mercredi 25 septembre 2013
Valérie Trierweiler à New York pour faire entendre la voix des violées congolaises
68ème Assemblée générale de l’Onu
Valérie Trierweiler à New York pour faire entendre la voix des violées congolaises
Valérie Trierweiler, la compagne du président français, François Hollande, ne rate aucune occasion pour faire entendre la voix des milliers de femmes congolaises violées silencieusement dans l’Est de la RDC. Elle est à New York à la 68ème Assemblée générale des Nations unies où, accompagné du Dr Denis Mukwege, elle plaide la cause de ces femmes.
«J’ai entendu le témoignage de trois générations de femmes. J’ai vu les plaies d’une enfant de dix-huit mois. Je voudrais dire à ceux qui commettent ces crimes, que lorsqu’ils violent une enfant de 2, de 5 ou de 15 ans, c’est leur propre fille qu’ils violent !
Je voudrais dire à ceux qui commettent ces crimes, que lorsqu’ils violent une femme de 30 ans, c’est leur propre femme qu’ils violent !
Et enfin, je voudrais dire à ceux qui commettent ces crimes, que lorsqu’ils violent une femme de 60 ans, c’est leur propre mère qu’ils violent !
C’est un crime contre la vie. C’est l’humanité qu’ils piétinent ! Comme vous tous, c’est donc pour dénoncer cette situation d’impunité que je suis ici aujourd’hui – et je l’espère – pour aller plus loin.
La France plaidera, encore et toujours, pour que les responsables de ces crimes soient poursuivis et punis », a déclaré celle qui s’est engagée profondément dans la défense de la cause des protégées du Dr Mukwege.
Alors que François Hollande, son compagnon, passe seulement une journée à New York, ce mardi 24 septembre, pour la 68ème Assemblée générale de l'Onu, Valérie Trierweiler y restée 48 heures.
Invitée mardi à déjeuner par Michelle Obama, à Harlem, avec d'autres Premières dames, celle qui est ambassadrice de la Fondation France libertés va prendre part, en marge de l'Assemblée générale, à une réunion internationale sur les violences sexuelles dans les conflits, à l'invitation du chef de la diplomatie britannique William Hague.
Elle devrait non seulement évoquer à nouveau les viols au Nord-Kivu mais également les agressions sexuelles dont sont victimes les femmes en Syrie, un autre grand drame qui se déroule dans un silence tonitruant de la communauté internationale.
Elle sera accompagnée du docteur Denis Mukwege, un médecin congolais réputé mondialement, pour qui certains espèrent le prix Nobel et qui, depuis de longues années, apporte assistance à des milliers de femmes violées dans l'est de son pays. Et à qui, pour le décourager, les violeurs et leurs commanditaires, ont failli ôter la vie en octobre 2012.
Le jeudi 30 mai dernier, la compagne du chef de l'Etat français s’était également servie de la tribune du siège européen de l'Onu à Genève en Suisse, à l'occasion de la 23ème session du Conseil des Droits de l'homme, pour sensibiliser la communauté internationale aux centaines de milliers de viols en RDC.
A cette occasion, l'ambassadrice de la Fondation France-Libertés avait, devant une cinquantaine de délégations internationales, dont un grand nombre d'ambassadeurs, sensibilisé la communauté internationale sur le drame congolais en présentant des vidéo volontairement choquantes montrant des images insoutenables de vagins perforés par des bâtons et des témoignages sur des viols de femmes et d'enfants, dont certains âgés de trois ans. La salle n’avait pas tardé de grimacer et de détourner les yeux. Chacun adopte une stratégie pour détourner les yeux.
Au cours de cette rencontre, Valérie Trierweiler va poursuivre sa sensibilisation en rappelant son voyage en RDC, en octobre 2012, et les mots de François Hollande : "Le corps des femmes est le nouveau champ de bataille des groupes et des forces armées.""Il s'agit de détruire leur appareil génital", avait-elle précisé.
Au cours d’une conférence tenue devant plusieurs dizaines de journalistes internationaux, Valérie Trierweiler va ajouter aux mots de son compagnon de président ses propres déclarations : « Je crois qu'en commençant avec la RDC, on montrera l'exemple à toute la planète. [...] Ce sont des femmes qui sont violées, dont on détruit l'appareil génital, pour qu'elles ne puissent pas se reproduire. Cela s'appelle un génocide. »
C’est à cette occasion qu’elle va annoncer la visite qu’elle avait effectuée à l'hôpital de Panzi, en RDC, fondé par le docteur Denis Mukwege, en compagnie de Yamina Benguigui et de Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la Région des Grands Lacs. La volonté, la détermination et l’opiniâtreté de Valérie Trierweiler de mettre fin à ce genre d’atrocités à l’égard de la femme congolaise lui ont fait dire ceci : « Si ma petite voix peut apporter quelque chose... [...] Je n'arriverai pas à moi seule à mettre fin à ce conflit qui dure depuis 20 ans. Il faut le relayer. Je suis là pour être le porte-parole des femmes que nous n'entendons pas. »
La Première dame française, fidèle à l’idéal de son combat, ne cesse de se mettre au chevet des femmes congolaises victimes de viol. Physiquement, matériellement et spirituellement.
Kléber Kungu
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