« Repaire » ou
« repère » ?
« La commune de Kinshasa compte 180 repères de
bandits et de vendeurs de chanvres, selon une ONG », ainsi titrait une
dépêche d’une radio locale. Et de préciser dans le corps de la dépêche
ceci : « Tous les sept
quartiers de cette commune de la capitale regorgent de repères de bandits, des
sites de ventes de drogues et d’autres substances illicites. »
Si la
dépêche fournit une information intéressante sur ceux qui sèment l’insécurité
au quotidien dans la capitale congolaise, elle permet également à me fournir de
la matière pour ma chronique. Le rédacteur de cette information est en effet
tombé dans l’un des pièges que l’homonymie a l’habitude de tendre à ceux qui ne
font pas très attention à certaines choses de la langue française.
« Repaire »,
nom commun, masculin, signifie « refuge (d’un animal sauvage), lieu de
réunion généralement clandestin (de personnes louches ou dangereuses) »,
tandis que « repère », qui est aussi un
nom commun masculin signifie, lui, « signe concret servant à marquer
un endroit, à situer (quelque chose ou
quelqu’un), élément qui permet de se situer (dans un
ensemble) », selon Microsoft®
Encarta® 2009. © 1993-2008.
En
conclusion, même si les endroits où habitent les « kuluna » ont des
signes distinctifs, c’est-à-dire des repères par lesquels on peut facilement
les reconnaître ou les identifier, ils ne peuvent être considérés comme des
repères, mais plutôt comme des « repaires ». « Repaire » et
« repère » sont deux homonymes.
Kléber Kkungu
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