dimanche 15 septembre 2013
Les Kinois restent opposés à la formation d’un gouvernement d’union nationale
Concertations nationales
Les Kinois restent opposés à la formation d’un gouvernement d’union nationale
Alors que 72% des habitants de la capitale ne sont pas intéressés par les concertations nationales, faute d’une grande médiatisation
Quel intérêt les Kinois accordent-ils aux concertations nationales et que pensent-ils du gouvernement de large union nationale après le lancement officiel des travaux ? C’est sur ces points entre autres que les Kinois se sont exprimés dans un sondage des Points. Une semaine après l’ouverture officielle des concertations nationales par le président de la République, Joseph Kabila Kabange, 74% des Kinois restent opposés à la formation d’un gouvernement d’union nationale, alors que le taux était de 62% quelques jours avant l’ouverture de ce forum national. Alors que 72% des habitants de la capitale sont non intéressés par cette rencontre congolo-congolaise.
Dans un sondage réalisé à Kinshasa du 14 au 15 septembre, Les Points a cherché à savoir quel intérêt les Kinois accordent aux concertations nationales et comment se passe le volet communication de ces assises auprès de l’opinion kinoise.
Les Points a également cherché à connaître l’opinion des Kinois sur le gouvernement de large union nationale. Un mois après le premier prélèvement de l’opinion, les Kinois demeurent opposés à cette idée. Une nouvelle enquête sur le sujet montre un accroissement de 12% de la tendance négative. Le NON passe de 62% à 74%. 45% de cette catégorie souhaitent un simple réaménagement technique de l’équipe Matata, tandis que 55% adhèrent à l’idée d’un profond changement.
Que Matata reste
Les uns et les autres sont d’accord sur un point : oui pour un réaménagement technique ou un changement profond, et oui pour le maintien du chef du gouvernement pour lui permettre de poursuivre l’élan économique et l’émergence des autres secteurs, conformément à la vision du chef de l’Etat, Joseph Kabila.
Le baromètre Les Points donne des indications moins favorables pour le volet communication des assises de Kinshasa. 72% des Kinois sondés ne suivent pas le déroulement des travaux des concertations nationales. Cependant, sur les 22% qui s’y intéressent, 9% seulement sont attachés en permanence contre 13% qui suivent de manière occasionnelle. Ils estiment que la diffusion des séances passe inaperçue dans les médias grand public.
Ils vont plus loin jusqu’à comparer ces concertations avec la Conférence nationale souveraine et le XIVème sommet de la Francophonie qui avaient provoqué un grand engouement auprès de la population congolaise en général. Chacun vaque à ses occupations quotidiennes comme d’habitude comme si rien de si important pour l’avenir du pays ne se passe.
En outre, 31% des personnes intéressées par les assises du Palais du peuple jugent que le présidium est consensuel. Par contre, 54% relèvent la partialité et l’opacité qui caractérisent le présidium. Ils étayent leurs arguments par le fait que plusieurs motions ont été adoptées sans débat préalable, notamment le règlement intérieur.
Dans la même catégorie, 67% des sondés pensent que les délégués aux concertations nationales n’y sont que pour leur propre intérêt, allusion faite aux per diem et autres arrangements politiques. Cette frange de sondés estime que ces per diem sont considérés trop exorbitants pour un pays en guerre et en pleine reconstruction financière.
Les assises des concertations nationales ont été ouvertes par Joseph Kabila le 7 septembre pour entre autres permettre la décrispation du climat politique, social et économique. Ce qui, in fine, est de nature à parvenir à la cohésion nationale. Leur convocation exprime à la fois la volonté du Chef de l’Etat de respecter ses engagements vis-à-vis de ses pairs africains et la détermination des Congolais à résorber leurs problèmes dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Kléber Kungu
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