L’Observateur avait lancé
l’alerté
Matadi infestée par les « kuluna » venus de Kinshasa
Les autorités politiques
et policières de Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, alertent les
habitants de la ville portuaire sur l’arrivée des présumés bandits communément
appelés « kuluna » qui seraient venus de la capitale congolaise où la
police mène l’opération « Likofi » (coup de poing, en limgala) pour
lutter contre le banditisme urbain.
Parmi les autorités
politiques de la ville portuaire ayant lancé l’alerte, le maire de Matadi,
Jean-Marc Nzeyidio Lukombo, qui a dit constater un afflux de présumés kuluna
dans sa ville.
« Nous sommes dans
une phase de sensibilisation. A travers les médias, j’ai déjà commencé cette
campagne pour que la population comprenne que nous avons un danger qui nous
guette. Et face au danger, il faut prendre des dispositions », a-t-il affirmé
sur les antennes de la radio okapi.
Aussi le maire de Matadi
a-t-il invité les habitants de sa ville à dénoncer des jeunes gens qu’ils suspecteraient
d’être des kuluna. Par conséquent, il a promis ne pas lésiner sur les moyens,
le cas échéant, pour combattre ces bandits urbains. « Les méthodes qui
sont en train d’être utilisées à Kinshasa, la même proportion sera aussi de
mise [à Matadi] pour ceux qui seront repérées et capturées comme des
kuluna », a promis Jean-Marc Nzeyidio Lukombo.
Dans un article intitulé
« Quand
l’opération « Likofi » pousse à une mue forcée des malfrats » et
publié dans notre édition du mardi 26 novembre, nous avions alerté les
autorités des provinces voisines du Bas-Congo et du Bandundu et même de Brazzaville,
ville sœur, pour qu’elles redoublent de
vigilance. En effet, écrivions-nous, l’ampleur de l’opération
« Likofi » était telle qu’il y a eu une débandade généralisée des
« kuluna » et leur fuite dans les cités et villes les plus proches de
Kinshasa.
Lancée à Kinshasa le 15 novembre
2013, précisément dans les communes qui ont vu naître ces bandits,
l’opération « Likofi », dont l’objectif est de lutter contre la
délinquance juvénile connaît un tel succès qu’elle est applaudie par presque
tous les habitants de Kinshasa qui, plusieurs mois durant, étaient sous la
coupe réglée de ces voyous de grand chemin qui violaient, volaient, rackettaient, tuaient
au moyen d’armes blanches, toute personne qui se trouvait par malheur sur leur
chemin.
Kléber Kungu
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