Après des
décennies de dispersion et de désunion
Les Bangunza sur la voie de s’unir en une seule entité
Une vingtaine d’Eglises et communautés dites des Bangunza (prophètes) se sont réunies dernièrement. L’objectif de cette rencontre est de rechercher des voies et moyens d’unir en une seule toutes les Eglises et communautés bangunza, toutes tendances confondues. A l’instar d’autres Eglises : catholique, musulmane, protestante dont les congrégations ou autres communautés sont réunies en une entité officielle.
Au cours de
cette rencontre, tenue dans l’église de l’EJCISE, sur la rue Kimpanda n° 64 Q.1
dans la commune de N’djili, il s’est agi de la lecture du rapport des
visites effectuées auprès des
responsables des Eglises des Bangunza.
En effet, du 30 novembre au 23
décembre 2013, une Commission provisoire mise en place avait effectué une mission
auprès des responsables d’Eglise pour recueillir auprès d’eux des réponses à
deux grandes préoccupations, à savoir : 1° pourquoi les Bangunza ont
toujours eu des difficultés à s’organiser durablement et valablement en une
grande et forte institution religieuse (regroupement des Eglises Banguza)
depuis l’époque coloniale jusqu’à présent ? 2° Il y a toujours nécessité pour les
Bangunza de pouvoir s’organiser en mettant en place une grande institution
forte et valable ?
Bref, cette
mission importante a pu diagnostiquer les principaux maux qui paraissent
aujourd’hui comme un handicap aux Bangunza pour pouvoir s’organiser en une
grande intuition religieuse qui devra servir de porte-parole à toutes les
communautés actuelles de Bangunza.
Pour la
première préoccupation, le diagnostic a pu relever une vingtaine de points,
notamment la lutte de leadership (qui doit diriger qui ?), les pratiques
de la sorcellerie, magie, fétiches, les conflits entre dirigeants et entre
différentes Eglises, la méconnaissance et le non-respect des dons du
Saint-Esprit des uns et des autres, l’escroquerie, la malhonnêteté et la
mégestion financière de certains dirigeants, l’absence d’une école ou d’un
centre pour harmoniser la liturgie et la doctrine kingunza, le kingunza n’est
pas théorisé, la désobéissance à la volonté de Dieu, la jalousie et
l’hypocrisie…
De l’avis
de la plupart des personnes consultées, il s’était dégagé la nécessité de metre
en place une grande structure forte, bien organisée des Bangunza. Mais à ce
sujet, les membres de la commission ont relevé quelques maux à la base du
retard du progrès des Bangunza. Il s’agit entre autres de l’absence de clarté
des textes ayant régi les différents regroupements des Bangunza des Eglises
Bangunza, le service spirituel n’a plus de vivacité comme du temps de Simon
Kimbangu, Philippe Mbumba, la régionalisation de l’action avec des
regroupements constitués en majorité des originaires du Bas-Congo,
l’insuffisance de connaissances théologiques…
Quel héritage laisser à la 3ème
génération ?
Les failles
relevées dans le chef aussi bien des dirigeants que des fidèles des Eglises
Banagunza sont des défis majeurs. Qu’un cadre de concertations devant être mis
en place dans le meilleur délai devra relever, appuyé par plusieurs
commissions.
Comme pour
les encourager à aller de l’avant, le président de la Sodema (Solidarité pour le
développement du Manianga), Dieudonné Bifumanu Nsompi, parmi les invités, a
demandé de préciser les principes de kingunza qui vont permettre de le
théoriser. Au même moment, il a exprimé son inquiétude sur le fait que si la
première génération constituée de Simon Kimbangu, Philippe Mbumba, qui s’est
fait remarquer par un éveil spirituel qu’elle laissé comme héritage à la 2ème
génération, celle de papa Yamba, Malanda ma Ngunga, Nsimba Marcel, Batiaka en
train de disparaître, quel héritage cette génération va laisser à la 3ème
génération.
Continuer à faire du
bien
« Continuer à faire du bien », tel
est la substance du message que le pasteur Denis Kiese Diazolakana de l’Eglise AUEJC a apporté à l’assistance
dans sa prédication tirée du 17ème verset du chapitre 4 du livre de
Saint Jacques. Pour le numéro un de l’AUEJC, « celui qui sait faire le
bien et qui ne le fait plus, commet du péché, car le bien paie. »
« Nous
sommes venus sur terre pour faire la compétition entre le bien et le mal »,
a-t-il déclaré. Expliquant la situation actuelle des Bangunza, le pasteur Denis
Kiese a déclaré que depuis qu’ils ont cessé de se rassembler, c’est-à-dire de
faire du bien, depuis qu’ils n’écoutent plus la voix de Dieu, rien ne va plus.
Kléber Kungu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire