Nouvelle reddition d’un chef milicien au Nord-Kivu
Hilaire Kombi se rend avec cinq officiers de sa milice
Le commandant du groupe armé
Mouvement pour la restauration de la démocratie au Congo (MRDC) s’est rendu aux
Forces armées de la
République démocratique du Congo (RDC), mardi 10 décembre
après-midi.
C’est au village de Mbwavinywa,
situé au sud de Lubero, que le général
autoproclamé Hilaire Kombi a fait sa reddition
avec cinq officiers de sa milice, selon le représentant du
conseiller spécial du chef de l’Etat en charge des groupes armés dans le
grand Nord, le colonel Franck Ntumba, cité par radiookapi.net.
Cette
reddition a lieu au lendemain du lancement des opérations militaires contre les
rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR)
et de l’ultimatum de la
Monusco contre le Front de résistance patriotique de l’Ituri
(FRPI). Selon le commandant des forces de la Monusco, le général brésilien Alberto Carlos Dos
Santos Cruz, ces nouvelles opérations s’inscrivent dans un vaste plan contre
les groupes armés locaux et étrangers actifs dans la région.
Hilaire
Kombi est compté parmi les chefs des milices qui ont fait la loi dans la
province du Nord-Kivu. Cet ancien colonel des Forces armées de la République démocratique
du Congo (FARDC) avait déserté l’armée avant de s’autoproclamer général en 2012.
Porté à la
tête du Mouvement pour la restauration de la démocratie au Congo (MRDC), un
groupe armé sans agenda politique clair, il avait occupé en avril 2013 les
villages de Abialose, Karuruma, Kikingi, Kisikizi et Mukoko, selon la société
civile et se targuait d’embrigader des milliers d’hommes. En mai dernier,
ses hommes avaient attaqué et occupé brièvement la résidence du maire
de Beni, Bwanakawa Nyonyi, qui n’a eu la vie sauve qu’après avoir fui en
escaladant le mur de clôture de sa parcelle.
La milice
de Kombi avait alors parlé « d’une action militaire psychologique » pour
interpeller les autorités sur l’insécurité à Beni. Une action qui avait plutôt
contribué à instiller la peur auprès des habitants de cette ville.
Une semaine
plus tard, le 15 mai, les autorités militaires de la région lui avaient
attribué une attaque
armée au cours de laquelle 36 personnes avaient été tuées à Beni. Une
attaque que le chef milicien Hilaire Kombi avait niée cette fois là.
Cependant,
quelques heures plus tard, le chef milicien
Hilaire Kombi, qui assure disposer
encore d’un groupe d’environ mille combattants, nie s’être rendu aux FARDC. Il affirme s’être rendu à Butembo pour
rencontrer les responsables militaires en vue de discuter des modalités de sa
reddition prochaine et celle de ses hommes.
Certaines
sources sécuritaires indiquent cependant que le chef milicien devrait se rendre
prochainement à Kinshasa pour poursuivre des discussions avec les responsables
de l’armée congolaise.
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