dimanche 17 février 2013
Le Facilitateur Kiyonga a rencontré les diplomates occidentaux et africains en poste à Kampala
Pourparlers de Kampala
Le Facilitateur Kiyonga a rencontré les diplomates occidentaux et africains en poste à Kampala
Une vingtaine d’ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques accrédités à Kampala ont rencontré le facilitateur des pourparlers de Kampala, le ministre ougandais de la Défense, Crispus Kayonga. Le but de la rencontre est de s’informer de l’évolution des pourparlers de Kampala entre les délégués du gouvernement congolais et les rebelles du M23.
Au cours de cette rencontre et en attendant les conclusions finales des points II et III sur les questions sécuritaires et politiques à Kampala, le facilitateur ougandais leur a expliqué qu’à l’issue de 59 jours de déballage, débats houleux et discussions de fond, des avancées significatives ont été obtenues et que bientôt, un accord de paix sanctionnera l’issue du dialogue.
Le ballet diplomatique auprès du facilitateur Kiyonga vendredi soir a duré une heure. Des ambassadeurs, chefs des missions diplomatiques et consuls représentants aussi bien l’Europe, les Etats-Unis d’Amérique que le continent africain ont voulu échanger à huis-clos avec le ministre ougandais de la Défense qu’ont accompagné une délégation de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et le coordonnateur de la délégation de la République démocratique du Congo, l’abbé Apollinaire Malumalu, afin de mieux appréhender le niveau des discussions en cours entre le gouvernement congolais et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
Selon le directeur du programme Paix et représentant du secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, Singo Stephen Mwachofi, cette rencontre entre les ambassadeurs et le facilitateur portait essentiellement sur les aspects politique et militaire du dialogue.
A cette occasion, le facilitateur du dialogue a retracé à l’attention de ses interlocuteurs l’historique du dialogue mis en place par les chefs d’Etat et de gouvernement de la région afin de résoudre la crise militaire qui déchire l’Est de la RDC.
Crispus Kiyonga a expliqué qu’en deux mois de discussions le dialogue a pu passer en revue l’accord du 23 mars 2009 en tenant compte des avis et considérations des deux parties. Cet accord évalué, un premier rapport a été adopté par les deux parties le mercredi 6 février 2013..
Selon le représentant du secrétaire exécutif de la CIRGL et patron du programme de Paix régionale, le Kenyan S.S. Mwachofi, le processus comporte aussi bien le volet politique, mais aussi le volet militaire avec la force internationale neutre (FIN) déjà décidée : « C’est ce qui a expliqué la présence de la CIRGL à cette rencontre avec les ambassadeurs, car c'est la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs qui est à l'initiative du dialogue de Kampala et c’est elle qui élaborera le mécanisme de mise en ouvre, de suivi et d'évaluation de l'Accord qui sera signé à la fin des travaux ».
Pour sa part, l’abbé Apollinaire Malumalu qui était associé à ces échanges, aurait transmis aux diplomates présents, une réflexion en ce qui concerne le suivi de l'accord de Kampala. Malumalu en tant qu’ancien président de la conférence sur la paix et la sécurité des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu aurait signifié aux ambassadeurs que le suivi dudit processus nécessitera des moyens d’appui étant entendu qu’il s’agira d’un énième accord de paix qui sera signé dans le cadre de la stabilisation de l’Est de la République démocratique du Congo.
A la fin de leurs échanges, les interlocuteurs du Facilitateur des pourparlers de Kampala n'ont pas souhaité s'exprimer devant la presse, estimant jouir de l’unique qualité d’observateurs du dialogue entre le gouvernement et le M23.
Ces travaux de Kampala sont suivi de manière permanente par les Etats-Unis, la Belgique, la Norvège, le Royaume-Uni, l'Irlande du Nord, la Monusco, l'Union africaine et l'Union européenne. Vendredi dernier, le dialogue était à son 69ème jour de travail, comptant à son actif un accord partiel sur l’évaluation de l’Accord de paix du 23 mars 2009 et pour lequel, il a été évalué 35 points et d’une manière contradictoire, dument validés par la médiation. Il a été retenu 12 points sur 35 qui nécessitent encore d’être mis en œuvre.
Plusieurs voix parmi la Société civile congolaise qui s’élèvent réclamant aux participants de mettre fin à des pourparlers qui n’en finissent pas.
Kléber Kungu
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