mardi 1 avril 2014

Daniel Mukoko fait écho à l’appel de Mgr Daniel Nlandu



Messe d’action de grâce en faveur des ressortissants du diocèse de Matadi

Daniel Mukoko fait écho à l’appel de Mgr Daniel Nlandu

            Mgr Daniel Nlandu Mayi, évêque de Matadi, a célébré, dimanche 30 mars, à la paroisse saint Raphaël de Limete, une action de grâce et de retrouvailles des ressortissants du diocèse de Matadi habitant la ville de Kinshasa. La célébration de cette messe, à laquelle tout ce que ce diocèse compte de plus valeureux, de crème intellectuelle, a participé massivement, a permis à Mgr Daniel Nlandu Mayi de relayer l’appel du Synode diocésain tenu à Matadi en mai 2013 invitant tout ressortissant du diocèse de Matadi, où qu’il se trouve, de participer à son développement. Daniel Mukoko Samba, vice-Premier ministre et ministre des Finances, l’un des invités de marque et ressortissants de ce diocèse, a répondu à l’écho de cet appel. Par un message responsable.
            « Je voudrais faire écho à l’appel lancé par le Synode diocésain et l’engagement exprimé ce jour lors de cette eucharistie », s’est engagé Daniel Mukoko dans son mot de circonstance, au cours duquel il a souligné l’état de désolation dans lequel se trouve actuellement le diocèse de Matadi vaste de 31 000 km2 et plus grand que le territoire belge (30 500 km2) et le Burundi.

            C’est en connaisseur de son coin, aussi bien comme adjoint au chef du gouvernement que comme ressortissant de ce diocèse et enseignant d’université, que Daniel Mukoko Samba a relevé la désolation qui caractérise actuellement le diocèse qui l’a façonné. D’est à l’ouest, il a cité les missions catholiques qui, il y a quelques années, ont fait la fierté du diocèse de Matadi, mais aujourd’hui dans un état d’abandon total (peut-être) par ceux qu’elles ont, des décennies durant, eu à façonner.
            Il s’agit des missions catholiques Tumba, Ngombe Matadi, Kolo, Miyamba, Mangembo… La liste est loin d’être exhaustive. Aux dires de Daniel Mukoko Samba, qu’accompagnait son épouse, ces missions « étaient de vraies étoiles » il y a quelques décennies.
            Tumba, situé au creux de la vallée de Lukala, à 150 km à l’est de Matadi, entre Mbanza-Ngungu et Lukala, à une vingtaine de kilomètres de la Nationale n°1 Kinshasa-Matadi, une mission catholique plus que centenaire, a totalement reculé au cours des quatre dernières années avec pour signes visibles, le dépeuplement, la dégradation des infrastructures scolaires et l’inexistence de structures tant sanitaires qu’économiques. Les activités de la mission Tumba avaient démarré le 25 mars 1900.
            Vers les années 1940,  cette grande paroisse comptait vers les années 1940, plus de mille expatriés, quelque dix mille travailleurs et une nombreuse population scolaire d’où est issue une brillante élite de la province, en particulier, et de la République démocratique du Congo, en général.
S’agissant des infrastructures économiques, l’on peut citer pour la même époque, deux imprimeries, un centre commercial et une brasserie.

            Les autres missions catholiques comme Kolo, Ngombe-Matadi, Miyamba et Mangembo (les deux dernières situées dans le territoire de Luozi) ne vont pas connaitre un sort plus clément. Comme la première paroisse, ces étoiles vont péricliter au fil des décennies, sous le regard impuissant de leurs paroissiens. Au point qu’à ce jour leur éclat ne porte plus loin.

« La réhabilitation de ces paroisses est notre devoir »
            L’appel de l’Assemblée synodale tenue à Matadi du 22 au 25 mai 2013, repris par Mgr Daniel Nlandu au cours de sa messe eucharistique, a été entendu par Daniel Mukoko Samba. Il l’a déclaré. « Mgr (Daniel Nlandu), votre appel a été entendu. Vous appelez à contribuer au renouveau de ce diocèse. Ce n’est pas seulement en participant à cette messe, à ce « nsinsani » (compétition financière, NDLR), que nous allons assurer ce renouveau », a assuré Daniel Mukoko.
            La réhabilitation de ces paroisses, le renouveau du diocèse de Matadi, Daniel Mukoko a reconnu l’ampleur de la tâche. « La tâche est énorme. Pour mieux comprendre le sens de l’appel, il faut voir l’état actuel des missions de Miyamba, Mangembo, ces lieux qui nous ont formés. C’est notre devoir de les réhabiliter », a-t-il déclaré.
            Ceux qui ont pensé que ce fils kongo était incapable de prononcer un seul mot de kikongo, son pantois, ont été surpris à l’entendre parler en kikongo. «  Ce diocèse est en ruines. Il est honteux de le dire. Ce n’est pas en pleurant mais en s’unissant, en s’aimant, en travaillant que nous allons relever ce défi du renouveau du diocèse de Matadi », a conclu Daniel Mukoko, avec la conviction d’un homme pragmatique.
            Donc, le message de Daniel Mukoko Samba, est un message de réveil, de sensibilisation, de prise de conscience adressé à tous ceux qui avaient été façonnés dans le moule des écoles et paroisses de ce diocèse aujourd’hui en ruines.
Kléber Kungu

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