mercredi 20 février 2013
Des femmes du Consistoire de Biyela sensibilisées sur leurs droits
Grâce au BCPAD CEC
Des femmes du Consistoire de Biyela sensibilisées sur leurs droits
Plusieurs personnes ignorent leurs droits, particulièrement les femmes. Par conséquent, elles ne peuvent les revendiquer. C’est pour aider les femmes de 5 paroisses du Consistoire de la 23ème Communauté évangélique du Congo (CEC) à découvrir (connaître) leurs droits que Norbert Lunsevila Mayenikini du Bureau de la coordination des projets et d’appui aux actions de développement (BCPAD) et Edouard Batadi Basisua de la Commission Justice, paix et Sauvegarde de la création (CJPSC) de la CEC ont animé ce qu’ils ont a appelé une causerie-débat mercredi 20 février à la paroisse CEC Biyela. Le pasteur de cette paroisse, le Rév. Manianga Nzola, y a assisté avec beaucoup d’attention.
Vingt femmes sur une cinquantaine attendues, fidèles de 2 paroisses (Biyela et Mango) sur les 5 invitées que compte le consistoire de Biyela (Biyela, Mango, Kingasani, Ntemo et Nsanga) ont échangé avec les animateurs sur les droits que la Constitution et autres arsenaux juridiques comme la Code de la famille reconnaissent aux femmes.
Edouard Batadi Basisua a placé les participantes dans le bain de la matière avec la parole divine tirée du verset 12 des Psaumes 33. Ce texte montre la place de la loi, des droits et leur l’importance. Que doivent faire les femmes pour défendre leurs droits, en face des hommes qui oublient que les femmes ont aussi des droits à défendre. Et que le fait que le plus souvent ces droits sont bafoués constitue une source des conflits dans les foyers, aux quartiers, aux bureaux, dans la société. Edouard Batadi a sensibilisé les femmes sur les droits économiques.
Pour mieux faire passer le message, l’animateur et les participantes ont utilisé la langue lingala. Tout au début, ils ont défini en termes plus simples le mot « droits », tout en en donnant quelques exemples. Et pour rendre la causerie-débat très attrayante et plus accessible à la cible, du reste très intéressée, Norbert Lunsevila a utilisé une méthode pédagogique très simple : des illustrations très expressives et significatives que les participants ont eu à commenter et à expliquer avec l’aide de l’animateur.
La première illustration montrait une femme lestée d’une chaîne qu’elle traînait et à laquelle étaient attachées plusieurs préoccupations (religion, pauvreté, alphabétisme, stéréotypes & préjugés, us & coutumes). Des charges qui rendent la vie de la femme très difficile.
Egalité entre l’homme et la femme
Le droit de choisir avec liberté son mari, le droit de s’exprimer librement, le droit au respect de la vie privée, le droit à la santé, le droit à se vêtir, le droit à l’éducation, le droit alimentaire, le droit à la conscience, le droit politique, le droit à la pensée, le droit à la religion, le droit à l’information, le droit au vote, les droits économiques, le droit à l’initiative privée, le droit au travail, le droit à la rémunération, le droit au repos, le droit aux loisirs… Bref, les femmes ont appris ce que sont leurs droits civiques, politiques, culturels et économiques et comment elles doivent les reconnaître, les exercer pleinement, les défendre et les sauvegarder face aux hommes de plus en plus dictateurs, se montrant plus importants et même supérieurs aux femmes, alors que l’article 16 de la Constitution proclame l’égalité entre les deux sexes, en droits et en dignité.
La deuxième illustration qui a appuyé la matière est celle représentant une femme parlant au micro, donc une femme politique entourée des hommes qui lui renient ce droit légitime, allant jusqu’à lui poser la question de savoir : depuis quand une femme exerçant la politique ? Alors que la Constitution reconnaît à la femme le droit d’élire et d’être élue pour participer à la gestion de la chose publique à tous les niveaux de responsabilités.
Quant à la troisième illustration, les femmes du Consistoire de Biyela ont découvert une femme ayant plusieurs charges (vendre au marché, préparer à manger, balayer la maison, travailler aux champs, allaiter les enfants, travailler au bureau), à côté d’un mari presque libre et ne faisant rien, sinon manger…
La quatrième illustration a présenté un homme et une femme escaladant un escalier au bout duquel se trouve une Constitution. L’homme - puisque sans charge - se trouve plus loin que la femme chargée d’une chaîne à laquelle sont attachées plusieurs charges, traîne encore au bas de l’escalier.
L’égalité entre les deux sexes est illustrée dans le cinquième dessin qui représente la femme et l’homme dans une balance. Tandis que la 6ème illustration montre des personnes (femmes et hommes) assis au tour d’une table pour régler leur différend. Comme quoi, les problèmes doivent se régler en famille.
Une septième illustration montrant un véhicule autour duquel se trouvent un groupe de personnes, femmes et hommes. Ce qui signifie le triomphe de la démocratie.
Les femmes ont été encouragées à défendre leurs droits : dénoncer le harcèlement sexuel aux lieux de travail, s’informer sur ce qui se passe sur leur environnement, exiger un salaire égal à celui d’un homme ayant les mêmes compétences et le même diplôme qu’elle, l’annulation dans le Code de la famille de l’obligation faite jadis à la femme de présenter l’autorisation maritale pour se faire embaucher…
Des matières si importantes que le pasteur de la paroisse Biyela, le Rév. Manianga Nzola a souhaité qu’une autre causerie-débat soit organisé pour atteindre un nombre plus important de femmes. Ainsi un autre rendez-vous est-il fixé au même endroit le 15 mars prochain.
Kléber Kungu
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