprunteurs  puissent bénéficier de leurs droits. Ils n’ont en effet bénéficié ni de leurs véhicules ni du remboursement de la totalité du montant du prêt.
            En dépit de toutes les démarches entreprises par les emprunteurs, nous renseigne la source,
pour arriver à régler à l’amiable cette affaire que la banque, par son comportement désinvolte, a voulu qu’elle devienne un différend, sont restées vaines. D’autant plus qu’elle a réservé une fin de non recevoir et à toutes les lettres que les emprunteurs, par leur avocat interposé, lui ont adressées et à la convocation du Tribunal de commerce de la Gombe pour une audience prévue le 22 octobre 2013..
            Pourquoi UBA RDC SARL a refusé de retourner des copies du contrat de prêt portant les signatures des emprunteurs et celles de ses représentants en l’occurrence Trésor Bongombe, directeur du crédit et du risque,  et Morissouali Cissé, administrateur délégué ?
            A la Banque centrale du Congo, en sa qualité d’inspecteur, de voir clair dans cette banque dont le comportement est tout sauf sérieux, face à des clients qui lui ont fait toute la confiance en lui remettant toutes leurs rémunérations qu’ils sont actuellement incapables de mouvementer à leur guise en raison de ces crédits à problème.
Kléber Kungu

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