Procès d’une quarantaine
de militaires à Goma
Meurtres et viols à Minova: le verdict attendu le 5 mai
C’est le 5
mai prochain que sera rendu le verdit dans le procès d’une quarantaine de
militaires accusés d’avoir commis des viols, meurtres et pillages en novembre 2012 à Minova,
dans la partie orientale de la
RDC.
La justice congolaise rendra le 5
mai prochain son verdict dans le procès d'une quarantaine de militaires accusés
d'avoir commis des viols, meurtres et pillages en novembre 2012 à Minova, dans
l'Est de la République
démocratique du Congo.
Me
Jean-Claude Safari Zozo, défenseur d'une trentaine de victimes constituées en
partie civile. A déclaré que "l'arrêt (serait rendu le lundi 5 mai".
Une information confirmée par son confrère de la défense, Me Matthieu Mugisho, défenseur
de cinq officiers sur un total de 39 militaires mis en cause.
C’est la Cour militaire, qui est
opérationnelle à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, qui a fixé lundi 21 avril la
date du procès entamé le 21 novembre dernier, après plusieurs jours d'audiences
du ministère public, de la défense et de l'accusation.
Les faits
jugés remontent à novembre 2012, après la prise de Goma par la rébellion pro
rwandaise. Les soldats du 391e bataillon de commandos, formés par les Etats-Unis
d’Amérique à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale,
ont été accusés, dans leur fuite face à l'avancée de ces rebelles d'avoir
commis des atrocités à Minova et ses alentours, dans la province voisine du
Sud-Kivu.
Le 7 avril,
le lieutenant-colonel Jean Baseleba, auditeur près la Cour militaire
opérationnelle, a requis des peines allant de deux ans d'emprisonnement à la
peine capitale pour les 39 militaires, dont une dizaine d'officiers. Il est à
noter que la peine de mort n'est pas appliquée en RDC, mais commuée en
emprisonnement à perpétuité.
C’est un
rapport de la Mission
de l'Onu en RDC (Monusco) sur les exactions de Minova qui a dénombré "135
cas de violence sexuelle, ainsi que d'autres violations graves des droits de
l'homme, dont des meurtres et des pillages massifs [...] perpétrés par des
militaires" du 20 au 30 novembre 2012.
Me Matthieu
Mugisho reste confiant sur l’issue du procès, estimant que les cinq officiers
qu'il défend "seront libérés. Soit ce ne sont pas leurs troupes (qui ont
commis les exactions), soit ce n'étaient pas à eux d'empêcher leurs troupes (de
les commettre), a-t-il soutenu.
Par contre,
Me Jean-Claude Safari Zozo a, de son côté, soutenu qu'il y avait eu
"commission (d'exactions) par omission": D'après lui, les officiers
ne pouvaient pas ignorer que leurs troupes se livraient à de graves crimes et
ont péché par passivité ou incapacité d'intervenir.
Kléber Kungu
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