« Nul ne parfait » ou « nul n’est parfait » ?
Si on ne réfléchit pas assez, on
prendra cette courte phrase pour vraie. Les trois mots la composant étant d’une
orthographe parfaite. Et pourtant, elle renferme une monstruosité si sournoise
qu’elle paraît très dangereuse pour les non avertis.
Voici le caractère insidieux que
renferme cette phrase. On est tenté de dire d’emblée, aussitôt la lecture
terminée, que cette phrase est bonne. Elle le serait si on ajoutait un
complément d’objectif direct après « parfait ». C’est-à-dire si on écrivait
ceci : « Nul ne parfait son travail ».
C’est pourquoi l’absence de ce
complément compromet la chance de cette phrase d’être considérée comme bien
écrite. En effet, le rédacteur, comme d’autres d’ailleurs en grand nombre, qui
a pris le goût de la placer sur la vitre arrière d’un taxi-bus Mercedes 207, a
oublié d’ajouter au petit « ne » le verbe « est » - pour avoir « n’est » pour que
l’orthographe de cette phrase devienne correcte.
Moralité : en écrivant « Nul
ne parfait », le rédacteur a confirmé la règle selon laquelle « nul
n’est parfait ».
Kléber Kungu
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