mercredi 28 novembre 2012
Hausse des prix à Kinshasa et à Bukavu des produits de Goma
Le chef-lieu du Nord-Kivu occupé
Hausse des prix à Kinshasa et à Bukavu des produits de Goma
L’occupation de la ville de Goma a eu une incidence très négative sur le vécu des Congolais, principalement ceux de Kinshasa et de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Où certaines denrées alimentaires de première nécessité qui proviennent de Goma se raréfient, entrainant ainsi une hausse de leurs prix sur le marché.
Les haricots, du thé, de la viande de bœuf et des pommes de terre, des produits alimentaires qui proviennent généralement de Goma, ont connu une augmentation de leur prix.
Les prix d’une mesurette des haricots qui se vendait à 1 200 francs congolais (1,3 USD), se négocie actuellement à 1 400 francs congolais (1,5 USD). Dans certains supermarchés de la capitale, un kilogramme de viande de bœuf est passé de 9 000 FC (10 USD) à 11 800 FC (13 USD), tandis que le kilo des pommes de terre est passé de 1 800 FC (2 USD) à 2 840 FC (3,1 USD).
Mais pour les vendeurs kinois cités par radiookapi.net, plusieurs facteurs sont à la base de cette surenchère, notamment la guerre dans l’Est du pays, les taxes intempestives, et l’écroulement du pont Epulu, à Mambassa (Province Orientale) déjà réhabilité.
«Le haricot devient rare à Kinshasa le fait qu’il y a beaucoup de difficultés notamment avec des militaires qui récupèrent une partie de marchandises. Tantôt, ils arrêtent les véhicules avec les marchandises et cela entraîne la hausse de prix sur le marché», a déclaré un commerçant kinois.
A l’alimentation du Kivu, sur place à Kinshasa, les réfrigérateurs sont vides.
Ce commerçant a indiqué que le dernier arrivage date du dernier vol peu avant l’occupation de Goma par les rebelles du M23.
A l’approche de festivités de fin d’années, le souhait de tout congolais est de voir le prix de denrées de première nécessité être accessibles à toutes les bourses, disent-ils.
La situation est quasi pareille à Bukavu qui est également alimentée par des produits en provenance de Goma qui se sont raréfiés au fur et à mesure que le chef-lieu du Nord-Kivu était sous occupation des rebelles du M23.
Les commerçants de Bukavu attribuent cette situation à la suspension du trafic lacustre entre Goma et Bukavu depuis l’occupation, depuis le 20 novembre dernier, de la capitale provinciale du Nord-Kivu par la rébellion du M23.
La reprise des hostilités entre Forces armées de la RDC (FARDC) et rebelles du M23 au Nord avait fait baisser le trafic entre le Nord et le Sud-Kivu. Il y a une semaine, les armateurs du lac Kivu, regroupés au sein de l’association (Assalak), se plaignaient que seul un bateau quittait le port à Goma pour Bukavu, par jour, transportant essentiellement des familles fuyant les hostilités.
En temps normal, sept bateaux font la navette entre les deux villes, transportant environ trois cents tonnes de vivres.
Ainsi à ce jour, un sac de haricot de 50 kg, par exemple, qui coûtait 35 dollars américains il y a une semaine revient actuellement à 50 dollars américains au marché central de Kadutu.
La situation actuelle doit interpeller les autorités politiques tant nationales que provinciales pour rendre toutes les provinces compétitives et autonomes en matière agricole. Plusieurs se demandent comment le Sud-Kivu, une province dépourvue des terres arables et fertiles doit aujourd’hui dépendre essentiellement de son voisin le Nord-Kivu.
Il est temps que chaque province se dote d’un plan agricole spécifique à chacune d’elle de nature à entraîner la population dans des activités agricoles et d’élevage.
Kléber Kungu
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire