Le
président de la Céni
face aux associations des jeunes
Malumalu a expliqué la feuille de route du cycle électoral 2013-2016
Le président
de la Commission
électorale nationale indépendante (Céni), l’abbé Apollinaire Malumalu, a
expliqué la feuille de route du cycle électoral 2013-2016l en République
démocratique du Congo (RDC), le samedi 22 février, à la Maison des élections située
au deuxième niveau de l’immeuble ex. Kin-Mazière, à la jeunesse kinoise
représentée par quelques associations. Question de fournir à la
jeunesse des informations et des outils nécessaires pour lui permettre
d’aborder les élections à venir avec succès et en connaissance de cause.
Au cours
d’une matinée d’informations organisée par la Céni dans un forum intitulé Jeunes et élections,
l’abbé Malumalu, en compagnie des membres du Bureau de la Céni, a échangé avec près de
deux cents responsables représentant des réseaux, des associations, des
synergies, et des regroupements d’organisation des jeunes ( toutes tendances
confondues). Les priorités électorales actuelles de la Céni formulées sous
forme des défis et contraintes tant politiques, juridiques, financières que
communicationnelles ont constitué le principal sujet.
Le
président de la Céni
a rappelé toutes les activités déjà réalisées par son institution depuisla Céni
depuis sa mise en place en juin 2013.
Feuille de route du cycle électoral 2013-2016
En
présentant la feuille de route du cycle électoral 2013-2016, le président de la Céni, l’abbé Apollinaire
Muholongu Malumalu, a confirmé que les élections demeurent un impératif à
réaliser coûte que coûte, pour permettre aux Congolais, à la jeunesse en
particulier de rectifier les arriérés électoraux déjà accumulés en 2006 et en
2011.
A ce sujet,
il y a les élections municipales, urbaines et locales, précisément des
conseillers municipaux et des conseillers de secteur/chefferie (pour les
scrutins directs). Quant aux scrutins indirects, il y a les élections des
conseillers urbains, des bourgmestres et bourgmestres adjoints, des maires et
des maires adjoints.
Pour des
élections provinciales et sénatoriales, les arriérés électoraux sont constitués
par les élections des députés provinciaux (scrutins directs), des sénateurs, et
gouverneurs et vice gouverneurs (scrutins indirects).
Le
président de la Céni
a sensibilisé les jeunes sur leur rôle et leurs responsabilités dans la tenue
des élections, tout en invitant les différentes parties prenantes à prendre
leurs responsabilités en mains. « Nous
allons tout droit vers les élections, préparez-vous, a-t-il déclaré. Tous pour des élections crédibles,
transparentes, apaisées par la promotion des valeurs qui s’imposent à toutes
les parties prenantes ».
Pour l’abbé
Malumalu, il faut commencer par organiser les élections municipales, urbaines et
locales.
Au sujet de
ces élections, il a présenté deux hypothèses. La première est celle d’organiser
les élections municipales et locales au suffrage universel direct en 2015. Il
s’agira d’élire au suffrage universel indirect des députés provinciaux, des
sénateurs, des gouverneurs et vice-gouverneurs, des conseillers urbains, des
chefs de secteur et des bourgmestres par les conseillers des communes, des
chefferies et des secteurs.
Tandis que
les élections des maires et maires adjoints des villes devront été faites par
les conseillers urbains. Quant aux députés nationaux et au président de la République, ils seront
élus au suffrage universel direct en 2016.
Quant
à la seconde hypothèse, elle prévoit des élections municipales et locales au
suffrage universel direct et que les conseillers communaux, des chefferies et
des secteurs élisent des conseillers urbains, des chefs de secteur et des
bourgmestres en 2015. Et que les maires et les maires adjoints soient élus par
des conseillers urbains. Tandis que les députés provinciaux, les députés
nationaux et le président de la
République seront élus en 2016 au suffrage universel direct,
et que les sénateurs et les gouverneurs et vice-gouverneurs le seront au
suffrage universel indirect en 2017.
Importance des élections municipales et locales
Pour
la Céni, quatre
points importants sont en faveur de l’organisation des élections municipales et
locales : faire justice aux
électeurs qui n’ont jamais choisi leurs dirigeants de proximité dans une
perspective de démocratie et gouvernance locales ; mettre fin à deux
arriérés électoraux (2006 et 2011), accélérer le processus de décentralisation,
engagement fort du gouvernement congolais dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba
signé par 11 pays en février 2013 à Addis-Abeba ; contribuer à la
stabilité du pays et à la consolidation de la paix et mettre fin au
dysfonctionnement institutionnel et à la crise de légitimité dans les entités
territoriales locales et urbaines de base.
Voilà ce
qui a poussé la Céni
à décider d’organiser des élections municipales, urbaines et locales en 2015.
Les défis
du processus électoral sont énormes. Par exemple, le nombre des entités
territoriales décentralisées ont sensiblement augmenté avec le décret de juin
2013 du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur, Sécurité,
Décentralisation et Affaires sociales qui a créé plusieurs ETD (de 77, le
nombre de communes est passé à 601, et le groupement à 6 674, pour un
total de 7 275 circonscriptions électorales, autant de bulletins de vote).
L’abbé Malumalu
a apaisé les esprits de ses interlocuteurs sur la très délicate question de
révision constitutionnelle. Elle ne veut pas dire l’amendement de l’article 220
dont la révision est tant redoutée par les uns et les autres. Certains
articles, notamment 187, 5, 218, méritent bien d’être révisés d’autant plus
qu’ils parlent du mode de scrutin. Or, si on veut pas d’un mode de scrutin à un
autre, on sera bien obligé de les modifier.
La Feuille de route n’est pas le calendrier électoral
Il a
souligné le fait qu’une feuille de route n’est pas à confondre avec un
calendrier électoral. La première ne devient la seconde que lorsque le budget
des élections est voté.
Les jeunes
ont été si bien informé qu’ils ont pris l’engagement ferme de faire parvenir à la Céni et en toute
responsabilité, endéans une semaine, leurs réactions aussi bien sur le cadre
organisationnel du cadre de concertation avec les jeunes que sur la feuille de
route du cycle électoral 2013-2016.
Parmi les
principales questions soulevées par les jeunes, on note la sécurisation du
processus électoral à travers le pays et dans les milieux universitaires, la
mise en œuvre de la parité, la transmission rapide et sécurisée des données
électorales et l’intégrité électorale, les contentieux électoraux et la justice
électorale, le serveur central, la délivrance des duplicatas aux électeurs
ayant perdu leurs cartes d’électeur, les mécanismes adéquats en vue d’assurer
la présence des témoins dans les Bureaux de vote et de dépouillement pendant
les scrutins, la sensibilisation des populations et la communication de la CéniI avec les partis
politiques et la population, la nécessité pour la démocratie en RDC d’épuiser
les arriérés électoraux.
Kléber Kungu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire