jeudi 1 novembre 2012
Jacques Mbadu Nsitu, le 31ème gouverneur du Bas-Congo
Jacques Mbadu Nsitu, le 31ème gouverneur du Bas-Congo
Depuis le 31 octobre, Jacques Mbadu Nsitu est devenu le 31ème gouverneur de la province du Bas-Congo. L’ancien sénateur, qui postulait en indépendant avec pour colistier Matubuana Nkuluki Atou venait de battre au second tour le ticket Déo Nkusu Bikawa/ Mulatu Puati Jean- Marie, de la Majorité présidentielle. Il revient à la tête de cette province après l’avoir dirigée brièvement pendant 3 mois (octobre 2006 à janvier 2007. Jacques Mbadu va ainsi diriger le Bas-Congo avec Matubuana Nkuluki Atou comme vice-gouverneur.
En 52 ans d’histoire, la province du Bas-Congo vient de tourner une page pour en ouvrir une autre avec l’avènement d’une nouvelle équipe de dirigeants qui va désormais présider à la destinée d’une population estimée à 2.833.168 habitants, dont 64 % en milieu rural et 36 % en milieu urbain, vivant sur une superficie de 53.000 km².
Qui est Jacques Mbadu Situ?
Qui est donc le 31ème gouverneur du Bas-Congo, Jacques Mbadu Nsitu. La cinquantaine révolue, Jacques Mbadu Nsitu, est marié et père de plusieurs enfants. Il a été élu député national, dans la circonscription électorale de Boma, avec dix-sept mille neuf cents voix aux législatives de 2011.
Grâce à ses nombreuses actions de générosité en faveur de la population, ses proches l’ont surnommé « Jacques ba moyens ». Nommé gouverneur intérimaire en 2006, en remplacement de feu Tsasa Di Ntumba, pour un mandat de 6 mois, il fut élu sénateur, au cours de la même année.
Il est le président du parti politique Accord pour l’alliance avec les alliés (AAA) de la Majorité présidentielle. Beaucoup de défis l’attendent pour poursuivre l’œuvre de son prédécesseur, Simon-Floribert Mbatshi Batshia qui, élu député national aux législatives du 28 novembre 2011, a opté pour le siège à l’Assemblée nationale.
Les défis
Jacques Mbadu doit mettre ses « moyens » intellectuels, managériaux à la disposition de sa province qui attend beaucoup de lui pour booster son développement. Il est appelé ainsi à mettre beaucoup d’accent sur l’autosuffisance alimentaire aussi quantitativement que qualitativement en promouvant les nombreuses unités de production que compte le Bas-Congo.
Pour cela, la construction et/ou la réhabilitation des routes de desserte agricole en très mauvais état et des autres infrastructures routières de la province doit constituer l’une de ses préoccupations. Tous les trois districts de sa province : le Bas-Fleuve, les Cataractes et la Lukaya doivent être servis sans préférence de l’un au détriment des autres.
Le secteur de l’enseignement (primaire, secondaire, supérieur et universitaire) doit également figurer en bonne place dans son agenda. L’apprentissage de la langue kikongo, qui se parle actuellement de moins en moins, même dans les coins et recoins de la province, mérite d’être promu.
Il doit en être ainsi du secteur médical dont les infrastructures médicales en délabrement en mains endroits appellent une attention soutenue de l’autorité provinciale.
Pour cela et pour y arriver, les bras de toutes les filles et de tous les fils du Bas-Congo doivent être mobilisés : techniciens agronomes, vétérinaires, des médecins, des ingénieurs, des économistes seront mis à contribution. La province n’en est pas dépourvue sur ce point-là.
L’électrification de la plupart des coins de la province mérite d’être inscrite en priorité dans l’agenda de l’exécutif provincial pour que villes et centres urbains encore dans le noir dans ce XXIe siècle soient éclairés. Ainsi il est impérieux de penser à la réhabilitation et ou construction de certaines centrales hydroélectriques.
N’est-il pas temps que la nouvelle équipe à la tête du gouvernorat du Bas-Congo fasse sien la reprise des activités des trains des voyageurs et des marchandises, Matadi-Kinshasa-Matadi avec prolongation à Boma et à Moanda.
La promotion du tourisme n’est pas à oublier vu la place que ce secteur occupe dans l’économie d’un pays. Plusieurs sites touristiques dont regorge la province n’attendent que leur mise en œuvre.
Ce n’est pas les moyens qui manquent pour réaliser tous ces défis qui, du reste, sont réalisables. Cependant, il y a lieu de mettre fin à la politique de dons qui s’est institutionnalisée dans ce pays qui aident les « donateurs » à asseoir leur popularité et leur « générosité » pour des fins électoralistes.
Le temps est venu pour « Jacques ba moyens » concrétise son discours électoral tenu le 24 octobre devant ses électeurs, selon lequel « Notre ambition est de faire bouger ensemble avec les députés provinciaux, les lignes du progrès, de poser avec eux des actions à impact visible et durable dans chaque entité. En bref, nous voulons gouverner autrement… ».
Il a donc cette mission de servir une grande et noble cause à savoir : rassembler toutes les filles et tous les fils kongo où qu’ils se trouvent sans exclusion et tous ceux qui ont choisi de vivre et d’investir dans le Bas-Congo ; amener toutes les filles et tous les fils Ne Kongo à s’approprier le destin de leur province pour sa restauration politique, sa promotion économique, financière et socio-culturelle ; mettre en place un leadership politique kongo pour arriver à résoudre les nombreux problèmes de la province.
Comme quoi, être élu est une chose, devenir gouverneur de province et concrétiser les promesses faites, en est une autre, plus importante, véritable thermomètre qui permet de juger un dirigeant sur sa capacité à gouverner une entité.
Liste des vingt-neuf hommes qui ont déjà dirigé le Bas-Congo depuis 1962
• Faustin Vital Moanda (1962–1966 décédé)
• Paluku Denis (1966–1967)
• Luakabuanga François (1967–1968)
• Ndala Bruno (1968–1969 décédé)
• Kaniki Tshambuyi Anaclet (1969–1970)
• Derikoye Tita Ngindo Marcel (1970–1972 décédé)
• Boji Ntole Dieudonne (1972–1972)
• Nzuji Wa Mbombo Catherine (1972–1975)
• Loposo Nzela Balombe (1975–1976)
• Efambe Y'Olenga (1976–1977)
• Ilunga Mubabinge (1977–1978)
• Tshiamala Tshingombe (1978–1980)
• Makolo Jibikilayi (1980–1980)
• Zamundu Alphonse (1980–1981)
• Malumba Mbangula (1981–1983)
• Makolo Jibikilay (1983–1986)
• Tshiala Muana (1986–1988)
• Kakule Mbayingana (1988–1989)
• Mpambia Musanga Bekaja (1989–1990)
• Moleka Nzulama Timothée (1990–1991)
• Me Bieya Mbaki (1991–1997)
• M'Vuma Ngeti (gouverneur ad intérim)
• Joseph Mbenza Thubi (1997–1997 4 jours)
• Vice Amiral Liwanga (1997–1997 1 mois)
• Leonard Fuka Unzola (1997–1998)
• Dr. Séraphin Bavuidi Babingi (1998–2001)
• César Tsasa-di-Ntumba (2002–2004, et 2004–octobre 2006 décédé)
• Jacques Mbadu Nsitu (depuis octobre 2006- 27 janvier 2007.)
• Mbatshi Batshia Simon-Floribert (février 2007 au 6 mars 2012).
• Nkusu Bikawa Déo (du 6 mars au 31 octobre 2012)
Kléber Kungu
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