Poursuite de l’assainissement du secteur congolais des transports aériens
Le gouvernement retire la licence d’exploitation à dix compagnies aériennes
Le gouvernement congolais continue d’assainir son secteur des transports aériens en faisant le ménage dans ses compagnies aériennes. Ainsi vient-il de retirer la licence d’exploitation à dix compagnies aériennes, de petite taille, tout en promettant de s'attaquer aux grandes compagnies dans les prochains jours.
Les dix compagnies frappées par ce retrait de licences
sont Air Baraka, Cetraca Aviation Service, Gisair, Goma Express, General
Transports Airways, Katanga Express, Lubumbashi Air Service, Pegasus Aviation,
Sion Airlines et Trace Congo Aviation.
Le gouvernement congolais, par son ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, vient de sanctionner dix compagnies aériennes en les interdisant de vol. Ce sont des compagnies aériennes de seconde zone qui viennent d’être frappées par cette mesure. Sur les dix, précise Radio France International (RFI), au moins la moitié existe sur papier ou ont tout simplement déjà cessé de fonctionner. Il s’agit de compagnies installées dans l’arrière-pays et dont la vocation déclarée est de désenclaver le vaste territoire d e la République démocratique du Congo.
Le ministre
congolais des Transports et Voies de communication fustige la négligence de
l’aspect sécurité par les transporteurs aériens congolais. Cela explique le
nombre croissant des catastrophes aériennes.
Le ministre
Justin Kalumba promet de frapper également parmi les grandes compagnies aériennes,
celles qui exploitent des lignes internationales comprises. Le gouvernement
congolais se conforme ainsi à une
recommandation de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) qui a demandé
qu’un audit soit initié en RDC - dont le niveau de sécurité et de sûreté est
parmi les plus bas au monde - pour
assainir le secteur des transports aériens.
« Choix de la raison »
En prenant
cette mesure, le ministre Justin Kalumba a expliqué qu’il a fait le choix d
raison entre sacrifier des vies humaines en laissant ces avions continuer à
voler et sauver ces vies en retirant la licence d’exploitation aux
« cercueils volants ». Comme quoi, on ne peut pas faire des omelettes
sans casser des œufs.
"Clouer ces compagnies au sol va certainement
perturber, dans une certaine mesure, la mobilité des personnes et des biens.
Par contre, laisser ces compagnies continuer à opérer expose les vies humaines
(...). Puisque la vie n'a pas de prix et que sa préservation constitue la
priorité des priorités, nous avons fait le choix de la raison. C'est-à-dire le
choix de la vie, le choix de la sécurité aérienne, le choix de la normalisation",
a affirmé Justin Kalumba, cité par Radio Okapi.
Il a en
outre prévenue que d'autres compagnies pourraient être frappées par la même
mesure si leurs dossiers sont rejetés aux phases de l'évaluation des documents
et de la démonstration et de l'inspection.
A ce jour, l’Union
européenne a mis sur la liste noire la quasi-totalité des compagnies aériennes congolaises.
Face au manque criant de routes à travers le territoire national, le transport aérien apparaît comme une solution pour le déplacement des personnes et des biens.
Face au manque criant de routes à travers le territoire national, le transport aérien apparaît comme une solution pour le déplacement des personnes et des biens.
Kléber Kungu
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