lundi 12 novembre 2012
La Sodema Matadi a son comité
Depuis samedi 10 novembre
La Sodema Matadi a son comité
• Lé député national Luthelo Müller et le bourgmestre de Matadi, Jean-Marie Nsompa Bulezi, en sont membres
Depuis samedi 10 novembre, la Sodema Matadi a son comité. Une délégation du Comité de gestion de la Sodema nationale s’est déplacée pour Matadi, chef-lieu de la province du Bas-Congo, pour installer officiellement le comité provincial de la Sodema. Une cérémonie, pardon une fête, qui s’est déroulée au terrain (Bassin) Damar devant plusieurs milliers de Manianga qui ont bravé les rayons solaires qui ont pris part au rendez-vous.
Le président du Comité de gestion de la Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema ASBL), Dieudonné Bifumanu Nsompi, a conduit une délégation de 7 personnes de cette ASBL dans la ville portuaire pour procéder à l’installation officielle du comité provincial de la Sodema.
Pour la réussite totale de cette cérémonie tant attendue de longue date dans cette ville de plus de 700 000 habitants, les Manianga ont mis toutes les batteries en marche. Pour cela, les ressources humaines du Manianga ont été mises à contribution. Parmi lesquelles, le député national Luthelo Nyudi Müller Oscar.
Des milliers des Matadiens manianga de l’espace manianga et d’autres invités ont pris d’assaut le terrain Damar, dans la commune de Matadi dès 14 heures. En compagnie d’un soleil de plomb dont ils ont bravé les rayons, mais dans la crainte d’une pluie qui n’était pas la bienvenue au cours de cette fête. Animée de bout en bout par 4 groupes d’essence manianga : Ndara Manianga, Suka Ntima Kinkenge, Union Sumbi-Isangila (Usi) et Kilombo de la paroisse CEC Baobab.
Pour le respect de la culture du Manianga, toutes les interventions ont été faites en kikongo, à la grande satisfaction des uns et des autres.
La présentation de la délégation du Comité de gestion faite par son secrétaire général, le Pr Mbelolo ya Mpiku (le secrétaire général, Pr Mbelolo ya Mpiku, le secrétaire général adjoint, Kléber Kungu, le trésorier général, Norbert Nlomba, le conseiller administratif, Norbert Lunsevila, le chargé des relations publiques, Emma Nzungu, le président du Collège des sages, Jean Hekamanu Mundele et le membre Jean Sita Nsonizeno), il s’est ensuivi celle de la Sodema (Sola mu Dedika Manianga, version kikongo, NDLR).
Au cours de son intervention, le secrétaire général de la Sodema a expliqué les origines de cette association à caractère culturelle et de développement qui n’est une Eglise ni un parti politique.
L’idée part le 19 mai 1996 lorsque dans une Assemblée générale les Manianga décident de se regrouper dans une seule structure, en vue de bien canaliser leur dynamisme, leur énergie et leurs nombreuses potentialités pour la recherche du bien-être commun.
Pour concrétiser cette décision, un Comité provisoire est mis en place. Composé de trois personnes, l’ancien député Batangu Mpesa (vice-président) et de Matumona Basukisa (secrétaire), il est présidé par le Pr Ngoma Ngambu. L’arrivée de l’AFDL en 1997 suspendant toutes les associations et la mort du Pr Ngoma Ngambu vont plonger l’association dans une grande hibernation. 11 ans plus tard, la nouvelle structure va voir le jour après l’adoption des statuts le 27 mai 2008, sous la présidence de Batangu Mpesa, consacrant ainsi l’appellation de Solidarité pour le développement du Manianga (Sodema). Des élections des membres du Comité de gestion actuel vont avoir lieu respectivement le 13 juillet 2008, pour le Président, et le 12 octobre 2008, pour les autres.
Dire tout haut
Selon le secrétaire général de la Sodema, le Pr Mbelolo ya Mpiku, « aujourd’hui, 4 ans après la naissance de la Sodema, ses membres ont pris l’engagement de dire tout haut tout ce qui touche le Manianga pour chercher le développement de tous les Manianga , tout en insistant sur l’usage de kikongo, car, a-t-il précisé, un peuple sans langue est un peuple sans racines».
Il a épinglé quelques réalisations du Comité de gestion, dont la signature à Luozi du partenariat avec la Communauté évangélique du Congo (CEC), ex-EEMM, projet de signature d’un autre partenariat avec l’Eglise catholique, avec l’Eglise kimbanguiste, de nombreuses rencontres avec l’ancien ministre de l’Agriculture Norbert Basengezi, de nombreuses actions de lobbying sur la réparation du bac de Luozi, l’ouverture de la ligne Kinshasa-Luozi par bus de la Stuc.
« Fini la récréation, l’heure est au travail », a-t-il déclaré, tout en appelant la base à la responsabilité. « Si la base ne fait rien, il n’y aura aucun développement », car a conclu le secrétaire général de la Sodema, Sola nge mosi, dedika nge mosi Manianga (choisis toi-même, développe toi-même le Manianga, NDLR). Un sigle qui sonne bien pour être le slogan de la Sodema.
