Secteur des transports routiers
Les camionneurs de la nationale n°1 en une énième grève à Matadi
Des conducteurs et convoyeurs des
véhicules poids lourds qui exploitent la route Kinshasa-Matadi-Boma ont
déclenché, lundi 3 février, une grève à Matadi (Bas-Congo). Ils accusent leurs
employeurs de n’avoir pas honoré les accords signés le 20 avril dernier sur
leur situation salariale. En l’espace de deux ans, les conducteurs et
convoyeurs des véhicules poids lourds viennent de déclencher leur troisième
mouvement de grève. Sans que leurs revendications trouvent solution, en dépit
de toutes les promesses faites par leurs employeurs.
Après
concertation entre les syndicats-travailleurs-employés-gouvernement, ce texte
faisait passer le salaire minimum des transporteurs de 50 000 FC à 300 000
FC (soit d’environ 50 dollars américains à 300 dollars américains). Celui des
convoyeurs devait passer de 22 500 à 150 000 FC (soit 25 à 166 dollars
américains).
Des sources
concordantes indiquent que le trafic des véhicules poids lourds n’a pas connu
l’intensité habituelle sur les grandes artères de la ville de Matadi.
Selon les
mêmes sources, une réunion se tenait en début d’après-midi au ministère
provincial des Transports du Bas-Congo entre le syndicat des chauffeurs, la Force routière congolaise
(FORC), les représentants de certaines entreprises ainsi que les autorités
locales, rapporte radiookapnet.
Les
participants tentent ainsi de trouver des solutions aux revendications des
chauffeurs et convoyeurs des véhicules poids lourds.
En décembre
dernier, le ministre national du Travail et Prévoyance sociale, Modeste Bahati
Lukwebo, avait notamment sommé les employeurs des poids lourds de s’affilier à
une organisation professionnelle des transporteurs et de payer aux chauffeurs et
convoyeurs la prime convenue à chaque catégorie des véhicules poids lourds.
C’est pour
la énième fois que ces transporteurs observent des grèves sans obtenir gain de
cause. La dernière fois, en décembre dernier, le gouvernement de la République avait promis
en vain de s’impliquer pour des solutions appropriées.
C’est
depuis janvier 2013 que la première grève des transporteurs des véhicules poids
lourds avaient été déclenché avant de la lever le 19 janvier. Une deuxième
grève avait été déclenchée en avril de
la même année. Les grévistes l’aveint déclenchée pour protester contre le
non-respect, par leurs employeurs, de l’accord signé par les deux parties en
janvier dernier, accordant au conducteur un salaire de 300 000 FC (326 dollars
américains), et 150 000 FC (163 dollars américains) pour le convoyeur. A cela
devait s’ajouter leurs primes de mission, qui étaient fixées à 50 dollars
américains pour les chauffeurs et 25 dollars américains pour les seconds.
La 2ème grève était déclenchée deux jours après la
publication du communiqué conjoint de ministres des Transports et de l’Emploi.
Selon ce document, seuls quatre de vingt-quatre transporteurs routiers ont
respecté leurs engagements.
Les
deux ministres avaient lancé aux vingt sociétés de transport un ultimatum
de sept jours « pour respecter cet engagement librement souscrit »,
promettant de retirer l’autorisation d’exploitation aux réfractaires. Il s’agit
des transporteurs suivants réfractaires à l’époque des mesures des autorités
congolaises : Afritrans, Agence de consulting et d’assistance,
FC Congo, Fretin Consulting, Getragri, Italco, Ken Logistic, Malta Forrest, Matfil,
NRJ, SAT, Sep Congo, Sococid, Sodeic, TRC, Tic Ledya, Trans Benz, Trans Gazelle,
Trans-Congo et Transmac.
A ce jour,
il reste à savoir qui des 20 sociétés de transport continue toujours à fouler
aux pieds les mesures gouvernementales sans être inquiétées.
Kléber Kungu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire