32e réunion du Comité intergouvernemental du Marché commun
La RDC veut intégrer la zone de libre-échange du Comesa
La République démocratique du Congo (RDC) veut adhérer à la zone de libre-échange du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa, Common Market for Eastern and Southern Africa). C’est son ministre de l’Economie et Commerce, Jean-Paul Nemoyato, qui a exprimé ce vœu lors de l’ouverture de la 32e réunion à Kinshasa du Comité intergouvernemental de cette communauté régionale économique le mardi 18 février en prévision de l’ouverture du 17ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Comesa.
« Aujourd’hui,
en RDC nous avons levé l’option d’adhérer à la zone de libre-échange de
Comesa », a
affirmé Jean-Paul Nemoyato, cité par radiiokapi.net. Le ministre
de l’Economie a expliqué avoir élaboré avec son collègue des Affaires
étrangères un projet de loi portant adhésion de la RDC à la zone de libre-échange
du Comesa. « Le
gouvernement va se réunir d’ici peu pour adopter le projet de loi qui sera
ensuite envoyé au Parlement pour que les deux chambres puissent le voter», a-t-il annoncé.
La 32e
réunion du Comité intergouvernemental du Comesa ouverte mardi à Kinshasa est
organisée en prévision du 17e sommet des chefs d’Etat et de
gouvernement de cette organisation prévu les 26 et 27 février prochains dans la
capitale congolaise.
Au cours de
la rencontre des chefs d’Etat, les discussions vont porter sur la consolidation
du commerce au sein de cet espace économique à travers le développement des
petites et moyennes entreprises.
Ce marché commun,
fondé en décembre 1994
pour renforcer un accord de libre-échange
en place depuis 1981, regroupe une population totale de 340 millions
d'habitants pour 20 pays membres et a un produit intérieur brut total de 170
milliards de dollars américains en 2006. Le volume des transactions
commerciales entre les pays membres et le reste du monde atteint annuellement
52 à 60 milliards dollars américains entre 1997 et 2002.
Il a pour
objectif de mettre en place un marché unique entièrement intégré en matière de
libre circulation des biens, des services, du capital et des personnes.
Le Burundi, les Comores, la RDC, Djibouti, l’Egypte,
l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, la
Libye, Madagascar, le Malawi, l’île Maurice, le Rwanda, les
Seychelles, le Soudan, le Soudan du Sud (depuis 2011), le Swaziland, l’Ouganda,
la Zambie et
le Zimbabwe sont les pays membres du Comesa,
La zone Comesa regroupe une
population totale de 340 millions d’habitants et a un produit intérieur brut
total de 170 milliards de dollars américains (le PIB par habitant moyen est de
690 US $). Le volume des transactions commerciales entre les pays membres de la Comesa et le reste du monde
atteint annuellement 60 milliards de dollars américains.
La zone de libre échange
La Zone de Libre échange Comesa
a été lancée à Lusaka (Zambie) le 31 octobre 2000 par 9 pays du Comesa (sur 20)
(Djibouti, l’Egypte, le Kenya, Madagascar, le Malawi l’île Maurice, le Soudan, la Zambie et le Zimbabwe) qui
se sont engagés à supprimer toutes les barrières tarifaires internes.
Les institutions du Comesa
L’Autorité
des chefs d’Etat et de gouvernement est l’organisme politique supérieur de
l’organisation. Le secrétaire général est M. Erastus J.O Mwencha (de
nationalité kenyane) depuis juin 1998. La Présidence de l’organisation est alternée tous
les ans entre les pays membres.
Les pays de
la Comesa ont
créé en 1998 une Cour de Justice, qui assure l’interprétation et l’application
correcte des objectifs du Traité. Cet organisme a été créé sur le modèle de la Cour de justice européenne.
L’organisation a son siège à Lusaka (Zambie).
Plusieurs
institutions Comesa ont été crées pour promouvoir la coopération et le
développement régional :
- La Banque de Commerce et de Développement (Nairobi, Kenya )
- la Chambre de Compensation à (Harare, Zimbabwe )
- l’Association des Banques commerciales (Harare, Zimbabwe)
- l’Institut du Cuir (Ethiopie)
Le
16ème sommet du Comesa, tenu à Kampala en
Ouganda, en décembre 2012, sur le thème "Améliorer le commerce
intra-COMESA grâce au développement des micro, petites et moyennes
entreprises", avait recommandé entre autres le renforcement des relations
économiques entre les pays membres, la diminution des barrières douanières,
l’adoption des échanges en monnaie locale ainsi que la conscientisation des
pays qui ne sont pas en ordre de cotisation.
Au
cours de ce sommet, les membres du Comesa avaient, chacun, évalué le
niveau d’intégration économique dans la zone de libre échange. A cet effet, ils
ont fait savoir que les importations sont supérieures aux exportations, que les
échanges entre les pays membres de Comesa se passaient bien dans certains pays
du fait de l’amélioration du climat des affaires, tandis que dans
d’autres, les échanges se passaient assez bien à cause des barrières
douanières.
Les
participants avaient, par ailleurs, élu l’Ouganda à la présidence
tournante du Comesa, alors que la
RDC assurait la vice présidence.
Kléber Kungu
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