jeudi 19 décembre 2013

L’USAID a déboursé 194 millions de dollars pour des projets de l’Est



Selon son administrateur Rajiv Shah

L’USAID a déboursé 194 millions de dollars pour des projets de l’Est

            L’administrateur de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Rajiv Shah, a déclaré que son organisme a déboursé 194 millions de dollars américains pour des projets de l’Est de la RDC, avec en priorité deux secteurs clés : l’éducation et la santé.
            Dans une rencontre avec la presse mercredi 18 décembre à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Rajiv Shah a affirmé que son organisme finance également le projet de réinsertion d’environ 3 000 ex- enfants soldats dans un centre de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, et assurer une croissance à 430 enfants à Kinshasa.
            L’USAID ambitionne également, selon son administrateur, d’assurer la sécurité alimentaire à plus de 2 millions de personnes.
            En plus, dans un communiqué de presse, l’USAID a annoncé que le gouvernement américain et Banro Corporation  ont signé un partenariat de 4 millions de dollars pour aider à formaliser légalement l’exploitation artisanale de l’or « hors conflit » sur le site d’exploitation minière de Banro en RDC.
            Ce partenariat permet d’améliorer la transparence et la pérennité, tout en insistant sur les opportunités économiques pour les membres de la communauté et les opérateurs informels.
            Ce partenariat, précise le communiqué, fait partie des efforts élargis du gouvernement américain visant à aider la RDC et les autres gouvernements dans la Région des Grands Lacs à intégrer les liens dans le commerce illicite des minerais et la violence actuelle, d’une part, et les violations des droits de l’homme, d’autre part. Les activités prévues comprennent notamment la formalisation de l’exploitation minière artisanale
 et la certification pour se conformer aux exigences mondiales à l’endroit des entreprises qui utilisent les minerais dans leurs produits ; la promotion de moyens de substance alternatifs afin que les membres de la communauté et les orpailleurs aient plus d’opportunités d’emplois ; et l’amélioration de la gouvernance politique et économique pour un investissement responsable et l’approvisionnement en minerais issus de l’Est du Congo Kinshasa.

Accroissement de l’aide de l’USAID sous l’administration Obama
            Toutes ces opportunités de projets ont fait dire à l’administrateur de l’USAID que le peuple congolais devait s’attendre à un accroissement de l’aide de l’USAID sous l’administration Obama.
            Au cours de son séjour en RDC, l’administrateur de l’Agence américaine pour le développement international, Rajiv Shah, a eu à visiter, en compagnie du Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo, Inga III de la centrale hydroélectrique d’Inga dans le Bas-Congo, dont les Etats-Unis sont prêts à financer les travaux de construction.
            Mais pour Rajiv Shah, Washington conditionne son appui à des « réformes politiques ». «Avant d’envisager quelque soutien que ce soit, le gouvernement congolais doit au préalable exécuter un certain nombre de réformes politiques qui vont permettre aux partenaires privés de trouver une solution aux problèmes financiers pour l’édification de ce barrage», a déclaré Rajiv Shah, sans préciser le type de réformes politiques que Kinshasa est appelé à faire.
            Rajiv Shah a soutenu que la construction de ce barrage requière le concours d’un grand nombre des partenaires.
            «Le coût total de la construction du barrage d’Inga III est de 12 milliards de dollars américains. C’est l’une des raisons de ma visite en République démocratique du Congo avec un grand nombre des partenaires financiers. C’est parce qu’il est évident que, dans un tel projet, aucun pays partenaire ne peut [débloquer] un tel montant.»
            En février 2012, BHP Billiton va abandonner sa raffinerie d’aluminium, présenté comme le principal client et partenaire financier d’Inga III, l’un des six barrages formant le complexe du Grand Inga. Aussi le gouvernement congolais va conclure un accord en octobre 2013 avec le gouvernement sud-africain pour démarrer ce projet sans cesse reporté.
            Le président sud-africain, Jacob Zuma, s’est déplacé en personne à Kinshasa pour matérialiser ce partenariat. Les termes du contrat prévoient l’achat par l’Afrique du Sud de 2 500 MegaWatt (MW), soit plus de la moitié de la capacité totale du projet évalué à 4 800 MW.
            Ce projet comprend la construction du barrage sur la vallée de la Bundi et de la centrale (10 turbines), les frais financiers, et la jonction de la partie en territoire congolais de la ligne à haute tension reliant Inga III à l’Afrique du Sud, via la ville de Kolwezi dans la province du Katanga. Le début des travaux est prévu en octobre 2015.
            Financées par la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale, les études de faisabilité avaient été bouclées. Dans sa phase d’exploitation, la gestion du site d’Inga III sera octroyée, sous forme de concession, à un consortium sélectionné sur appel d’offres. La date probable de l’ouverture des offres est prévue au second semestre 2014.
Kléber Kungu

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