Fin tragique d’un rebelle
Udjani, le chef rebelle des Enyele tué à Brazzaville
Le chef
rebelle des Enyele, Udjani Mangbama, a été abattu, samedi 10 mai à Brazzaville,
après un échange des tirs avec les éléments de la police du Congo Brazzaville
lors d’un contrôle de routine, à Owando. Dans cet échange des tirs, le
chef rebelle Udjani a d’abord abattu quatre policiers brazzavillois, avant
d’être blessée par balles. I a dû succomber de ses blessures à Brazzaville.
capitale congolaise.
La
nouvelle de la mort tragique de Udjani Mangbama a été confirmée par le
porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, cité par radiookapi. «Je peux
confirmer que Udjani, le chef des rebelles Enyele, qui était en asile au
Congo-Brazzaville était tué au cours d’une fusillade qu’il a provoquée en
résistant à un contrôle de routine de la police dans la ville d’Oando à
l’intérieur de la
République du Congo », a-t-il déclaré.
Originaire
de la province de l’Equateur, le chef de guerre, Udjani Mangbama, s’était
refugié au Congo/Brazzaville en 2009 après les représailles de l’armée
régulière sur son groupe. En dépit des demandes insistantes des autorités
congolaises à leurs homologues de Brazzaville sur la remise du fugitif,
Brazzaville n’a pas toujours répondu à la demande de Kinshasa, arguant que le
chef rebelle Udjani était en prison.
Udjani était libre
Il
a fallu qu’Udjani Mangbama soit abattu dans ces circonstances pour que
Kinshasa, par la voix de son porte-parole conclue que le chef rebelle n’était
pas en prison, contrairement aux affirmations des autorités su Congo
Brazzaville. En effet, il semble, selon Lambert Mende, que ce rebelle était
dans une villa à Owando lorsqu’il a été abattu. Comme quoi, il était en
liberté.
La
nouvelle de la mort d’Udjani pousse certains Congo de Kinshasa de se demander
comment Brazzaville a laissé un homme aussi dangereux que ce chef rebelle se
promener avec ses armes, sans le désarmer. Pourquoi, ajoutent-ils, les
autorités de Brazzaville ont refusé d’extrader vers Kinshasa ce rebelle
conformément à sa demande, affirmant qu’il était en détention ?
Udjani
en fuite au Congo Brazzaville, son père, Ibrahim Mangbama, avait été arrêté en
2009 avant d’être condamné par la
Cour militaire de l’Equateur pour mouvement insurrectionnel.
L’incriminé était transféré à Kinshasa et il est depuis détenu à la prison
militaire de Ndolo à Kinshasa.
En
juin dernier, le collectif des avocats des présumés insurgés du
Mouvement de libération indépendante et alliés (MLIA) avait dénoncé la
procédure du jugement rendu par le tribunal militaire de garnison de Mbandaka
en mai 2010. Ils estimaient avoir été trompés par ce tribunal, qui
avait condamné ces insurgés sur base d’une liste au lieu de prononcer le
jugement pour chaque prévenu.
A l’audience du 13 juin devant la
cour militaire, qui siégeait au second degré sur cette affaire, ces avocats
avaient présenté un mémorandum unique pour déplorer le comportement du tribunal
militaire de garnison de Mbandaka. Ils ont exigé que leurs clients soient
relâchés.
Voilà
comment termine la vie mouvementée des rebelles de l’espèce d’Udjani : fin
tragique, loin des siens… Malheureusement de tels exemples n’ont jamais servi
de leçons à de nombreux Udjani qui estiment qu’ils ne pourront subir la même
fin tragique que connaissent leurs mentors…
Kléber Kungu
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