Pour toutes les exactions commises durant sa carrière de sanguinaire
Paul Sadala « Morgan » mérite plus que la mort !
A l’annonce
de la mort de Paul Sadala dit « Morgan », lundi 14 avril, bien des Congolais ont jubilé de joie. Il a
mérité, mieux il a récolté ce qu’il a semé dans le sang durant sa longue et
meurtrière carrière de sanguinaire au cours de laquelle il a envoyé ad patres
plusieurs de ses compatriotes. Sans état d’âme. Non, Paul Sadala mérite plus
que la mort. Mieux, avant de mourir, de quelque manière que ce soit, il a fallu
qu’il réponde d’abord et à tout prix de ses actes ignobles. La justice tout
court nationale ou internationale aurait dû être le tremplin obligatoire par
lequel le sanguinaire comme lui devrait passer avant de rejoindre ceux que sa
cruauté a envoyés dans l’au-delà.
Paul Sadala
alias Morgan, ce malfrat de pire espèce que le monde civilisé a horreur de
compter parmi ceux qui doivent peupler son espace, a, durant des années, pour
seul objectif funeste de rendre invivable la vie de ses concitoyens.
Assassinat, pillages, exactions diverses étaient l’unique forme de traitement
qu’il n’hésitait pas à imposer avec beaucoup de cruauté à ceux qui avaient la
malchance de se retrouver sur son chemin au mauvais moment.
Il s’en prenait aux
humains et aux animaux
Cette
espèce de malfrat ne s’en prenait pas seulement aux humains. Il avait également
horreur de vivre avec les espèces animales ou de les voir vivre paisiblement.
Les okapis particulièrement constituaient sa bête noire. Il suffit que la
cruauté, la bestialité prennent le dessus sur son être pour que, aidé par ses
hommes aussi cruels et bestiaux que lui, il se mette à massacrer cette espèce
rare et en voie de disparition – justement à cause entre autres l’animosité que
leur voue Morgan.
Pourquoi un
tel être prenait-il plaisir à agir ainsi durant des décennies, en dépit de tous
les appels à la reddition des autorités congolaises ? Telle devait être la
substance du jugement que devait subir cet homme qui n’entendait que la voix de
sa cruauté et la voie de son destin funeste.
Le fait que
le villageois de Bandegaido soit abattu aujourd’hui sans qu’on ne lui ait donné
la possibilité et l’occasion de s’exprimer librement sur les mobiles de son
comportement étonnamment ignoble assomme tous ceux, comme moi, espéraient que
des brigands de l’acabit de Morgan permette au monde d’entendre de leur bouche
les raisons de leur inhumanité bestiale.
J’estime
que le châtiment de mort infligé au chef de la milice Maï-Maï Simba est fort
injuste. Autant qu’on dénoncerait l’emprisonnement d’un innocent, autant la
mort de cet homme me paraît franchement injuste. Il mérite plus que cette mort
qui l’a vite précipité de la vie au trépas. Une vie qu’il adorait tant avec
tous ces hauts faits dont il a orné sa carrière bestiale. Mais également une
mort à laquelle il avait pris goût en y envoyant, sans état d’âme, personnes et
animaux !
La milice
de Paul Sadala est accusée de plusieurs exactions contre la population civile
dans le territoire de Mambasa (Province Orientale) où elle aurait tué 62
personnes et violé 24 femmes entre 2010 et 2013. En juin 2012, ils avaient
attaqué la réserve de faune d’Epulu et tué quinze okapis.
A une telle personne, pourquoi avoir
infligé une sanction non proportionnelle – qu’est la mort - à toute la litanie
de crimes qu’il a commis ? Répondre de ses nombreux actes ignobles devant
la justice me paraît être la meilleure sanction. Tant mieux si l’ultime
aboutissement devait être la mort, mais l’habitant de Bandegaido méritait
de passer d’abord par la justice !
Abattu
comme il l’avait souvent fait aux autres, Morgan n’a même pas souffert. La
véritable souffrance pour cette espèce d’homme devait être la justice,
l’emprisonnement…
Kléber Kungu
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