mardi 8 avril 2014

FRANCOPHONIE : « C’est la goûte d’eau qui a fait déborder la vase »



« C’est la goûte d’eau qui a fait déborder la vase »

            « C’est la goûte d’eau qui a fait déborder la vase ». J’ai trouvé cette « belle » phrase dans une de nombreuses copies d’articles-exercices des stagiaires qui peuplent en ce moment les rédactions kinoises. Franchement, cette monstruosité - je n’ai aucune réserve de l’avouer -  est la goutte d’eau qui a fait déborder mon vase d’étonnements !
            Ce journaliste de demain, dont nous avons la destinée de forger les premiers pas dans un métier aussi passionnant que plein de pratiquants passionnés, a confondu plusieurs mots à la fois. D’abord, « goûte » de son invention qu’il a confondu avec la vraie « goutte » ; ensuite « vase » qu’il a féminisé alors que celui qui est concerné dans cette expression bien connue est masculin. En effet, la véritable orthographe de  cette locution verbale « la goutte d'eau qui fait déborder le vase » signifiant
« ultime événement qui, venant s'ajouter aux précédents, rend l'ensemble intolérable », selon Microsoft® Encarta® 2009.
            Par conséquent, le « vase », nom masculin, signifiant « récipient » n’est pas à confondre avec la « vase » qui, elle, nom féminin, veut dire « dépôt constitué de terre et de déchets végétaux en putréfaction qui se forme au fond d'une eau stagnante ou peu troublée par les courants ».
Kléber Kungu

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