Selon son
administrateur Rajiv Shah
L’USAID a déboursé 194 millions de dollars pour des projets de l’Est
L’administrateur de l’Agence
américaine pour le développement international (USAID), Rajiv Shah, a déclaré
que son organisme a déboursé 194 millions de dollars américains pour des
projets de l’Est de la RDC,
avec en priorité deux secteurs clés : l’éducation et la santé.
Dans une rencontre avec la presse
mercredi 18 décembre à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique,
Rajiv Shah a affirmé que son organisme finance également le projet de
réinsertion d’environ 3 000 ex- enfants soldats dans un centre de Bukavu,
chef-lieu de la province du Sud-Kivu, et assurer une croissance à 430 enfants à
Kinshasa.
L’USAID ambitionne également, selon
son administrateur, d’assurer la sécurité alimentaire à plus de 2 millions de
personnes.
En plus, dans un communiqué de
presse, l’USAID a annoncé que le gouvernement américain et Banro
Corporation ont signé un partenariat de
4 millions de dollars pour aider à formaliser légalement l’exploitation
artisanale de l’or « hors conflit » sur le site d’exploitation
minière de Banro en RDC.
Ce partenariat permet d’améliorer la
transparence et la pérennité, tout en insistant sur les opportunités
économiques pour les membres de la communauté et les opérateurs informels.
Ce partenariat, précise le
communiqué, fait partie des efforts élargis du gouvernement américain visant à
aider la RDC et
les autres gouvernements dans la
Région des Grands Lacs à intégrer les liens dans le commerce
illicite des minerais et la violence actuelle, d’une part, et les violations
des droits de l’homme, d’autre part. Les activités prévues comprennent
notamment la formalisation de l’exploitation minière artisanale
et la certification pour se conformer aux
exigences mondiales à l’endroit des entreprises qui utilisent les minerais dans
leurs produits ; la promotion de moyens de substance alternatifs afin que
les membres de la communauté et les orpailleurs aient plus d’opportunités
d’emplois ; et l’amélioration de la gouvernance politique et économique
pour un investissement responsable et l’approvisionnement en minerais issus de
l’Est du Congo Kinshasa.
Accroissement de l’aide de l’USAID
sous l’administration Obama
Toutes ces opportunités de projets
ont fait dire à l’administrateur de l’USAID que le peuple congolais devait
s’attendre à un accroissement de l’aide de l’USAID sous l’administration Obama.
Au cours de son séjour en RDC, l’administrateur
de l’Agence américaine pour le développement international, Rajiv Shah, a eu à
visiter, en compagnie du Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo,
Inga III de la centrale hydroélectrique d’Inga dans le Bas-Congo, dont les
Etats-Unis sont prêts à financer les travaux de construction.
Mais pour Rajiv
Shah, Washington conditionne son appui à des « réformes politiques ».
«Avant d’envisager quelque soutien que ce soit, le gouvernement congolais
doit au préalable exécuter un certain nombre de réformes politiques qui vont
permettre aux partenaires privés de trouver une solution aux problèmes
financiers pour l’édification de ce barrage», a déclaré Rajiv Shah, sans
préciser le type de réformes politiques que Kinshasa est appelé à faire.
Rajiv Shah a
soutenu que la construction de ce barrage requière le concours d’un grand
nombre des partenaires.
«Le coût
total de la construction du barrage d’Inga III est de 12 milliards de dollars
américains. C’est l’une des raisons de ma visite en République démocratique du
Congo avec un grand nombre des partenaires financiers. C’est parce qu’il est
évident que, dans un tel projet, aucun pays partenaire ne peut [débloquer] un
tel montant.»
En février
2012, BHP Billiton va abandonner sa raffinerie d’aluminium, présenté comme le
principal client et partenaire financier d’Inga III, l’un des six barrages
formant le complexe du Grand Inga. Aussi le gouvernement congolais va conclure
un accord en octobre 2013 avec le gouvernement sud-africain pour démarrer ce
projet sans cesse reporté.
Le
président sud-africain, Jacob Zuma, s’est déplacé en personne à Kinshasa pour
matérialiser ce partenariat. Les termes du contrat prévoient l’achat par
l’Afrique du Sud de 2 500 MegaWatt (MW), soit plus de la moitié de la capacité
totale du projet évalué à 4 800 MW.
Ce projet
comprend la construction du barrage sur la vallée de la Bundi et de la centrale (10
turbines), les frais financiers, et la jonction de la partie en territoire
congolais de la ligne à haute tension reliant Inga III à l’Afrique du Sud, via
la ville de Kolwezi dans la province du Katanga. Le début des travaux est prévu
en octobre 2015.
Financées
par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale, les études de faisabilité
avaient été bouclées. Dans sa phase d’exploitation, la gestion du site d’Inga
III sera octroyée, sous forme de concession, à un consortium sélectionné sur
appel d’offres. La date probable de l’ouverture des offres est prévue au second
semestre 2014.
Kléber Kungu
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