La
puissance de feu des FARDC porte désormais des fruits
Kinshasa contrôle à nouveau 80% du territoire du pays
Les autorités congolaises contrôlent à nouveau presque
80% du territoire national, à en croire le général Abdallah Wafy, le chef
adjoint de la mission de l'Onu pour la stabilisation de la République démocratique
du Congo (Monusco), lors du point de presse hebdomadaire de la Mission onusienne du
mercredi 12 mars. Ce qui réjouit grandement les Casques bleus qui participent à
la traque des groupes armés dans l'est du pays.
"Presque
80% du territoire congolais est réunifié sous l'autorité de l'État" en
RDC, a déclaré, mercredi 12 mars, le général Abdallah Wafy, le chef adjoint de
la mission de l'ONU pour la stabilisation du pays (Monusco), lors de son point
de presse hebdomadaire à Kinshasa. "C'est extraordinaire ce que les
Nations unies ont fait dans ce pays. Nous en sommes fiers", a-t-il ajouté.
L’offensive musclée
lancée depuis un certain moment par les Forces armées de la République démocratique
du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la Monusco et la Brigade d’intervention de
l’Onu, a porté ses fruits. Après la défaite cuisante de la rébellion pro
rwandaise fin novembre dernier et le lancement de la traque contre les autres
groupes armés qui sont encore très actifs dans la partie orientale du
territoire congolais, de plus en plus des zones jadis sous occupation de ces
rebelles, sont désormais récupérées par l’armée congolaise, grandissant ainsi
le territoire sous contrôle de l’Etat congolais.
Plusieurs localités reconquises
Dans
la foulée de cette traque des groupes armés, les FARDC ont lancé l’opération «Sokola» (nettoyer en lingala,
contre les rebelles ougandais d’ADF-Nalu dans le territoire de Beni depuis la
mi-janvier. Appuyées par les Casques bleus de la Monusco, les FARDC ont
récupéré plusieurs localités jadis bastion de ces rebelles. Il s’agit des
localités notamment de Kamango à environ 90 kilomètres au nord-est de la ville
de Beni (Nord-Kivu), de Makoyova 3 récupéré lundi 10 mars. Depuis jeudi 13 mars
matin, les FARDC et les rebelles ougandais s’affrontent à l’arme lourde au
village Saasita-Sa, situé à une soixantaine de kilomètres de Beni. Les
militaires ont lancé l’assaut sur cette localité pour la contrôler et
finalement se diriger vers le Parc national des Virunga où se sont réfugiés
certains rebelles et leurs chefs.
Sur un autre front, les FARDC ont
délogé, depuis quatre jours, les rebelles rwandais des Forces démocratiques
pour la libération du Rwanda (FDLR) des localités de Kahumo, à 15 Km au
Sud-Ouest de Kanyabayonga (Nord-Kivu). Selon des sources administratives,
l’armée régulière a reconquis cette localité sans résistance, après deux ans
d’occupation rebelle.
Prolongation du mandat
arrivé à échéance fin mars
La Monusco, présente en RDC
depuis 1999, soit 15 ans, a toujours été dé décriée par la population
congolaise qui ne lui avait toujours pas pardonné son incapacité de ramener la
paix dans l’ensemble du pays, de protéger les civils et qui l’a accusée d’être
plus observatrice que actrice. Mais sa cote de popularité a vite grimpé depuis
l'offensive victorieuse de l'armée congolaise, soutenue par la Brigade d'intervention de
l'Onu, ayant conduit à l’émiettement de la rébellion pro rwandaise.
Au
fil des années, ses effectifs n'ont cessé de croître et son mandat de se
renforcer. Son coût annuel de fonctionnement est de 1,5 milliard de dollars
américains. Elle emploie désormais environ 20 000 hommes en uniforme et est autorisée à utiliser désormais la force de manière
offensive pour traquer, en appui à l’armée congolaise, les dizaines de groupes armés qui écument
encore une grande partie du territoire de la RDC.
Le
Conseil de sécurité de l'Onu doit se réunir le 27 mars pour prolonger d'un an
le mandat de la Monusco,
qui arrive à échéance à la fin du mois.
Aujourd’hui,
les Casques bleus de l’Onu se voient désormais reprocher de laisser trop de
temps aux autres groupes rebelles pour déposer les armes. Mardi, elle a adressé
un nouvel avertissement à tous les groupes armés, au premier rang desquels les
rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les
sommant de se démobiliser "sous peine d'être désarmés de force".
Pour
l’instant, il ne suffit pas pour les FARDC de récupérer des localités aux mains
des groupes armés. Mais, en plus, il est plus important de renforcer leur
présence dans la région pour éviter le retour de ces rebelles rwandais. C’est
le souhait ardent de la population de ces localités qui demande à l’Etat
congolais d’assurer également sa présence en y installant l’administration dans le meilleur délai.
Kléber Kungu
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