Nord-Kivu, Sud-Kivu et Province Orientale
79 millions USD pour reconstruire des infrastructures à l’Est
L’Association internationale de
développement (IDA), un fonds de la
Banque mondiale, a alloué 79 millions de dollars américains à
la reconstruction des infrastructures au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Province
Orientale.
Dans un communiqué rendu public
samedi 1er mars, le conseil des administrateurs de la Banque mondiale a affirmé
que 79 millions de dollars américains sont alloués à la reconstruction des
infrastructures de cette partie du territoire de la
RDC. L’objectif étant de relever les conditions
de vie des communautés meurtries par trois décennies de conflit.
Il s’agit
de reconstruire des infrastructures sociales comme des écoles, des points de
ravitaillement en eau potable mais aussi des ponts et chaussées. Bref, des
infrastructures détruites en grande partie par la guerre qui a sévi dans cette
partie de la RDC.
Par
ricochet, ce projet fournira des emplois à court terme à une partie de la population
qui sera chargée de remettre des routes de desserte agricole en état, précise
le communiqué.
Il vise
également à améliorer les moyens de subsistance de la population en matière
agricole. Les routes de desserte agricole auront ainsi la priorité pour
permettre l’acheminement des produits vivriers vers les centres de distribution
ou de consommation.
Pour le
directeur des opérations de la
Banque mondiale, Eustache Ouayoro, ce projet de
reconstruction vise à améliorer les moyens de substances de la population en
matière agricole, mais également à reconstruire les infrastructures sociales.
(Ecole, hôpitaux, puits d’eau potable).
Eustache
Ouayoro a affirmé qu’il faudrait mettre en place rapidement ce projet afin de
remédier à l’extrême pauvreté des populations de ces provinces et, par
conséquent, promouvoir une prospérité partagée pour trois cent dix communautés
de l’Est du pays.
Ce projet
montre le souci du gouvernement congolais appuyé par ses partenaires
traditionnels de redonner la vie à ces provinces, parmi les plus meurtries de la RDC, sorties récemment des
conflits armés.
1 milliard de dollars
USD accordé à la région des Grands Lacs
Ce
financement s’ajoute à celui d’un milliard de dollars américains accordé à la région des Grands Lacs en Afrique pour les trois années à venir (2013-2016).
En mai 2013, la Banque mondiale avait
annoncé le financement de un milliard de dollars américains au bénéfice de la
région des Grands Lacs en Afrique pour l'énergie, les routes, l'agriculture, le
commerce transfrontalier, la santé et l'emploi
Au premier jour d'une mission conjointe
historique dans la région des Grands Lacs avec les Nations unies, le Groupe de la Banque mondiale avait
annoncé un projet de financement d'un montant d'un milliard de dollars
destiné à aider les pays de la région à fournir de meilleurs services de santé
et éducation, accroître les échanges transfrontaliers et financer des projets
hydroélectriques, le tout afin d'appuyer l'accord de paix de la région des
Grands Lacs signé par 11 pays en février dernier.
Le
président du Groupe de la
Banque mondiale, Jim Yong Kim, qui effectuait une visite de trois
jours avec le secrétaire général des
Nations unies Ban Ki-moon en RDC, au Rwanda et en Ouganda, avait déclaré,
à cette occasion, que la sécurisation et le développement de la région des
Grands Lacs étaient essentiels aux efforts déployés par l'Afrique pour réduire
l'extrême pauvreté et créer des opportunités économiques pour des
millions de personnes.
« Nous
avons déployé des efforts extraordinaires pour mobiliser un milliard de dollars
de financement supplémentaire parce que nous estimons que cela peut contribuer
grandement à une paix durable dans la région des Grands Lacs », avait déclare
M. Kim. « Ce financement aidera à relancer le développement
économique, créer des emplois et améliorer les conditions de vie des
populations qui souffrent depuis bien trop longtemps. Les dirigeants de la
région des Grands Lacs peuvent désormais, en vertu de la relance de l'activité
économique et l'amélioration des conditions de vie dans les zones frontalières,
rétablir la confiance, renforcer les économies et ouvrir de nouvelles
perspectives à des millions de personnes.»
Selon le président du Groupe de la Banque mondiale, le
nouveau projet régional de financement, assorti d’un taux d'intérêt nul, et
accordé par l'Association
internationale de développement (IDA) viendra appuyer deux grandes
priorités de développement régional : le rétablissement des moyens de
subsistance des populations vivant dans la région des Grands Lacs qui ont
considérablement souffert pendant les périodes de conflit; et la relance et
l'expansion de l'activité économique transfrontalière pour créer plus
d'opportunités et susciter une intégration plus poussée dans les domaines de l'agriculture,
l'énergie, le transport et le commerce régional.
Le
financement supplémentaire que propose la Banque mondiale comprend environ 100 millions de
dollars destinés à soutenir l'agriculture et améliorer les moyens de
subsistance en milieu rural pour les populations déplacées à l'intérieur des
pays et les réfugiés de la région ; 340 millions de dollars pour le
financement du projet hydroélectrique Rusumo Falls d'une puissance de 80
megawatts au profit du Burundi, du Rwanda et de la Tanzanie ; 150 millions
de dollars pour la réhabilitation des projets hydroélectriques Ruzizi I et
Ruzizi II et le financement de Ruzizi III qui alimentera en électricité le
Rwanda, le Burundi et la RDC
; 165 millions de dollars pour la construction de routes en RDC, notamment dans
le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et la Province Orientale ; 180 millions de
dollars pour améliorer les infrastructures et la gestion des ressources
frontalières le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC ; et des millions de
dollars de financements supplémentaires destinés aux laboratoires de santé
publique, au secteur de la pêche et aux programmes de facilitation des
échanges, etc.
Les
populations de ces provinces ne peuvent que saluer en même temps souhaiter la
concrétisation de ce projet susceptibles de leur rendre le sourire de la vie
qu’elles ont perdu depuis des décennies. Pour vu que cette paix et cette
sécurité tant recherchées durent longtemps.
Kléber Kungu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire