Bruxelles abrite le IVème Sommet UE-UA
Quelques Chefs d’Etat africains absents de la rencontre
Du 2 au 3
avril, quelques présidents africains et chefs de gouvernement réunissent à
Bruxelles en Belgique au 4e Sommet Union européenne (UE)-Union
africaine (UA) sous le thème« Investir dans les personnes, pour la
prospérité et pour la paix ». Un sommet qui aura la particularité de
battre le record des absents parmi les chefs d’Etats. Ce
sommet est co-présidé au nom de l’Union africaine par son président en exercice
le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz aux cotés de l’Union européenne qui est
représentée par le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy et le
Président de la Commission
européenne Jose-Manuel Barroso. Au menu de ce sommet : le commerce et investissements,
la migration, la prévention, la résolution et le suivi des conflits qui
occupent le devant de la scène. Les sommets précédents se sont tenus à Tripoli (Lybie) en
2010, à Lisbonne (Portugal) en 2007.
Plusieurs présidents africains seront absents au 4e sommet UE-UA, notamment Robert Mugabe du Zimbabwe, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Joseph Kabila de la République démocratique du Congo, José Eduardo dos Santos de l’Angola, le Roi Mohammed VI du Maroc, Faure Gnassingbé du Togo, Abdelaziz Bouteflika d’Algérie et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire.
Plusieurs présidents africains seront absents au 4e sommet UE-UA, notamment Robert Mugabe du Zimbabwe, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Joseph Kabila de la République démocratique du Congo, José Eduardo dos Santos de l’Angola, le Roi Mohammed VI du Maroc, Faure Gnassingbé du Togo, Abdelaziz Bouteflika d’Algérie et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire.
Si tous les chefs d’Etat africains
absents à ce sommet n’ont pas poussé les raisons de leur absence, les
Présidents Jacob Zuma
et Robert Mugabe ont
fait connaitre leurs griefs.
Jacob Zuma a fait savoir le weekend dernier qu’ « Il est temps qu’on arrête de nous traiter comme des sujets et qu’on nous dise qui peut venir et qui ne doit pas venir ». Il dénonce également par cette démarche la présence du Maroc à ce Sommet, qui n’est pourtant pas membre de l’Union africaine et celle de l’Egypte suspendue depuis la chute de Morsi.
Jacob Zuma a fait savoir le weekend dernier qu’ « Il est temps qu’on arrête de nous traiter comme des sujets et qu’on nous dise qui peut venir et qui ne doit pas venir ». Il dénonce également par cette démarche la présence du Maroc à ce Sommet, qui n’est pourtant pas membre de l’Union africaine et celle de l’Egypte suspendue depuis la chute de Morsi.
Tout
porte à croire que par son absence, le président sud-africain a exprimé son
approbation contre la sélectivité des invitations qui sont envoyées aux
dirigeants africains. A ce titre, il est à signaler que le Soudan a été invité
mais pas son Président Omar el Béchir qui est poursuivi par la Cour pénale internationale
(CPI).
Pour sa part, le Zimbabwéen Robert Mugabe boycotte le sommet à cause de sa femme qui n’a pas obtenu le visa de l’Union européenne pour l’accompagner à Bruxelles. A propos des Présidents ivoirien Alassane Ouattara et algérien Abdelaziz Bouteflika, leur absence est justifiée par leur état convalescent. La Cote d’Ivoire est représentée au sommet par son Premier ministre, Daniel Kablan Duncan.
Pour sa part, le Zimbabwéen Robert Mugabe boycotte le sommet à cause de sa femme qui n’a pas obtenu le visa de l’Union européenne pour l’accompagner à Bruxelles. A propos des Présidents ivoirien Alassane Ouattara et algérien Abdelaziz Bouteflika, leur absence est justifiée par leur état convalescent. La Cote d’Ivoire est représentée au sommet par son Premier ministre, Daniel Kablan Duncan.
