lundi 24 février 2014

Moustapha Soumaré condamne le climat délétère qui s’est installé à Masisi



Exactions commises à l’encontre des civils  dans le territoire de Masisi/Nord-Kivu

Moustapha Soumaré condamne le climat délétère qui s’est installé à Masisi

            Le Coordonnateur humanitaire en République démocratique du Congo, Moustapha Soumaré, a donné de la voix sur les exactions qui se sont produites à l’encontre des civils dans le territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu. Aussi a-t-il condamné « vigoureusement le climat délétère qui s’est installé depuis plusieurs semaines dans le territoire de Masisi » avec l’assassinat de 70 personnes, dans une déclaration rendue publique le 24 février et dont L’Observateur a obtenu copie.
            « Depuis plusieurs semaines, le Masisi est le théâtre de multiples exactions commises à l’encontre des civils. Des rapports alarmants font état d’assassinats - dont de nombreux sur une base ethnique - commis par des groupes armés dans la partie sud du territoire où près d’une quarantaine de personnes auraient été tuées et des villages incendiés. Au nord-ouest de Masisi centre, des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et des groupes armés ont été rapportés depuis le 15 janvier, poussant plusieurs milliers de civils à fuir leurs habitations et trouver refuge où ils peuvent. Des sites de personnes déplacées ont été pillés ;  plusieurs centres de santé ont également été ciblés, certains ont cessé temporairement toute activité suite au retrait du personnel médical.
            « Je condamne vigoureusement le climat délétère qui s’est installé depuis plusieurs semaines dans le territoire de Masisi où les pertes en vie humaines et autres atteintes à l’intégrité physiques des personnes et la destruction d’infrastructures civiles se multiplient. L’aide humanitaire distribuée par les Nations unies et les organisations non gouvernementales a même été pillée par endroit, constituant une grave atteinte à l'action humanitaire en RDC.
            Pour le Coordonnateur humanitaire en RDC, les exactions rappellent que le Nord-Kivu et les autres provinces reste fragile. « Ces derniers épisodes nous rappellent, une fois de plus, la fragilité du Nord-Kivu et des autres provinces de l’Est de la RDC où sévit une  crise humanitaire qui n’a  que trop duré. Les défis que rencontrent les travailleurs humanitaires demeurent encore nombreux et nous devons tous conjuguer nos efforts pour maintenir et renforcer notre action en faveur des plus vulnérables tout en travaillant pour une paix durable dans l’Est de la RDC ».
Kléber Kungu

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