« Tata Dieudonné, bika tata Nzambi kakulunda, ku Manianga nge tusolele » (Papa Dieudonné [Bifumanu], que Dieu vous protège, au Manianga c’est vous que nous avons choisi, NDLR.) C’est par cette chanson exécutée par le Grand Ngoma que le président national de la Sodema va prendre la parole, malaxeur en main, pour installer officiellement les membres du comité provincial de la Sodema Matadi.
Développement, le cheval de bataille de la Sodema
Dans son adresse, Dieudonné Bifumanu, comme un historien, est revenu sur le rôle que les Manianga, avec l’Abako où ils étaient majoritaires, ont joué dans l’accession de l’indépendance de la RDC le 30 juin 1960. La Sodema s’enorgueillit d’avoir un témoin oculaire de cet événement : le président du Collège des sages, Jean Hekamanu Mundele. Les prophètes, dont la plupart étaient des Manianga, y ont également joué un rôle déterminant.
Sur le plan religieux, les Manianga ont été des pionniers avec des prophètes comme Simon Kimbangu et d’autres.
Aujourd’hui, le pays devenu indépendant, le besoin des Congolais, des Manianga est autre chose. C’’est le développement, qui est devenu le combat quotidien des autorités politiques, a déclaré Dieudonné Bifumanu. Se développer ou développer est, selon le président national de la Sodema, loin d’être l’apanage de seules autorités politiques. Chaque peuple a le droit et/ou devoir de chercher des voies et moyens de se développer.
« Nous prenons l’engagement d’être des pionniers du développement du Manianga, en collaboration avec nos frères d’autres territoires », a déclaré M. Bifumanu.
Sur le plan spirituel, il a rappelé aux Manianga leur devoir de donner l’élan du développement du Bas-Congo, de la RDC et de l’Afrique. Aussi le Manianga a la lourde responsabilité de remplir ce rôle de peur de souffrir de la punition de…Dieu.
Le moment est venu de se débarrasser de tout ce qui est contraire ou qui peut faire entrave au développement : la peur, la crainte, les plaintes, la jalousie. Il faut plutôt l’amour, le courage, l’intelligence, la sagesse qui vont conduire le peuple manianga au développement, partout tout le pays.
Comme pour donner déjà cet élan, le député national Luthelo Nyudi Müller Oscar a déclaré qu’il était temps que les Manianga entrent dans le train du développement et d’apporter partout de la lumière. Cependant, pour que ce train, qui vient de démarrer puisse avancer, il faut des gens comme lui.
Des propos qui seront devancés par ceux du président da la section qui venait d’être installé, Tiansenga Zanzi Jean. Qui a reconnu que pour faire marcher la Sodema, il faut la base, le peuple sans lequel il ne sera impossible pour son comité de travailler. « Un seul doigt ne peut pas prendre un haricot dans une marmite. Il en faut cinq pour y parvenir », a-t-il déclaré remerciant tour à tour Dieu qui a empêché la pluie de tomber alors que ces derniers jours il pleut abondamment, tous ceux qui ne sont pas Manianga qui sont venus assister à la cérémonie d’installation.
La section de Matadi est la cinquième à être installée officiellement après celles de Kisenso (13 juin 2010), de Mont-Ngafula (24 octobre 2010), de Kimbanseke (20 mars 2011) et de N’djili (14 avril 2011). Et la sixième étape sera probablement Luozi qui attend impatiemment.
Kléber Kungu
Configuration actuelle de l’espace manianga
L’espace manianga s’étend sur 16 secteurs pour 4 territoires
1. Territoire de Luozi : 10 secteurs (Balari, De la Kenge, Kimbanza, Kimumba, Kinkenge, Kivunda, Mbanza-Mona, Mbanza-Muembe, Mbanza-Ngoyo et Mongo-Luala).
2. Territoire de Seke-Banza : 2 secteurs (Nsumbi et Isangila).
3. Territoire de Mbanza-Ngungu : 3 secteurs (Ntimansi, Lunzadi et Ngombe Matadi).
4. Territoire de Songololo : un secteur (Wombo).
Comité Sodema Matadi
1. Président : Tiansenga Zanzi Jean
2. 1er vice-président : Nzuzi Nzamowani Raick
3. 2ème vice président : Kiese Nsimba
4. 3ème vice-président : Mpanzu Nlandu Pierre
5. Secrétaire : Yombi Makayi Joseph
6. Secrétaire adjoint : Nsompa Bulezi Jean-Marie
7. Trésorière : Kiafulua Marie-Thérèse
8. Trésorière adjoint : Mankenda Esaïe
9. Chargés de relations publiques : Diatezua Céline
Lelo Simon
Collège des conseillers
1. socioculturel : Nsiangani Joseph
2. économique : Mikalukidi Pierre
3. technique : Makonko Mansi
4. juridique : Mawanda
5. administratif : Pasteur Malanda Nlembo André
Collège des sages
Honorable Luthelo Nyudi Müller, Luhungu Salazo, Mantumbu Diambodo, Madioko Nkuafuema, Dr Ngonde Sady, Sita Nlandu, Nsinga Lumbuenadio.
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