jeudi 18 octobre 2012
Roger Lumbala accepte de rentrer si la Monusco et le HCR le protègent
Bénéficiant d’un délai de 5 jours pour rentrer à Kinshasa
Roger Lumbala accepte de retourner si la Monusco et le HCR le protègent
Le député Roger Lumbala a accepté de rentrer à Kinshasa pour répondre à l’invitation des députés à condition que le gouvernement congolais lui garantisse la sécurité en confiant sa protection à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) et au Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). Voilà les conditions le président du Rassemblement congolais pour la démocratie/ National (RCD/N) présente pour son retour au pays.
Les députés ont entamé la procédure de la levée de l’immunité parlementaire aux députés Roger Lumbala et Eugène Diomi Ndongala au cours de la plénière de mercredi 17 octobre. Au premier, l’Assemblée nationale a accordé un délai de cinq jours pour se présenter à l’Assemblée nationale en vue de s’expliquer au sujet des accusations qui pèsent sur lui. Le procureur général de la République demande la levée de son immunité parlementaire pour le traduire en justice.
En réaction au délai de cinq jours que ses collègues lui ont accordé pour revenir au pays en d’être entendu sur les accusations de complicité avec la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) qui pèsent sur lui, Roger Lumbala conditionne son retour à Kinshasa à sa protection par la Monusco et le HCR, selon radiookapi.net.
Roger Lumbala a demandé que le gouvernement lui garantisse sa sécurité et confie sa protection au Haut commissariat pour les réfugiés et à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo. « Voilà les conditions qui vont permettre à ce que je puisse faire le déplacement pour venir répondre à l’invitation des mes collègues députés », a déclaré Roger Lumbala, réfugié en France dimanche 16 septembre, après avoir quitté Bujumbura, capitale du Burundi.
« J’accepte de répondre à l’invitation de la plénière de l’Assemblée nationale dans les délais qu’elle a jugé bon de m’accorder », a affirmé Roger Lumbala qui demande au bureau de la Chambre basse du parlement d’obtenir du gouvernement « la garantie de sa protection ». « Je ne veux pas revivre les choses que Diomi Ndongala et les autres connaissent dans notre pays », a-t-il ajouté.
Au cours de la plénière du mercredi 17 octobre, les députés ont accordé à Roger Lumbala un délai de cinq jours pour se présenter à l’Assemblée nationale et s’expliquer au sujet des accusations qui pèsent sur lui. Le procureur général de la République demande la levée de son immunité parlementaire pour le traduire en justice.
Roger Lumbala est réfugié en France après avoir été interpelé par les services de sécurité burundais. Il est accusé par le gouvernement congolais d’être de connivence avec la rébellion du M23 qui sévit dans la province du Nord-Kivu depuis le mois de mai.
A l’époque, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende Omalanga, avait déclaré que Roger Lumbala avait été mis en résidence surveillée à Bujumbura avant de trouver refuge à l’ambassade d’Afrique du Sud dans la capitale burundaise et de se réfugier ensuite à Paris.
Mais Roger Lumbala a toujours rejeté l’accusation de haute trahison dont Kinshasa l’accusait. Il avait déclaré ne pas être du M23 et ni en contact avec les amis du M23. Alors que Kinshasa l’accusait de s’être rendu régulièrement à Kigali au Rwanda, Roger Lumbala avait répondu qu’il n’y avait jamais été.
Demande d’extradition à Paris
Lambert Mende Omalanga a répliqué en invitant Roger Lumbala à venir «dire tout ça devant la justice. Ce n’est pas un média qui juge des affaires pénales. Je pense que c’est une perte de temps de sa part».
Si pour Kinshasa, la fuite du député congolais en France ne changeait rien à sa démarche consistant à solliciter son extradition, rien n’a par contre été fait pour entamer des démarches pour extrader ce député.
Le Ministre Lambert Mende avait soutenu que les indices de culpabilité pesaient sur Roger Lumbala et qu’il méritait d’être traduit en justice pour haute trahison. En effet, le gouvernement congolais a accusé Roger Lumbala de haute trahison. Car le souhait ardent de Kinshasa est de voir Roger Lumbala s’expliquer devant la justice congolaise des faits graves dont il s’était rendu coupable en complotant avec l’agresseur rwandais contre la République démocratique du Congo dans cette guerre qui continue d’endeuiller le Nord-Kivu.
Kléber Kungu
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