mardi 13 mai 2014

Elèves finalistes, enseignants et chef d’établissement très optimistes



L’Institut pédagogique Mokengeli à un mois de l’examen d’Etat 2014

Elèves finalistes, enseignants et chef d’établissement très optimistes

(Un reportage de Tshamuna wa Kalombo Marlyne, Bankumuna Mutamba Patricia, Kazadi Kayumba Lucien, Biango Banungu Nicia, coordonné par Kléber Kungu et Valentin Wakudinga)
            A un mois de l’examen d’Etat édition 2014, l’Institut pédagogique Mokengeli, avec ses 174 finalistes de la section pédagogique, et situé dans la commune de Lemba, est fin prêt pour affronter cette épreuve. Autorités scolaires,  professeurs et élèves finalistes restent optimistes. L’Observateur est descendu pour tâter le pouls des uns et des autres. Lundi 12 mai, sous le coup de 13h15, nous assistons à la leçon de philosophie en 6ème , que dispense le professeur Laurent Kazadi Mazengu, du haut de ses 30 années d’expérience. Reportage.
            Ils sont 64 finalistes, dont 34 filles et 30 garçons, assis sur trois rangées dans une salle aussi spacieuse que bien aérée car pourvue des fenêtres sans battants, mais avec des barres de fer servant d’antivol.
            Cet enseignant, la soixantaine révolue, n’a pas besoin de cahier de préparation ni de livre pour dispenser une matière de philosophie qu’il maîtrise bien pour l’avoir enseignée depuis plusieurs années. La classe est calme, suivant attentivement la leçon de cet enseignant, élancé, à la voix calme,  qu’un de ses collègues décrit comme le plus sérieux, le mieux écouté et même le plus craint de l’école.

            Faisant va et vient entre le tableau noir – pour y écrire des notes d’une belle écriture, signe de bonnes études – et les élèves – à qui il pose temps à autre des questions sur des matières antérieurement enseignées. Il lui arrive de répondre à un appel téléphonique sans cesser d’écrire au tableau noir!

Humour et sérieux mêlés
            Comme tout bon enseignant, Laurent Kazadi, moulu à l’université de Lubumbashi dans les années 1970, mêle à merveille humour et sérieux, pour mieux inculquer les notions de la leçon du jour sur Emmanuel Mounier. Une seule mauvaise note : il ne s’adresse qu’aux élèves des deux rangées à sa droite, oubliant totalement la troisième rangée.
            La classe est bien éveillée, animée, répondant relativement bien à la plupart des questions du professeur, qui est aussi le directeur des études de cette école, l’une des plus grandes de la capitale. Lorsque les élèves donnent une mauvaise réponse ou ne savent que répondre, Laurent Kazadi, une paire de lunettes aux verres sombres, n’hésite pas de les réveiller. «  Vous êtes à un mois de l’examen d’Etat, dans vos têtes il n’ y a encore rien »,  lance-t-il à trois reprises d’un ton humoristique.

            Il évoque une leçon du cours d’économie politique. Il lance ceci à ses élèves qui réagissent en riant : «  Sauf ceux qui ont sauté de classe… » Et lorsqu’il leur demande ce que signifie le mot « primat », il leur rafraîchit la mémoire avec un mot qui a la même racine que ce mot, en disant ceci : « Il y a beaucoup de soulards parmi vous. Vous buvez la Primus, non ? » C’est pour conclure que le mot Primus, de souche latine, signifie « premier » en français.
            Si la plupart des élèves prennent notes, d’autres préfèrent s’en passer, jouer avec leurs téléphones, le regard vers l’extérieur.
            Il termine son cours sans vraiment crier gare, comme font généralement bien des enseignants, avec cette annonce : « Voilà nous venons de terminer notre leçon d’aujourd’hui… » Lui, préfère plutôt annoncer cette nouvelle : «Demain on va terminer tout le cour de philosophie, avec Senghor », alors qu’il est déjà à la porte. Il est presque 14h.

Optimisme des acteurs scolaires
            La leçon sur Emmanuel Mounier terminée, à un mois de l’examen d’Etat, l’Institut pédagogique Mokengeli affiche son optimisme sur l’édition 2014. Elèves finalistes, professeurs et le chef de l’établissement scolaire, Jean Ngamiteni Nsantete, ne l’ont pas caché, à en croire leurs déclarations.
            « C’est un cours que nous aimons tant et le professeur le dispense très bien », déclare Kitoko Mangala, élève de 6ème.  Qui ajoute : « nous préparons aussi à la dissertation et pour ce faire, nous multiplions les exercices sur les sujets déjà connus et nous sommes prêts à affronter l’aventure. »
            Pour sa part, l’élève Kalonji s’enorgueillit d’avoir assimilé la leçon du jour et qu’il n’a pas peur de l’épreuve de philosophie ni de toute autre épreuve.

            S’exprimant dans son bureau après la leçon, Laurent Kazadi Mazengu, se félicite d’avoir parcouru presque tout le programme officiel de son cours de philosophie, d’avoir trente ans d’expérience dans la profession et qu’en général ses élèves devront bien se défendre, hormis les difficultés de certains d’entre eux.
            Enfin, c’est tout souriant que Jean Ngamiteni Nsankete, préfet des études et chef d’établissement, se dit optimiste quant à la réussite de ses 174 finalistes de cette édition. «  Avec notre bon encadrement, le résultat sera satisfaisant, au moins 70 % », promet-il, assurant.

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