dimanche 22 décembre 2013

18 militaires accusés de viol condamnés à de lourdes peines



Sake/Nord-Kivu

18 militaires accusés de viol condamnés à de lourdes peines

Un capitaine a été radié des FARDC.
            La justice militaire à Sake dans la province du Nord-Kivu a condamné samedi 21 décembre dix-huit militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à de lourdes peines allant de cinq à quinze ans de prison pour des viols sur mineures, assassinats, homicide volontaire et participation à un mouvement insurrectionnel commis en novembre 2012. Cependant, un seul militaire a été acquitté, faute de preuves.
            C’est le tribunal militaire de garnison de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu siégeant à Sake, à une trentaine de km de distance qui a infligé ces peines. Un seul militaire a été acquitté faute de preuves. Les 18 militaires condamnés sont aussi sommés de payer d'importantes sommes de dommages et intérêts aux victimes, rapporte Radio Okapi.
            Parmi les militaires condamnés, il y en a qui ont été sanctionnés à la peine de mort. Il s’agit d’Ilesembo Ibumbo et du capitaine Mutaziani Claude. Il en est de même des combattants Attedikimina innocent de la milice Nyatura et de Kimasa Akiza, de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS). En outre, un capitaine a été radié des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
            Du côté des habitants et des victimes, c’est la satisfaction totale. Ils se disent satisfaits du verdict de ce procès, tout en souhaitant être réhabilités dans leurs droits au regard du verdict prononcé.
            Le ministre provincial de la Justice qui a pris part à ce verdict a indiqué que ce verdict est un exemple pour « d’autres militaires congolais qui se croient intouchables par la loi ».
            A la chute de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, en novembre 2012 et pendant les dix jours de son occupation et de la ville voisine de Sake, l’Onu avait dressé un rapport faisant état de 135 femmes dont 102 femmes et 33 filles qui avaient été victimes de viols et d’autres actes de violence sexuelle perpétrés par la rébellion pro rwandaise et des militaires congolais.
Kléber Kungu

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