En attendant le vote du budget 2014 déposé en retard
Le projet des crédits provisoires de 657 500 000 USD voté par l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale a voté jeudi 12 décembre le projet
de loi portant ouverture des crédits provisoires, chiffrés à 604,9 milliards de
francs congolais, soit 657 500 000 de dollars américains. Ce vote est
consécutif au dépôt tardif par le gouvernement du projet du budget 2014.
Les députés
ont voté le projet des crédits provisoires après que le vice-Premier ministre et
ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba, a présenté et défendu ce texte, en
appelant les députés à doter le gouvernement d’un instrument juridique qui doit
lui permettre de gérer le pays du 1er au 31 janvier 2014, en
attendant le vote et la promulgation de la loi des finances 2014.
Le
gouvernement Matata a déposé le projet de loi des finances 2014 en retard au
Parlement le 22 novembre 2013 au lieu du 15 septembre, tel que prévu par la Constitution. Ce
qui n’a pas permis aux deux chambres de programmer l’examen de cette loi
pendant cette session budgétaire.
Le
vice-Premier ministre et ministre du Budget, Daniel Mukoko, qui a reconnu ce
fait, s’en est excusé au nom du gouvernement.
Nécessité d’une session extraordinaire
En raison
des circonstances actuelles consécutives aux exigences qu’impose le vote de la
loi des finances 2014 et d’autres lois importantes, la convocation d’une
session extraordinaire s’avère de plus en plus nécessaire.
Aussitôt
après son adoption à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur les crédits
provisoires a été envoyé au Sénat dans le cadre de la navette parlementaire.
Aussi le sénateur Jean-Pierre Lola Kisanga a-t-il souhaité la convocation d’une
session extraordinaire du Parlement pour permettre aux parlementaires de voter
la loi des finances 2014 et de légiférer sur d’autres lois importantes pour le
pays.
«Les
conclusions des pourparlers de Kampala vont nécessiter une prise des mesures
législatives, notamment la loi sur l’amnistie. Nous avons la Commission électorale
nationale indépendante (Ceni): dans l’objectif de permettre à ce que le
processus de la démocratisation soit harmonieux et se poursuive, l’Assemblée
nationale a l’obligation d’adopter la feuille de route de la Ceni,…», a soutenu le
sénateur Lola Kisanga cité par radiookapi.net.
Kléber Kungu
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