« Mboté Souriez. Vous êtes à Kinshasa, capitale du Comesa ».
Sur d’imposants panneaux
publicitaires ornant quelques artères de la capitale congolaise et que quelques
visages souriants des Congolais éclairent davantage, l’œil du vigilant peut
lire ceci : « Mboté Souriez. Vous êtes à Kinshasa, capitale du
Comesa ».
En réalité, les initiateurs du
marketing de ce genre de rencontre internationale n’ont fait que rééditer leur
exploit qu’ils avaient initié lors de la tenue du XIV ème sommet de la Francophonie tenu à
Kinshasa en octobre 2012. « Mboté Souriez. Vous êtes à Kinshasa, capitale
de la Francophonie »,
avaient-ils écrit.
Exploit, vous avez dit ? Oui,
l’exploit consiste à avoir osé placer un accent aigu sur ce mot de souche bantu
– je refuse d’écrire bantu avec « ou » et l’accorder comme le font
les autres, car le faire, c’est le dépouiller de sa substance bantu ! –
qu’est mboté. En effet, mbote – dont la prononciation est « mboté »
ne peut pas, pour quelque raison que ce soit, sinon de phonétique, prendre un
« é », car le « e » des langues bantu se prononce comme
étant accentué.
Qu’on ne nous apprenne donc pas à
franciser des mots bantu qui n’ont pas besoin d’être francisés pour en
faciliter la lecture ! C’est pourquoi je décline cette invitation de
« sourire »
Kléber Kungu
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