Si les raisons de l’absence du Togolais
Faure Gnassingbé ne sont pas pour l’heure connues, il est à rappeler qu’il a
brillé par son absence à la dernière session ordinaire des chefs d’Etat de la Cedeao à Yamoussoukro en
Côte d’Ivoire.
Plus de 92 délégations attendues
Pour
cette conférence à laquelle plus de 92 délégations sont attendues, les
politiques africains et l’Union européenne vont passer en revue la Stratégie
Conjointe Afrique –Europe signé en 2007.
En
2007 à Lisbonne, lors du précédent rendez-vous, les deux partenaires étaient
tombés d’accord sur huit actions prioritaires : paix et sécurité ;
partenariat égal à égal ; gouvernance économique et droits de
l’Homme ; Objectif du Millénaire pour le Développement ; Energie,
changement climatique ; migration, mobilité et emploi ; Science,
société de l’information et espace. Ce cadre de partenariat est une aubaine
pour les deux parties pour intensifier leurs relations. Ces bonnes intentions
sont restées lettre morte.
Ordre du jour
Mobiliser
plus de financement pour l’Afrique et rappeler à l’Europe ses engagements
vis-à-vis du continent noir, voilà entre autres des questions d’intérêt commun
que les Africains souhaiteront discuter d’égal à égal avec les Européens sur
les questions.
Les
priorités de l’Afrique sont telles qu’il existe toujours entre les
préoccupations de ses populations et celles de ses dirigeants. Le fossé est tel
que les préoccupations des seconds sont souvent en antipode des premières. Le
plus souvent les préoccupations des populations passent souvent léguer au
second degré, car les dirigeants africains se soucient peu de la bonne
gouvernance, cause de ce qui mine le développement du continent africain.
Cette
mauvaise gestion récurrente est source de crise et de conflit dans plusieurs
Etats du Sud. « Investir dans les personnes, pour la prospérité et
pour la paix », une langue de bois qui habille les thématiques de grands
débats. Il sera aussi question de l’immigration. Chaque jour, de nombreux Africains
arpentent les murs de l’enclave de Melilla pour gagner l’Europe, au péril de
leur vie. De 2000 à 2013, plus de 23 000 Africains ont péri dans les eaux
européennes en quête du mieux-être que leurs dirigeants sont incapables de leur
fournir sur leur propre continent.
Il
s’agira pour les deux partenaires, les Africains et les Européens, de juguler
la fuite de cerveau et de bras valides vers le vieux continent. La paix et la
sécurité, alpha et oméga de tout développement constituent une des questions
phare qui doivent être au menu de ce sommet. La Centrafrique, la Libye, la RDC, le Mali, le Nigeria… sont
des pays en perpétuelles crises.
Ecartelée
entre affrontement confessionnel, guérilla djihadiste (Boko Haram) et autres
« combattants de la liberté », l’Afrique compte sur son associé
européen pour soutenir les efforts de paix sur le continent. Beaucoup d’observateurs
estiment que les Européens devront réclamer aux présidents africains le respect
des mandats présidentiels, car plusieurs de ces chefs d’Etat comptent
modifier la
Constitution pour s’accrocher au pouvoir, alors que l’alternance
au pouvoir est source de stabilité. Des Chefs d’Etat seront absents au
rendez-vous de Bruxelles, il s’agit de Robert Mugabé et Jacob Zuma. Le Sud
africain dénonce par cette démarche la présence du Maroc à ce Sommet, qui n’est
pourtant pas membre de l’Union Africaine et celle de l’Egypte suspendu
depuis la chute de Morsi.
La
crise centrafricaine a été aussi débattue au cours de ce Sommet entre le
Président François Hollande, ses pairs d’Afrique centrale, plus de quinze
dirigeants européens et les responsables d’institutions internationales (Onu,
UA).
Le
IVème sommet va accoucher, comme des précédents, de bonnes intentions.
Resteront-elles lettre morte comme celles des sommets antérieurs ? Car,
plus les sommets se tiennent, plus les résolutions antérieures ont peu de
chance de faire la priorité de ceux qui les prennent.
Kléber Kungu.
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