lundi 26 août 2013
La société civile en formation sur la gestion des conflits électoraux
Commission électorale nationale indépendante
La société civile en formation sur la gestion des conflits électoraux
Les acteurs de la société civile sont en formation sur le leadership et la gestion des conflits électoraux qui se tient depuis le lundi 26 août dans le bâtiment de l’ex-Kin Mazière.
Ouvert par le rapporteur adjoint de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), monsieur Onesime Kukatula, le séminaire de formation Lead sur le leadership et la gestion des conflits pour les acteurs de la société civile qui se tient au sein de la maison des élections de la Céni dans le bâtiment de l’ex-Kin Maziert a l’avantage de mobiliser des membres et cadres de la Ceni, des membres des organisations de la société civile, des délégués des medias représentés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication et l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), des membres des organes de gestion des contentieux électoraux, des membres des organes de sécurisation du processus électoral et quelques membres des partis politiques.
Il s’agit d’une opportunité de réflexion et de partage qui est offerte aux participants au moment où la Céni nécessite une synergie d’actions entre les différentes parties prenantes au processus électoral pour faire face aux nombreux défis et enjeux de son leadership. Cette formation qui bénéficie de l’appui de l’Ecole de formation électorale en Afrique centrale (EFEAC) s’inscrit dans le cadre de la contribution a la consolidation de la démocratie et de la gouvernance en Afrique par la professionnalisation des gestionnaires des élections et des parties prenantes aux processus électoraux.
Le Secrétaire exécutif adjoint du Réseau national d’observation des élections au Congo (Renosec), Idryss Katenga Mulolwa, a souligné que cette formation devrait aussi offrir l’occasion aux participants de jeter les prémisses d’une réflexion pour l’ajustement de la société civile à la mesure des réformes électorales en cours et des exigences de la nécessité de professionnalisation. La réflexion de la Société civile est d’autant plus nécessaire que la réussite d’un processus électoral ne dépend pas uniquement de l’Organisme de gestion des élections, comme le veut une opinion largement répandue chez nous. Chaque partie prenante au processus, la Société civile en tête, a un rôle unique à jouer, a-t-il renchéri.
Les élections ne sont seulement l’affaire de la seule CENI, déclare Onesime Kukatula
Dans son mot d’ouverture, le rapporteur adjoint de la Céni, Onesime Kukatula, a rappelé aux parties prenantes que les élections sont avant tout l’affaire de tous, une question nationale par excellence. « Raison pour laquelle je salue l’engagement des participants ici présents pour la promotion d’une bonne culture électorale dans notre pays », a-t-il précisé.
A cette occasion, il a annoncé qu’à l’issue d’importantes assises doublées d’une série de sessions en plénière, la Céni vient de produire ses principaux outils de gestion à savoir : une architecture institutionnelle propre et une feuille de route du processus électoral pour les années 2013, 2014, 2015 et 2016.
Un travail approfondi sur les prévisions budgétaires est en cours avec le concours de toutes les institutions concernées afin de finaliser notre projet du budget qui sera défendue très prochainement à la Commission budgétaire du Gouvernement. Et de mentionner que cette feuille de route qui aligne à la fois des défis et des contraintes par rapport au cycle électoral en cours, fera l’objet d’une large concertation avec les parties prenantes dans les prochains jours. Il sera donc question pour tous les 13 membres de la Céni, d’échanger avec les institutions gouvernementales, le Parlement à travers ses deux chambres constituées, la société civile, les confessions religieuses, les partis politiques et les partenaires à tous les niveaux, sur la faisabilité de cette feuille de route.
Tout au long de cette formation, un accent particulier sera mis sur les phases de vulnérabilités du cycle électoral, sur les méthodes de négociation, ainsi que sur l’utilisation de la technologie dans l’enregistrement biométrique et la transmission des résultats, qui sont les deux moments les plus potentiellement porteurs de conflits électoraux. Les questions de l’évaluation et de la planification pour assurer le bon déroulement du cycle électoral et visant la prévention des conflits, seront aussi abordées.
La formation LEAD s’inscrit dans une démarche inclusive qui doit permettre aux acteurs électoraux, de partager leurs expériences dans le cadre d’expériences électorales comparées.
Des sessions de formation en vue en RDC
Cette formation est la première d’une série d’activités qui seront menées par le Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES) et l’Institut électoral en Afrique australe (EISA), en appui au Réseau de soutien électoral dans la région de la SADC (SADC-ESN), pendant deux ans, dans le cadre du Projet de prévention des conflits électoraux. Il s’agit d’un ambitieux projet qui va également assurer une formation bridge et donner le cadre d’un monitoring des violences électorales dans la région de la SADC.
Le Réseau de soutien électoral dans la région de la SADC, (SADC-ESN) a été créé en 1998. Actuellement, il compte 16 structures pour 15 pays membres : l’Afrique du Sud, l’Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le Mozambique, la Namibie, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. De tous ces pays, seule la République démocratique du Congo dispose de deux structures : le Réseau d’observation et de surveillance des élections au Congo (Renosec) et le Réseau d’organisation partenaires de l’IFES, (Ropi).
Pour le Directeur exécutif du Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES), Fabio Bargiacchi, cette formation constitue le programme de formation le plus avancé dans le domaine des élections depuis 1999 et peut être délivré seulement par des formateurs accrédités préalablement selon un barème en 4 étapes prévoyant semi-accréditation, accréditation comme formateur, accréditation comme formateur accréditant et accréditation comme formateur expert.
C’est pour cette raison que les prochaines formations bridge en RDC seront délivrées par des experts du staff d’ECES, d’EISA, de l’EFEAC et aussi de la Céni, qui comptent parmi leurs équipes, des formateurs accréditants Bridge. Afin de préparer au mieux la réalisation de ces objectifs, le consortium ECES et EISA a déjà déployé au mois de juin dernier une mission d’identification des besoins cours de laquelle, en collaboration avec le Renosec-ROC et le REGED, il a pu poser les bases de l’organisation de cette formation et de celles à venir.
ECES est une organisation non gouvernementale, à but non lucratif dont le développement des capacités est l'une des principales activités. Elle intervient à trois niveaux : national, régional et mondial, en facilitant l’évaluation par les pairs, l'échange d'expériences, la collaboration sud-sud et le développement du leadership. ECES est basé à Bruxelles, et dispose d’un bureau régional à Madagascar d’où est géré le projet PEV-SADC et ici à Kinshasa, où il travaille au sein des bureaux de l’EFEAC avec qui le centre a établit un solide partenariat notamment en matière de mise en œuvre de formation LEAD.
Kléber Kungu
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire